PSA – Rennes : reprise partielle, cadences maximum27/05/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/05/2704.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA – Rennes : reprise partielle, cadences maximum

Après deux mois d’arrêt, l’usine PSA de Rennes -La Janais vient de relancer la production. Après un démarrage, les voitures C5 aircross et 5008 sortaient déjà presque à pleine cadence de l’atelier Montage vendredi 22 mai.

Le stock de voitures étant important, la direction n’a relancé la production que sur une équipe au lieu des quatre qui se relayaient jour et nuit, week-end compris, avant le confinement. L’équipe de production est constituée de 600 ouvriers en CDI sans les quelque mille intérimaires qui représentaient 60 % des ouvriers de production.

Comme la direction veut économiser le maximum de salaires en profitant de l’activité partielle financée par l’État, les salariés hors production (techniciens, administratifs…) sont mis au chômage partiel trois jours sur quatre, voire totalement pour les ouvriers de production considérés comme en trop.

Pour beaucoup d’ouvriers, la reprise de la production était une bonne nouvelle après les incertitudes et les doutes des deux mois de confinement, et les retrouvailles étaient chaleureuses. La peur de la contamination par le virus toujours présente faisait bien accepter les mesures de protection individuelle.

Par contre, très rapidement, chacun s’est rendu compte que l’intention de la direction est de faire produire au même rythme qu’avant. Seules les pauses sont allongées de quelques minutes pour désinfecter les postes.

Dès la fin de la première journée, les cadences étaient déjà presque au maximum. Le port du masque et de la visière alors que la chaleur estivale surchauffe les ateliers rend le travail très pénible. Et comme si cela ne suffisait pas, des dizaines de chefs organisés en patrouilles sanitaires veillent au respect des consignes à la lettre.

Les ventilateurs aux postes sont proscrits et les conditions de travail en sont d’autant plus pénibles. Cela n’empêche pas la direction d’estimer utile l’alternance d’équipe de production le matin et l’après-midi, histoire de s’habituer à des horaires « normaux » alors que tout le monde redoute les chaleurs de l’après-midi.

L’organisation quasi militaire de la production commence déjà à peser sur chacun.

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