PSA Sochaux : jours fériés travaillés… et imposés24/04/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/04/2647.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA Sochaux : jours fériés travaillés… et imposés

La direction de PSA a décidé d’imposer à plus de la moitié des travailleurs de l’usine de Sochaux de travailler tous les samedis jusqu’aux congés d’été. Dans la foulée, elle a imposé également que tous les jours fériés d’avril et mai 2019 soient aussi travaillés, sauf le 1er mai, obligatoirement chômé. Il en est de même à l’usine de Rennes.

À Sochaux, la direction a supprimé plus de 4 000 emplois en CDI sans embaucher au cours des cinq dernières années. Parallèlement, elle a fait exploser la précarité dans les ateliers de production. Aujourd’hui, plus de la moitié des travailleurs sont intérimaires, payés 1 200 à 1 300 euros net par mois seulement pour un travail en 2x8.

Les jours fériés travaillés sont payés à 170 % mais ne le sont pas du tout en cas de grève, ce qui explique que la direction a pu faire tourner les ateliers malgré l’appel à la grève de la CGT pour le lundi de Pâques. D’autant qu’elle a fait venir des travailleurs des ateliers qui n’étaient pas concernés par le travail de ce jour-là.

Après le travail du samedi, qui fait grincer des dents car une seule journée de repos pour se remettre de six jours de chaîne, c’est infernal, la direction en remet une louche en faisant travailler les jours fériés. Et c’est la première fois qu’elle ose annoncer que tous ceux d’avril et mai seront travaillés.

Depuis le début de l’année, la Peugeot 5008, jusqu’ici produite à Rennes, est faite aussi à Sochaux. En invoquant le succès des commandes, la direction utilise au maximum son appareil de production, rallongeant la semaine avec un sixième jour travaillé après avoir mis en place une équipe de week-end et de nuit. L’usine tourne sept jours sur sept, 24 heures sur 24 !

Procéder à de nouvelles embauches alors qu’il y a des millions de chômeurs, la direction n’y pense même pas ! À force de compacter les usines, de supprimer des emplois et des ateliers, PSA ne peut plus fournir ses voitures qu’en usant jusqu’à la corde les outils de production et, surtout, les travailleurs qui les font fonctionner.

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