Ghosn : et de quatre24/04/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/04/2647.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Ghosn : et de quatre

Carlos Ghosn, mis en examen pour la quatrième fois par la justice japonaise, est retourné en prison, pour abus de confiance aggravé.

Nissan lui reproche d’avoir transféré à un distributeur du constructeur automobile, basé à Oman, des fonds dont la moitié environ aurait servi à son usage personnel.

Passant d’une société libanaise Carlos Ghosn à une start-up américaine de son fils Anthony Ghosn, qui a investi dans diverses sociétés dont Beauty Yachts présidée par madame Ghosn, les pérégrinations de ce petit pactole auraient abouti à l’achat d’un yacht familial de plus de 12 millions d’euros. On ne peut pas reprocher à l’ex-PDG de Renault-Nissan de manquer d’esprit de famille !

Ce n’est pas ce qui attendrira le procureur japonais qui, depuis plusieurs mois, accuse Ghosn de ne pas avoir déclaré tous ses revenus au fisc pendant huit ans, d’avoir couvert ses pertes personnelles aux dépens de l’entreprise lors de la crise financière de 2008 et de quelques autres malversations.

La justice japonaise le met à un régime sévère, les actionnaires l’ont lâché ; Macron, qui va recevoir le Premier ministre japonais, fera sans doute profil bas. Personne ne pleurera et surtout pas les travailleurs de Renault ni ceux de Nissan, qu’il a licenciés par milliers pour mieux enrichir les vrais possédants dont les fortunes personnelles se chiffrent en milliards. Il a simplement oublié qu’il n’était qu’un de leurs employés.

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