PS : un passé dur à faire oublier20/03/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/03/2642.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

PS : un passé dur à faire oublier

Visiblement, le Parti socialiste peine à trouver une tête de liste pour les futures élections européennes. Soit il s’agit de personnalités trop usées par les passages au gouvernement et les souvenirs cuisants que les travailleurs en ont gardés, soit elles refusent de s’engager pour un parti en perdition et lorgnent plutôt du côté du macronisme.

Lors de l’élection présidentielle de 2017, après le quinquennat Hollande, le PS déconsidéré a fait 6,36 % des voix. « Cela nous montre qu’il n’y aura plus ce mouvement de balancier qui nous faisait attendre l’alternance. Les électeurs nous ont dit “Vous êtes morts”, à nous de nous réinventer », a déclaré le secrétaire du PS, Olivier Faure. Du coup, le PS a décidé de présenter comme tête de liste Raphaël Glucksmann, qui n’a jamais été membre de ce parti et n’a jamais prétendu être socialiste. Mais le fait qu’il n’ait pas été associé aux attaques contre les travailleurs des gouvernements socialistes, et que de surcroît il ait deux ans de moins que Macron, ne suffira sans doute pas au PS pour renaître avec une peau de bébé.

Même si son parti Place publique, censé rassembler les différentes chapelles situées entre Hamon et Mélenchon, existe à peine depuis plus de quatre mois, Glucksmann a aussi un passé politique plus ancien. Il a été le candidat éphémère d’un parti dénommé Alternative libérale quelques mois avant les élections législatives de 2007 et conseiller du chef d’État géorgien de l’époque, Mikheil Saakachvili, vomi par sa population. Le fait qu’un tel personnage apparaisse au PS comme un recours en dit long sur la décrépitude de ce parti, liée à ses bons et loyaux services au capitalisme en crise.

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