Permis de chasser : ouverture de la chasse aux voix29/08/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/08/2613.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Permis de chasser : ouverture de la chasse aux voix

En cette rentrée, peu de choses échappent à la hausse des prix. Pourtant Macron a annoncé la baisse d’environ 50 % du permis de chasse national, qui coûtait annuellement plus de 400 euros.

Le manque à gagner du budget ne devrait pas être énorme puisque seuls 10 % des quelque 1,3 million de chasseurs sont concernés par le permis national. En revanche, le gain attendu par l’actuel président du côté des chasseurs et de leur milieu peut être non négligeable, en termes de voix aux prochaines élections européennes, et les suivantes. Alors, se mettre d’ores et déjà en quête d’un peu plus de voix du côté des amateurs de gibier est un calcul que Macron ne néglige pas. Dès la précédente campagne présidentielle, en mars 2017, il avait, devant le congrès annuel de la fédération des chasseurs, proclamé son intention de « développer la chasse en France », qualifiant même celle-ci de « mode de vie (…) qui fait partie de l’identité française ».

Tant qu’à caresser les chasseurs dans le sens du poil, Macron avait ensuite saisi l’occasion de son anniversaire, fêté en décembre dernier à Chambord, pour aller dans la nuit sur le domaine saluer les participants à une battue au grand gibier et se faire photographier devant leur tableau de chasse. Puis, en mars, il revenait à la charge en défendant la chasse à courre et en proposant de rétablir les chasses présidentielles, abolies huit ans plus tôt par Sarkozy.

Dans cette concurrence avec les autres courants du monde électoral, Macron s’affronte surtout à Le Pen qui, en 2017, avait selon des sondages rassemblés près du tiers des votes des chasseurs. Il n’est cependant pas seul en lice, Wauquiez et d’autres lorgnant aussi leurs suffrages.

Dans cette bataille-là, qu’importent si quelques dizaines de milliers d’oies cendrées, de tourterelles des bois et quelques espèces menacées de disparition y laissent des plumes. Sans compter un ministre de l’Environnement, plus facile à remplacer…

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