Leur société

Démissions de maires : l’État responsable

De plus en plus de maires démissionnent devant les difficultés à assurer leurs tâches avec la diminution générale des moyens qui leur sont alloués par l’État. Début 2014, ils étaient 1 021, en hausse de 55 % par rapport à la mandature précédente. Dans le département de la Somme sur 779 maires, une centaine a déjà démissionné.

Les communes touchées sont souvent les plus petites, dont les moyens diminuent de façon dramatique. Le maire démissionnaire d’une commune de 380 habitants explique que la dotation globale de fonctionnement (DGF), principale contribution de l’État aux collectivités, a diminué de 50 % en cinq ans. Il a dû « tailler sur tout » et ne savait pas « comment payer les employés certains mois » avant de finir par… démissionner. La suppression de la taxe d’habitation qui représenterait 34 % en moyenne des recettes fiscales des communes, et la suppression de beaucoup de contrats aidés ont été autant de problèmes quasi insurmontables pour les élus.

« On se sent inutiles, il y a une désespérance face à l’arrogance de l’État », voilà comment s’exprime le maire démissionnaire de Castillon, dans les Alpes-Maritimes. Entre les communes, les besoins de la population et les cadeaux au grand patronat, l’État a choisi sans se soucier aucunement des conséquences pour la population !

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