Baisse du pouvoir d’achat : mensonges et réalité29/08/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/08/2613.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Baisse du pouvoir d’achat : mensonges et réalité

Avec la décision de ne plus indexer l’ensemble des allocations familiales et des pensions de retraite sur l’inflation, le gouvernement s’attaque aux classes populaires. Cette décision va en effet entraîner une baisse importante du pouvoir d’achat. Ces allocations n’augmenteront que de 0,3 % alors que, même selon les chiffres officiels – ceux de l’Insee –, la hausse moyenne des prix sera de 1,6 % pour 2018. Et l’on sait que la réalité est bien plus grave encore.

Le ministre de l’Éco- nomie, Bruno Le Maire, s’est entêté à prétendre que les retraités, qui ont déjà subi une perte début 2018 avec la hausse de la CSG, ne seraient pas perdants. Mais il aura du mal à convaincre les principaux concernés, qui savent compter. Pour ne donner qu’un exemple, une retraitée qui perçoit 1 700 euros par mois perdra, du fait de la désindexation, environ 755 euros par an.

La baisse du pouvoir d’achat touche en fait tous les travailleurs. Le Premier ministre a bien tenté d’opposer les travailleurs en activité à tous les autres. Ce n’est qu’un mensonge de plus. La prospérité dont parle le Premier ministre ne concerne que les patrons. Les salaires n’augmentent pas, alors que les prix ne cessent de grimper. Ainsi, les prix de l’énergie ont bondi de 14,3 % sur un an, celui du gaz de 17,3 % et ceux des produits pétroliers de 21,8 %. Et la facture grimpe également lorsqu’il s’agit de se nourrir, avec des produits frais en hausse de 6,4 %. Le prix au kilo de fruits dits « bon marché » comme les pêches a bondi de 18 %. Le poisson et la viande sont devenus des produits de luxe.

Pour se sortir de la pauvreté dans laquelle les classes populaires s’enfoncent, il faudra prendre sur les profits des grandes entreprises et imposer l’échelle mobile des salaires, des retraites et de toutes les prestations. Mais cela, les travailleurs ne peuvent l’attendre d’aucun gouvernement. Ils devront l’imposer par leur force collective.

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