Leur société

L’aide sociale selon Darmanin : malheur aux pauvres !

Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, a déclaré mardi 29 mai à propos des aides sociales : « Je ne sais pas combien il y en a, mais il y en a trop. » Et d’expliquer, en substance, que ces aides poussent les pauvres à vivre sans travailler.

La conclusion, préparée depuis quelque temps par différentes déclarations de ses collègues ministres, s’impose d’elle-même : le gouvernement va réduire les aides sociales, leur nombre, leur montant, les conditions de leur attribution. Darmanin annonce tout de même que l’aide aux adultes handicapés et le minimum vieillesse seront maintenus. On se demande bien pourquoi, tant l’attaque contre les plus pauvres promet d’être brutale.

Les arguments gouvernementaux, ou plutôt la collection de préjugés et de ragots qui en tiennent lieu, sont connus : les chômeurs préféreraient toucher des aides que de travailler au salaire minimum. Et chacun, du ministre à l’économiste, du macroniste au lepéniste, d’inventer une fille-mère chômeuse se rendant en BMW au festival de Cannes après s’être fait refaire le visage grâce à la CMU, et autres bobards à peine moins grossiers.

La vérité est que les aides sont misérables, qu’elles sont plafonnées et qu’une partie croissante de la population en est réduite à survivre. Cet appauvrissement entraîne celui de toute la classe ouvrière, directement et par la pression à la baisse qu’il entraîne sur les salaires, les conditions d’embauche et de travail.

Le gouvernement annonce donc qu’il va continuer en ce sens. Il a choisi son jour, celui du décès de Dassault, qui a vécu 93 ans de l’aide largement distribuée à son entreprise par tous les gouvernements. Il a choisi son porte-parole, Darmanin, un politicien qui admet ne rien savoir sauf qu’il faut voler aux pauvres pour donner aux riches.

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