TER Abbeville-Le Tréport : du provisoire qui pourrait durer30/05/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/06/2600.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

avec les cheminots

TER Abbeville-Le Tréport : du provisoire qui pourrait durer

Dimanche 27 mai, à l’appel d’un comité d’usagers, une centaine de personnes ont manifesté leur mécontentement lors du dernier départ du TER reliant Le Tréport, en Seine-Maritime, à Abbeville dans la Somme.

Cette ligne ferme, nous dit-on, pour être rénovée et mise en sécurité. La durée de ces travaux est estimée à cinq ou sept ans. Les usagers sont invités désormais à prendre des cars de substitution, ce qui rallonge le temps de transport entre les deux villes d’une vingtaine de minutes alors qu’elles ne sont éloignées que de 37 km. Nombre de salariés et d’étudiants verront leur temps de transport quotidien rallongé à l’aller comme au retour de 40 minutes à une heure.

« Si on en est là aujourd’hui, la SNCF y est pour beaucoup. La ligne a été abandonnée, elle n’a pas été entretenue », s’est indigné le maire du Tréport, Laurent Jacques. Et depuis des années, les horaires ont été modifiés, rendant la vie impossible aux usagers, ce qui les encourageait surtout à ne pas prendre le train !

Du coup, la SNCF explique maintenant que cette ligne est trop peu fréquentée pour justifier d’y investir massivement. Les usagers craignent, à juste titre, que cet état de fait perdure, voire que cette ligne ne soit jamais remise en service, tant la SNCF a tout fait pour la rendre obsolète. « Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage », a rappelé le maire du Tréport. Voilà, en tout cas, un exemple de comment la direction de la SNCF, soutenue par les gouvernements successifs, s’y prend pour torpiller le service public sans en avoir l’air.

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