Le mouvement en région parisienne11/04/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/04/LO2593.jpg.445x577_q85_box-0%2C14%2C300%2C403_crop_detail.jpg

Leur société

Le mouvement en région parisienne

Le mouvement étudiant contre la loi ORE continue à prendre de l’ampleur dans les universités, notamment dans celle de Paris 1. Le centre Pierre-Mendès France (PMF), rue de Tolbiac, est toujours bloqué et occupé, et d’autres sites de l’université sont à leur tour touchés par la mobilisation, et occupés ou fermés par la direction.

À PMF, une nouvelle assemblée générale massive s’est tenue lundi 9 avril. D’autres AG ont eu lieu dans différents départements de formation, permettant de toucher des centaines d’étudiants moins mobilisés jusque-là.

Les étudiants sont de plus en plus nombreux à penser qu’il faut se donner les moyens d’étendre le mouvement. Des dizaines d’entre eux se sont organisés pour s’adresser à ceux qui vont toujours en cours dans d’autres universités.

Du côté du personnel administratif et enseignant, trois assemblées ont réuni chacune une centaine de personnes, sur les 2 000 environ qui travaillent à l’université. Les discussions ont notamment porté sur la tenue ou non des examens, qui devaient commencer pour certains la semaine du 16 avril. Surtout, dans la volonté de la ministre Vidal d’organiser les examens, le personnel ressent une tentative d’entraver la mobilisation étudiante. En réponse, les salariés ont voté la grève jeudi 5 avril et l’ont revotée lundi 9 jusqu’à la prochaine assemblée.

La grève a permis la mobilisation et la participation à la manifestation du 10 avril. Elle a aussi permis à ceux qui le souhaitaient de prendre le temps de s’adresser à d’autres collègues. Car tout le monde ressent le manque de moyens qui s’aggrave depuis des années, avec des postes non remplacés et la précarité grandissante. Ils s’inquiètent aussi pour leurs enfants des conséquences possibles de la loi sur la sélection, ainsi que du plan d’attaques contre la fonction publique.

Les étudiants comme le personnel mobilisé sont renforcés par les échos provenant d’autres universités, où il ne se passait presque rien jusque-là. Vendredi 6 avril, en région parisienne, 700 étudiants et salariés se sont réunis en assemblée à Paris-8 Saint-Denis. 650 l’ont fait à Nanterre mardi 10, suite à l’expulsion musclée d’une première AG. menée la veille par les CRS. Et d’autres assemblées nombreuses ont aussi eu lieu à Paris-3 Censier, Paris-4 Clignancourt.

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