Nobel plastiques Automotive Vitry-le-François : en grève26/07/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/07/p9_Nobel_C_LO.jpg.420x236_q85_box-9%2C0%2C1431%2C800_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Nobel plastiques Automotive Vitry-le-François : en grève

Les travailleurs de l’usine Nobel Automotive de Vitry-le-François, dans la Marne, sont en grève depuis le 19 juillet contre le plan de licenciement annoncé début mai de 120 personnes sur les 277 que compte l’entreprise.

Illustration - en grève

Depuis le rachat en 2007 par le groupe turc Orhan, les effectifs n’ont cessé de fondre. Ils sont passés de 700 personnes, intérimaires compris, à moins de 300 aujourd’hui, du fait du non-remplacement des départs en retraite, du licenciement des intérimaires et d’un premier plan dit social en 2014. Lors de ce dernier, la mobilisation des travailleurs était parvenue à réduire le nombre de suppressions de postes de 96 à 40, en exigeant de la direction le maintien de l’activité. C’est dans ce même état d’esprit que les travailleurs sont entrés en lutte cette semaine alors que la direction prévoit de transférer l’essentiel de la production en Roumanie.

Ce sous-traitant automobile, dont les donneurs d’ordres sont PSA et Renault qui affichent une santé financière au beau fixe, a d’ailleurs réalisé 2,3 millions d’euros de bénéfice l’an dernier. Quant au carnet de commandes, il est plein, avec notamment des commandes pour les modèles haut de gamme de Peugeot que sont les 3008 et 5008. La direction voudrait imposer de venir travailler le samedi et remettre en cause les congés face à la forte demande de pièces. Un comble : demander de venir travailler plus, alors que dans le même temps le groupe veut licencier !

Face à la détermination des grévistes, aucune production ne sort, la direction oppose un mur et joue sur le pourrissement du conflit. Rien ne dit qu’elle l’emportera.

Les ouvriers en grève se battent en premier lieu pour le maintien des emplois, et ensuite pour des indemnités supra-légales de sept mois de salaire et 1 000 euros supplémentaires par année d’ancienneté, avec un congé de reclassement, payé à 100 % du salaire net, de 18 mois pour les plus de 45 ans et de 13 mois pour les autres. Ce sont ces mêmes conditions qu’ils avaient obtenues lors du précédent plan social de licenciements.

À tous les niveaux de l’industrie automobile, des sous-traitants aux constructeurs, c’est la même course au profit qui prévaut en utilisant à chaque fois la même recette, celle des suppressions d’emplois et des licenciements, ce qui n’est pas sans rappeler le conflit en cours chez GM&S.

Alors oui, il est nécessaire d’arrêter l’hémorragie et d’interdire les licenciements notamment dans les entreprises et les groupes qui font des bénéfices comme le groupe Orhan.

Partager