LU – Cestas : sauvegarder les temps de pause !26/07/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/07/2556.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

LU – Cestas : sauvegarder les temps de pause !

Une trentaine de travailleurs, sur les 500 de l’usine LU de Cestas, en Gironde, se sont mis en grève durant une heure lundi 13 juillet à l’appel de la CGT et de la CFDT.

Depuis plusieurs mois, la direction fait la chasse à tout ce qui peut ralentir la production. Ainsi, elle a remis en cause certaines pauses que les travailleurs avaient l’habitude de prendre, les qualifiant de pauses de complaisance. Mais cette décision passe mal et bien des travailleurs continuent de braver l’interdiction de quitter la chaîne pour souffler. Il faut dire que, après une année record en 2016, la production a encore augmenté de 17 % en un an. Les travailleurs voient bien que ces records se font avant tout à leurs dépens.

Afin de s’imposer, la direction a d’abord multiplié les lettres de rappel à l’ordre à l’encontre de ceux qui continuent à prendre leur pause. Puis, elle a commencé à convoquer certains en entretien. Ces derniers jours, elle a ainsi convoqué deux salariés à des entretiens préalables à sanction, pouvant aller jusqu’au licenciement. Mais cette fois, ce n’est pas passé. Très rapidement, un débrayage d’une heure a été organisé à l’appel de la CGT et de la CFDT. Un tour des chaînes a entraîné une trentaine de salariés, désorganisant la production. Les revendications ne se limitaient pas à la défense des deux salariés convoqués. Elles dénonçaient aussi le travail des jours fériés qui se développe au point de devenir quasiment la règle. Les grévistes dénonçaient aussi les refus par la hiérarchie d’accorder les jours de congés payés voulus par les travailleurs.

La direction a fait ce qu’elle a pu pour intimider les grévistes, arguant notamment de la visite d’un de ses principaux clients, Leclerc. Un responsable des ressources humaines, diligenté pour demander aux grévistes de se rendre moins visibles, s’est fait conspuer et, pour une fois, pas un chef ne s’est montré pour réprimander ou menacer de sanction.

Les travailleurs sont bien conscients que cette grève ne suffira pas à elle seule à faire reculer la direction, mais ceux qui ont participé au mouvement sont contents d’avoir pu se faire entendre et respecter de l’encadrement.

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