... et après, la Centrafrique26/09/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/09/une2356.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

... et après, la Centrafrique

Cette prétendue réussite de l'opération militaire française semble avoir attisé les appétits militaires du président français. En marge de la cérémonie de Bamako, il a organisé un mini-sommet des chefs d'État africains présents à propos de la situation en Centrafrique. « Je ne resterai pas sur la réserve par rapport à ce qui se passe en Centrafrique, parce que le chaos engendrera le terrorisme », a-t-il déclaré. Et à l'assemblée générale de l'ONU, il a demandé de donner à la force africaine présente sur place un mandat pour rétablir l'ordre ; derrière cette force, se trouve la France...

Dans ce pays, ancienne colonie française, les gouvernements français ont longtemps soutenu les pires dictateurs, de Bokassa, qui s'était couronné empereur, à François Bozizé, renversé en mars dernier. Il a suffi que la France et ses alliés africains le lâchent pour que son régime s'effondre face à la rébellion de la Séléka, une alliance composite d'anciens militaires, de seigneurs de guerre et de politiciens jadis au pouvoir. Depuis, le pays est mis en coupe réglée par les anciennes bandes armées de la Séléka, par des groupes de bandits que personne ne contrôle, et dernièrement par les partisans de l'ancien président Bozizé. Le chef de la Séléka, Michel Djotodia, devenu président en mars dernier, ne contrôle absolument rien, pas plus que les troupes de différents pays africains présentes pour tenter au moins de sécuriser la capitale. L'armée française, elle, n'a jamais totalement quitté le pays, puisque 450 soldats français tiennent l'aéroport de Bangui.

Après le Mali, Hollande voudrait permettre à la Centrafrique de « prendre son destin en main », c'est-à-dire y imposer l'ordre de l'impérialisme français.

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