Lycée professionnel de Villiers-le-Bel (Val-d'Oise) : Après une agression, la réaction du personnel12/02/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/02/une2167.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lycée professionnel de Villiers-le-Bel (Val-d'Oise) : Après une agression, la réaction du personnel

Mercredi 3 février, à la fin d'un cours au lycée professionnel de Villiers-le-Bel, une vingtaine d'élèves ont entouré un enseignant et l'ont frappé à plusieurs reprises. Ce « tabassage » s'est produit dans le bureau vide d'un CPE (conseiller principal d'éducation). Celui-ci étant en arrêt maladie depuis un mois, sans être remplacé.

En apprenant ces faits, l'ensemble du personnel a décidé de cesser le travail en invoquant le droit de retrait. Réunis en assemblée générale, nous avons précisé nos revendications : des moyens humains supplémentaires (un troisième CPE, quatre surveillants, le remplacement immédiat de tous les collègues absents) et aussi des conseils de discipline en vue de l'exclusion définitive des agresseurs.

Le lendemain, un adjoint de l'inspecteur d'académie est venu écouter nos revendications, sans s'engager sur rien et en prévenant que notre droit de retrait ne serait certainement pas reconnu par le rectorat et que nous devions donc nous préparer à perdre une partie de notre salaire si le mouvement continuait.

Eh bien il a continué. Le 5 février, nous avons informé les élèves et les parents d'élèves de nos raisons et alerté les médias. Lundi 8 février, l'Inspection académique nous a annoncé qu'elle cédait en partie, avec deux surveillants supplémentaires et le remplacement, d'ici la fin de la semaine, d'un CPE et de trois enseignants absents, dont un professeur de menuiserie qui manquait depuis la rentrée de septembre. Elle nous a de plus assuré qu'aucune retenue sur salaire ne serait effectuée. De son côté le proviseur s'est engagé à trouver et à sanctionner lourdement les élèves impliqués dans le « tabassage ».

C'est donc en ayant eu en partie satisfaction que le travail a repris. En espérant que ce ne soit qu'un avant-goût des luttes nécessaires contre ce gouvernement qui bat chaque année des records de suppressions de postes.

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