Hôpitaux Saint-Vincent-de-Paul et Hôtel-Dieu - Paris : Contre les projets de fermeture21/10/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/10/une1890.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpitaux Saint-Vincent-de-Paul et Hôtel-Dieu - Paris : Contre les projets de fermeture

Samedi 16 octobre, 300 à 400 personnes ont manifesté jusqu'au ministère de la Santé, à l'appel de la la CGT, de comités de soutien et d'associations, pour protester contre le démantèlement, la fermeture partielle ou totale des hôpitaux Saint-Vincent-de-Paul et de l'Hôtel-Dieu. Les manifestants étaient pour la plupart des usagers habitant les 13e, 14e et 4e arrondissements de Paris.

Un comité de soutien à Saint-Vincent-de-Paul, créé à l'initiative de la CGT et d'élus, s'était entendu promettre en 2000 la transformation de l'hôpital en un pôle pour enfants et adolescents handicapés, en échange de la dispersion de services pédiatriques. Ainsi l'orthopédie rejoindrait l'hôpital du Kremlin-Bicêtre, la neurologie l'hôpital Trousseau. En attendant, des laboratoires ferment et les personnels se cherchent un point de chute, ailleurs au sein de l'Assistance Publique ou à l'extérieur. Les cuisines viennent de fermer et les cuisiniers ont gagné l'hôpital Cochin. Quant aux personnels soignants, ils n'ont pas aujourd'hui la garantie de la mise en place d'un pôle pour enfants et adolescents handicapés, contrairement aux engagements pris il y a quatre ans.

Un comité de sauvegarde de l'Hôtel-Dieu, menacé de fermeture partielle ou totale, a été créé au niveau du 4e arrondissement il y a quelques mois. Lui aussi est animé par des élus, des usagers et la CGT de l'hôpital.

L'Assistance Publique est en train d'être réorganisée, des projets de restructuration sont en cours, annoncés, prêts à être appliqués et les regroupements ou fermetures de services se font peu à peu. Les personnels concernés sont mis au courant au coup par coup et partiellement, pour ne pas heurter de front tous les personnels.

Le gouvernement poursuit ses économies, avec l'objectif de 240 millions d'euros par an au niveau de l'Assistance Publique. On ne peut pas dire que les directions nationales des syndicats se donnent les moyens de contrecarrer ses plans. Cette situation se reflète sur le terrain. Par exemple à l'Hôtel-Dieu, la direction de l'hôpital a proposé un projet médical pour éviter la fermeture. Cependant des suppressions de lits y sont programmées, et les syndicats soutiennent ce projet comme un moindre mal.

Reste que les pressions sur la charge de travail et les réorganisations alimentent le mécontentement un peu partout.

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