Fraudes électorales à Paris15/10/19991999Journal/medias/journalnumero/images/1999/10/une-1631.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Fraudes électorales à Paris

Après les morts, c'est au tour des fantômes de voter. Non, ça n'est pas le scénario d'une fiction de série B, mais un autre classique du genre "fraude électorale in Paris".

Dans le rôle principal, Chirac, un ambitieux qui, venant de se faire battre à la présidentielle de 1988 voulut redorer son blason lors des municipales de 1989. Il imagina le grand chelem à la mairie de Paris - c'est-à-dire de l'emporter dans tous les arrondissements. Il trouva l'aide de ses copains du RPR ; et c'est ainsi qu'apparurent de faux électeurs dans les IIIe, XIIIe, XIXe et XXe arrondissements de Paris.

L'histoire agite aujourd'hui quelques politiciens, un élu Vert et un autre socialiste, qui viennent de se porter partie civile dans ce dossier de fraude électorale.

Ils s'indignent, à juste titre, des pratiques non démocratiques des uns et des autres. Sauf que, pendant ce temps-là, des gens bien vivants, comme les immigrés, n'ont pas le droit de vote. Et là-dessus, hommes politiques de gauche ou de droite sont d'accord : pas question de risquer de perdre des voix auprès d'un électorat sensible aux préjugés racistes.

Et puis, sans défendre les tripatouillages douteux des Tibéri-Chirac, n'est-ce pas aussi de la fraude électorale que de se faire élire, puis de trahir ses promesses ? Et ce genre de triche n'est pas rare, des deux côtés de l'échiquier politique.

Pour mettre tous les tricheurs au pilori, décidément il y a du travail.

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