Samedi 9 janvier, les salariés d'un Mac Donald's de Paris (restaurant du Louvre) se sont mis en grève pour protester contre leurs conditions de travail, en particulier le sous-effectif permanent. Ces conditions ne cessent de se dégrader et les nombreuses réunions entre le délégué du personnel et le directeur n'ont apporté aucune amélioration, bien au contraire.

La grève, prévue le 9 janvier de 12 heures à 15 heures au moment de la plus forte affluence a été suivie en quasi-totalité. Des salariés du restaurant ne travaillant pas à ce moment-là se sont joints aux grévistes. Dans une ambiance combative, ils se sont regroupés devant le restaurant en chantant des slogans : « salariés en grève, restaurant fermé ». Pour réchauffer les grévistes et par solidarité, des salariés du café Starbuck's situé en face ont apporté des cafés et des chocolats. Les clients étaient invités à aller se restaurer 50 mètres plus loin dans un autre restaurant Mac Donald's. Ces derniers ont en grande majorité écouté les grévistes, manifestant même pour certains des marques de sympathie, si bien que le restaurant était bien vide comparé à un samedi normal.

Face au refus de la direction de mettre des engagements par écrit, la grève s'est poursuivie plus longtemps. Pour mieux s'installer dehors, les grévistes ont sorti quelques chaises du restaurant : que la direction a demandé aux vigiles, appelés en prévision de la grève, de récupérer. Ceux-ci sont alors devenus agressifs, entraînant une bousculade. Plusieurs salariés ont porté plainte le jour même.

Face à la colère et à la détermination des grévistes, la direction s'est engagée à donner une réponse à leurs revendications dans les trois jours. Ils sont bien décidés à imposer de meilleures conditions de travail et ils ont bien compris que seule la lutte collective pouvait faire reculer la direction.