La crise se développe... quoi qu'en disent le patronat et le gouvernement13/01/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/01/une2163.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La crise se développe... quoi qu'en disent le patronat et le gouvernement

Pour la première fois, le chômage a dépassé officiellement les 10 % dans les seize pays de la zone Euro, atteignant ainsi son plus haut niveau depuis la création de cette zone il y a dix ans.

Pour les 27 pays de l'Union européenne le taux de chômage est de 9,4 %, et aux USA il est de 10 %. Quant aux jeunes de moins de 25 ans, plus d'un sur cinq est au chômage : 21 % dans la zone Euro et 21,4 % dans l'Union européenne !

On n'avait pas besoin de ces chiffres officiels d'Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne, pour savoir que la crise a touché tous les pays européens et que le chômage y a explosé, conséquence de cette crise mais aussi et surtout de la politique des patrons qui fait payer aux classes populaires la diminution de l'activité économique. Dans toute l'Europe les patrons ont licencié les intérimaires et les entreprises, grandes et moins grandes, ont procédé à des suppressions d'emplois massives, même quand elles continuaient à faire des bénéfices.

Depuis novembre 2008, Eurostat donne le chiffre de 4 978 000 chômeurs de plus dans l'Union européenne et de 3 041 000 de plus dans la zone Euro. Au total on arrive au chiffre énorme de 22 899 000 hommes et femmes au chômage dans l'Union européenne, dont 15 712 000 dans la seule zone Euro.

Mais la réalité est encore bien pire, car les chiffres officiels d'Eurostat, comme ceux de Pôle emploi ici, la maquillent pour la rendre plus présentable. Ainsi Eurostat ne comptabilise que les personnes de 15 à 74 ans qui sont sans travail mais sont disponibles pour commencer à travailler dans les deux semaines, et qui ont activement recherché un emploi dans les quatre semaines précédentes. Voilà une définition du chômage qui permet de ne pas compter tous ceux qui ont des temps partiels imposés ou, pire, ne trouvent que quelques heures à faire par-ci par-là.

Sarkozy, en présentant ses voeux, avait évoqué la sortie de crise - quelle sortie ? - et la relance, allant même jusqu'à dire que la France avait mieux supporté la crise que ses voisins. Sa ministre des Finances Christine Lagarde nous chante le même air dès qu'on lui tend un micro, mais elle n'est pas plus convaincante. En effet comment croire ces discours officiels, alors que même les statistiques officielles montrent que la crise continue de sévir ?

Il faut arrêter cette catastrophe sociale qui prive de gagne-pain des dizaines de millions de travailleurs en Europe et dans le monde. Et le premier pas en ce sens serait d'imposer l'interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous.

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