Les travailleurs de Leader Price sont en lutte contre les projets de la direction du magasin qui prétend les obliger à travailler le dimanche, et sans majoration salariale. Les salariés, au nombre de 25, avaient déjà subi une série de dégradations de leurs conditions de travail à l'occasion de chaque changement d'enseigne, successivement PG, Stoc, Champion, Atac, avant d'être rachetés avec le magasin, il y a deux ans, par Leader Price. De plus, leur paie est dérisoire : ils gagnent aujourd'hui 1050 euros net pour la plupart, et les plus anciens, avec pour certains plus de vingt ans de présence, gagnent à peine plus.

Alors ce n'est pas d'aujourd'hui que la colère s'accumule. " La direction nous a imposé son planning sans même nous consulter ! "

Aussi le 6 juillet, les employés en repos se sont rassemblés pour le deuxième dimanche consécutif, devant l'entrée du parking, soutenus par des militants CGT, PC, LCR et LO, pour s'adresser aux clients, et faire appel à la presse locale. Ils défendent leur droit au temps de repos et leur pouvoir d'achat.

Leader Price, appartenant au groupe Casino, le deuxième groupe français de la grande distribution, fait des profits. Et ces profits augmentent d'autant plus en ce moment que, comme tous les supermarchés, il fait depuis plusieurs mois grimper les prix des denrées alimentaires. Mais il en veut encore plus, et cela en exploitant encore davantage le personnel.

Alors, la coupe est pleine et les salariés sont bien décidés à se défendre.