KP1 Grigny (Rhône) : La direction recule sur les salaires.09/07/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/07/une2084.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

KP1 Grigny (Rhône) : La direction recule sur les salaires.

Groupe industriel français leader sur le marché des systèmes constructifs pour les planchers, structures et ossatures de bâtiments, KP 1 regroupe 19 usines, 21 dépôts et un effectif d'environ 1 500 personnes en France.

En pleine expansion, il dégage des bénéfices importants et, comme l'ont dit les grévistes, " inégalement répartis ".

La négociation pour les salaires 2008, qui a eu lieu fin 2007, n'a été qu'un monologue de la direction pour expliquer que la situation était fragile. Elle a refusé d'entendre parler de la baisse du pouvoir d'achat.

Début mai, Sarkozy est venu dans l'usine de Pujaut, près d'Avignon, là où se trouve aussi le siège social. Il a pris un bain de foule, il a jeté de la poudre de perlimpinpin, un discours pour la télévision. La direction s'est sentie soutenue.

Le 3 juin, la grève débutait à Grigny, en région lyonnaise, pour une augmentation des salaires de 100 euros, une prime de transport pour faire face à l'augmentation du prix des carburants, la renégociation de l'accord d'intéressement qui pénalise le personnel de production, ainsi que le respect des droits des travailleurs étrangers en matière de congés payés. En grève à 80 %, les ouvriers de Grigny se rendaient à Pujaut le 9 juin, entraînant leurs camarades dans la grève.

La solidarité s'est organisée sur les communes de Grigny et Givors, notamment sur les marchés.

Avec beaucoup de cynisme, la direction est restée muette deux semaines, avant de reculer sur les salaires en donnant 107 euros et une prime de transport de 7 euros par mois.

La direction accepte l'étalement du paiement des heures de grève à Bédérieux et Pujaut, en grève quelques jours, mais refuse d'étaler les retenues des trois semaines de grève des travailleurs de Grigny. C'est une mesquinerie de plus de la direction, qui veut ainsi se venger. Mais elle a dû reculer sur les salaires et c'est bel et bien une victoire pour les travailleurs de Grigny.

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