Paris 17e : Une journée réussie, une réouverture de classe05/07/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/07/une1771.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Education

Paris 17e : Une journée réussie, une réouverture de classe

Rue Pouchet dans le 17e arrondissement de Paris, la colère des enseignantes a été unanime. En effet, elles avaient écrit à l'inspecteur d'Académie pour demander une entrevue. Et elles avaient précisé qu'en cas de non-réponse, elles se mettraient en grève le vendredi 21 juin pour protester contre une fermeture de classe, scandaleuse dans une école difficile. La moyenne d'élèves par classe serait alors passée à 28 contre 25, comme cela est prévu en ZEP.

Dans le métro, elles se sont fait entendre, criant, chantant sur les quais. Aux approches du ministère de l'Éducation nationale, les CRS les ont escortées. La droite entérine les suppressions de postes décidées par l'ex-ministre Jack Lang !

Les renseignements généraux ou la RATP avaient informé les CRS que de " dangereuses institutrices " arrivaient. Ils ont demandé la responsable syndicale. Surprises par cette question saugrenue parce que les syndicats n'avaient pas levé le petit doigt pour les épauler, elles se sont regardées et ont choisi une des leurs, syndiquée, qui a été déclarée porte-parole par ses collègues. Arrivées sur les lieux du rassemblement, elles ont eu droit à France 3 qui a relaté le soir même leur revendication. L'Inspection a prétendu que leur lettre n'était pas arrivée. Cela ne les a pas découragées, elles ont réussi à se faire recevoir par un inspecteur qui les a assurées que la classe serait maintenue. Fort heureusement ! Elles étaient prêtes à s'énerver, en cas d'échec.

Rien que sur Paris, il est prévu de supprimer 400 postes à la rentrée. Sauf si la colère l'emporte pour exiger que les crédits alloués à l'Éducation nationale ne passent pas en réceptions ou autre causerie bidon sur les programmes et l'illettrisme, et autres bavardages traditionnels.

Partager