Créteil (Val-de-Marne) : Quand les poulets apportent le jambon05/07/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/07/une1771.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Education

Créteil (Val-de-Marne) : Quand les poulets apportent le jambon

A l'école maternelle de La Brèche à Créteil, les parents ont appris qu'une fermeture de classe était prévue pour la prochaine rentrée scolaire. Cela voudrait dire un effectif de 32 pour les grands, 30 pour les moyens et 28 pour les petits. A l'initiative de la FCPE (Fédération des conseils des parents d'élèves), ils ont occupé l'école durant une bonne partie du mois de juin. Ceux qui étaient venus inscrire leurs enfants pour l'année prochaine ont également fait part de leur mécontentement car les plus petits ne pourraient pas être scolarisés à la rentrée si cette classe était supprimée.

Pour renforcer leur action, les parents avaient organisé une journée cantine morte le vendredi 21 juin. Ils s'étaient organisés pour apporter eux-mêmes de quoi nourrir leurs enfants ce jour-là.

Au lieu d'être solidaire de l'action des parents, le maire socialiste de Créteil, Laurent Cathala, a fait livrer le repas de la cantine... sous escorte policière. Un commissaire, des voitures et deux fourgonnettes ont été requis pour livrer le " jambon-purée " ! Lors du conseil municipal qui a suivi, le maire a revendiqué fièrement cette intervention. Quand les deux élus Lutte Ouvrière ont demandé au conseil municipal de condamner l'intervention policière, en solidarité avec les parents et les enseignants, les élus Verts se sont abstenus, ceux du PS, PCF ont voté contre, avec la droite et l'extrême droite. Lors du vote de la motion proposée par Lutte Ouvrière, le maire socialiste s'est mis en colère : non pas contre l'Inspection académique et contre le gouvernement de droite qui suppriment des classes, mais contre les conseillers municipaux Verts parce qu'ils avaient refusé de voter comme le maire et comme le Parti Socialiste. Édifiant !

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