Même si l'on n'en parle plus beaucoup, l'agression américaine contre l'Afghanistan continue.

Lors d'un mariage qui s'est tenu dimanche 30 juin dans une bourgade du sud du pays, un bombardement effectué par l'aviation américaine a tué quarante personnes et fait au moins soixante blessés parmi les convives.

Dans un premier temps, le porte-parole de l'armée américaine avait affirmé que le bombardement a eu lieu contre une batterie antiaérienne en action. Devant l'invraisemblance de ces propos, les tirs de DCA sont finalement devenus de simples coups de feu, tirés en signe de joie par les amis des mariés. Quelques tromblons auraient donc effrayés l'aviation américaine, au point que celle-ci utilise les grands moyens. Telle est en tout cas la dernière version à laquelle sont parvenues les autorités américaines.

Ce massacre est à ranger dans ce que certains osent appeler les " dommages collatéraux ". Ceux-ci sont devenus si banals qu'Hollywood en a fait le sujet, et le titre, d'un de ses récents films, avec en vedette Schwartzenneger, certainement moins dangereux que Bush.

La multiplication de ces bavures, outre qu'elles témoignent d'un mépris sans borne pour les populations, souligne aussi combien doit être développé le sentiment d'impunité des militaires américains qui s'estiment intouchables.