Dans le secteur juteux de l'informatique et des " nouvelles technologies ", le patronat est en quête de main-d'oeuvre. C'est le cas dans des pays industrialisés. Ainsi, aux Etats-Unis, dans la Silicon Valley, cette région de Californie célèbre pour avoir été la région d'envol de l'électronique et de l'informatique, des grandes entreprises comme Texas Instruments se sont mises d'accord pour réclamer au gouvernement qu'il accorde 200 000 visas supplémentaires par an afin de faire venir des salariés principalement d'Inde et de Chine.

Cela concerne les technologies de pointe, mais la logique est toujours la même : les frontières ne s'entrouvrent pas pour des raisons humanitaires, c'est-à-dire pour des raisons qui devraient être normales, mais bien quand les capitalistes en ont besoin.

Cette immigration légale, organisée conjointement par les entreprises et l'Etat américain, et bien qu'elle concerne un secteur qui tienne à son image de marque, emprunte bien des méthodes à toutes les immigrations passées.

Les visas ne sont délivrés que pour une période de trois ans et renouvelables une seule fois. Lorsqu'un travailleur titulaire d'un de ces visas perd son emploi, il a dix jours pour en trouver un autre sous peine de se faire expulser. Enfin, ces salariés ne peuvent changer d'emploi qu'avec le consentement des services de l'immigration qui actuellement mettent des mois à répondre. Comme on le voit, ces nouveaux visas sont taillés sur mesure pour mettre les travailleurs à la merci des entreprises qui les ont fait venir.

Dans ce secteur les capitalistes font appel à de la main-d'oeuvre immigrée pour faire face sans doute à de nouveaux besoins, mais aussi pour faire baisser le coût de la main-d'oeuvre. Et pour faire cela, ils peuvent compter sur l'Etat pour exercer la pression nécessaire.