La lutte pour les 100 euros continue

Depuis un mois à l’usine Safran de Villaroche, environ 300 ouvriers sur deux équipes débrayent chaque jour pour les salaires. Ils exigent 100 euros d’augmentation pour tous, alors que la direction n’avance que 42 euros pour les salaires les plus bas. Chaque semaine, des actions sont organisées, au son de cornes de brume et de sifflets, les travailleurs se réunissent et décident de ce qu’ils veulent faire, avec des militants syndicaux, essentiellement CGT. Plus d’une fois, les ouvriers se sont rassemblés sur le rond-point d’entrée, avec leur banderole « 100 euros pour tous » ou devant la cantine, pour interpeller les salariés de l’équipe normale. Plus de 4 000 d’entre eux sont dans les bureaux, ingénieurs ou techniciens. Même s’ils ne participent pas pour le moment, ils voient le mouvement avec sympathie et l’accueil est bon.

La direction tente la répression : des dizaines de blâmes ont été envoyés à des travailleurs qui se réunissaient dans un local de l’entreprise, deux ouvriers participant au mouvement ont été convoqués mercredi 2 avril pour être informés d’une sanction. Des rassemblements étaient prévus pour les soutenir. Ces manœuvres n’ont donc pas entamé la détermination des ouvriers, qui se sont déjà rendus devant l’usine de Corbeil. Et au moins une équipe a décidé de se rendre au site Safran de Saint-Quentin-en- Yvelines, où des débrayages ont eu lieu pour les 100 euros.

La lutte pour les salaires continue.