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Rachat d’Alstom : les bonimenteurs du patriotisme économique
En publiant une note révélant des négociations bien avancées entre les dirigeants du groupe Alstom et ceux de General Electric (GE) en vue du rachat de la branche énergie du premier par le second, l'agence Bloomberg, spécialisée dans le suivi des entreprises cotées en Bourse, a mis Hollande et Montebourg dans l'embarras. Une fois de plus, les dirigeants politiques, fussent-ils chefs d'État, sont apparus pour ce qu'ils sont : des sous-fifres que les véritables dirigeants de l'économie, les patrons des grands groupes, et derrière eux les principaux actionnaires, ne daignent informer de leurs projets que lorsqu'ils ont des exigences à formuler auprès de l'État. Hollande rêvait en janvier dernier de créer un « Airbus de l'énergie » avec Alstom, Siemens et d'autres acteurs européens... Il est en passe de gagner la réputation de « fossoyeur » d'Alstom, quand Sarkozy, malgré les milliers d'emplois supprimés, avait réussi en 2004 à se faire passer pour son « sauveur ». Quant à Montebourg, c'est une énième humiliation après le rachat, contre son avis, de SFR par Numericable, et après l'échec cuisant de la fermeture des hauts-fourneaux de Florange par Mittal. Ses grands principes sur le patriotisme économique et la sauvegarde des « fleurons industriels français » sont apparus pour ce qu'ils sont : des sornettes. Pour sauver la face et sembler garder l'initiative, Hollande et Montebourg se sont agités. Ils ont sollicité le groupe Siemens pour faire mine de proposer une alternative au rachat d'Alstom par GE, un autre projet industriel. Ils ont convoqué à l'Élysée les dirigeants des trois groupes. De leur côté, Patrick Kron et Jeffrey R. Immelt, les PDG d'Alstom et de GE, ont improvisé une campagne de communication, courant les plateaux de télévision, pour vanter leur projet et affirmer, sans rire, leur attachement à préserver l'emploi en France. Le grand cirque des uns et des autres serait cocasse s'il ne s'agissait pas du sort de milliers de travailleurs. Défenseur de l'emploi, Alstom ? Mais elle a annoncé à l'automne 2013 un plan de 1 300 suppressions d'emplois en Europe, dans l'informatique et la construction des centrales électriques. En 2011, c'est dans la branche transport que 1 400 emplois avaient été supprimés tandis qu'un autre plan, supprimant plusieurs milliers d'emplois, était déjà en cours dans l'énergie. Défenseur de l'emploi, GE ? Mais la suppression de 130 des 2 000 emplois de l'usine GE de Belfort est en cours, 180 viennent d'être annoncées parmi les 2 400 emplois de la branche imagerie médicale de GE à Buc dans les Yvelines. Dans ce secteur, il n'y a pas eu moins de neuf plans sociaux en douze ans. Alstom et GE, tout comme Siemens, se comportent comme tous les grands groupes dans tous les secteurs économiques : leurs dirigeants restructurent en permanence, rachètent et vendent des usines partout dans le monde, suppriment des emplois, intensifient la productivité, aggravent l'exploitation, réduisent leurs coûts de production. Ils ont pour seule feuille de route d'améliorer sans cesse la profitabilité de leur groupe pour satisfaire au mieux les actionnaires. Ces grands actionnaires prennent seuls, dans le secret de leurs conseils d'administration, des décisions qui ont des conséquences sociales et économiques dans tous les pays où sont installées leurs filiales. Et le seul rôle qu'ils laissent aux dirigeants politiques, c'est justement de gérer politiquement les faux frais de leurs décisions, de faire avaler aux travailleurs et à la population les plans de licenciements et les fermetures d'usines.
Une économie noyée sous les liquidités financières
Ce rachat de la branche énergie d'Alstom par le groupe GE, capable de proposer 12,5 milliards d'euros immédiatement disponibles, s'inscrit dans un contexte où les marchés financiers dégoulinent de liquidités. Les entreprises, les assureurs, les fonds d'investissement ou les fonds spéculatifs - si tant est que l'on puisse les distinguer - disposent de tellement de capitaux empruntables que « tout est possible », selon un banquier parisien cité par le journal Le Monde du 26 avril, qui ajoutait : « Tout s'achète, tout se finance. » Cette abondance financière a relancé les opérations géantes de fusions-acquisitions. Du rachat de SFR par Numericable, à la barbe de Bouygues malgré les 15 milliards d'euros que ce dernier avait mis sur la table, à la fusion des cimentiers Lafarge et Holcim, en passant par les grandes manœuvres en cours dans la pharmacie, ces opérations font rage depuis quelques mois. D'un claquement de doigts, la direction d'Apple va emprunter plus de 90 milliards de dollars d'ici 2015 pour racheter ses propres actions afin de les détruire et faire monter mécaniquement la valeur de celles restant entre les mains des actionnaires. D'autres entreprises empruntent sur les marchés financiers pour verser des dividendes supérieurs à leurs bénéfices. Volvo a ainsi versé 700 millions d'euros de dividendes à ses actionnaires en 2013 alors qu'elle n'a annoncé qu'un bénéfice net de 411 millions d'euros. La direction d'Alstom aurait elle-même emprunté 1,5 milliard en 2013 pour rémunérer ses principaux actionnaires. Autre indicateur de cette abondance financière, les banques et les financiers s'arrachent les dettes souveraines, ces bons du Trésor émis par les États pour financer leur déficit budgétaire, y compris ceux des États mal cotés par les agences financières car considérés comme risqués et surendettés. Ainsi la Grèce ou le Portugal, dont la population est saignée sous prétexte de réduire la dette publique, à qui l'on rabâche qu'il faut assainir les comptes publics pour rassurer justement les marchés financiers, ont pu obtenir en avril un emprunt à cinq ans avec un taux d'intérêt de moins de 5 % ! Il y a deux ans à peine, la Grèce devait payer 10 à 15 % pour les mêmes emprunts. Cette abondance financière est entretenue par la politique des grandes banques centrales, de la FED, aux États-Unis, à la Banque d'Angleterre en passant par la BCE (Banque centrale européenne). Celles-ci n'ont cessé de baisser leurs taux directeurs depuis la crise de 2008, permettant aux banques d'emprunter quasiment à taux zéro. Depuis trois ou quatre ans, elles rachètent à tour de bras toutes sortes de « papiers », des dettes souveraines mais aussi des titres de crédits beaucoup moins solides. Elles délestent ainsi les capitalistes de leurs titres risqués, du type des subprimes, ces prêts immobiliers douteux sur lesquels la spéculation a déclenché en 2008 une vaste crise financière mondiale, et elles alimentent toujours plus les marchés en masses monétaires disponibles. Comme les « investisseurs » ne veulent pas investir dans de nouvelles productions, de nouveaux ateliers, de nouvelles constructions, ils utilisent ces capitaux pour racheter leurs concurrents ou leurs propres actions. Dans le cas de GE, s'ajoute une autre source de liquidités. Comme tous les grands groupes américains, pour éviter de payer trop d'impôts aux États-Unis où les bénéfices des sociétés peuvent être taxés jusqu'à 39 % - plus que les 33 % dont les patrons français se plaignent tant - GE maintient une grande partie de sa trésorerie dans les pays où sont installées ses filiales. Elle dispose ainsi de près de 80 milliards d'euros répartis dans le monde entier. GE n'est d'ailleurs pas seulement un géant de l'électricité sous toutes ses formes. C'est aussi une banque dont l'activité représente le tiers du chiffre d'affaires global du groupe. Les fusions-acquisitions, le rachat de ses propres actions ou l'emprunt pour augmenter les dividendes versés aux actionnaires ne sont pas des phénomènes nouveaux. C'est l'une des formes que prennent la concentration des capitaux et l'hypertrophie de la finance. Mais justement, cette gangrène financière prend des proportions toujours plus délirantes dans une économie mondiale qui regorge de capitaux à l'affût de placements rentables à court terme. Ce comportement n'est réservé ni aux fonds de pension, ni aux capitalistes étrangers. L'épisode Alstom a révélé au grand public que Bouygues n'était pas seulement un géant du BTP, de la téléphonie ou de l'audiovisuel. En 2006, il a racheté les 21 % de parts du capital que l'État avait acquises en 2004, sous l'égide de Nicolas Sarkozy alors ministre de l'Économie, pour renflouer Alstom, avant de les porter à 30 %. Aujourd'hui, pour diverses raisons, dont la crise économique en Europe qui ralentit visiblement les affaires, Alstom semble être un placement moins rentable. Le bétonneur Bouygues se comporte alors comme n'importe quel fonds d'investissement et retire ses billes pour les placer ailleurs. Non seulement Bouygues va réaliser une plus-value comprise entre 1 et 2 milliards d'euros en revendant ses parts, mais selon le journal Les Échos, entre 2007 et 2013, Alstom a reversé officiellement, après impôts, 1,5 milliard d'euros à la société Bouygues et le double aux autres actionnaires. Bouygues n'est pas un opérateur financier anonyme ni un fonds de pension américain mais un capitaliste bien français, l'un des plus en vue de ce pays, auquel les gouvernements successifs ont toujours déroulé le tapis rouge.
Le patriotisme économique et le grand cirque sur le « fleuron industriel français »
Que toute « l'affaire » Alstom ait été déclenchée par la volonté de Bouygues de se débarrasser des 30 % du capital qu'il possède rend particulièrement ridicules les gesticulations sur la défense des « fleurons industriels français » et de « notre indépendance énergétique » que l'on a vues de tous côtés. Arnaud Montebourg, ministre de l'Économie, informé avec retard et par la presse des tractations en cours sur l'avenir d'Alstom, n'a pas craint de proclamer « la vigilance patriotique » du gouvernement face au « risque sérieux de perte d'un centre de décision ou sur le nombre d'emplois perdus ou créés dans de telles opérations ». Il a affirmé « le désir du gouvernement de renforcer notre base industrielle française en obtenant des relocalisations industrielles en France ». Montebourg n'est pas stupide au point de croire lui-même à son discours de bateleur de foire. Il sait parfaitement que la décision n'appartient pas au gouvernement mais aux actionnaires. Il sait bien qu'Alstom a supprimé des milliers d'emplois depuis dix ou quinze ans, en France comme dans le monde et cela même après la prise de participation de l'État en 2004, tandis que la précarité, le recours aux prestataires, aux intérimaires, explosaient dans les usines du groupe. Il sait qu'un rachat par Siemens, la solution qu'il a préconisée avec insistance, risquerait de supprimer plus d'emplois encore qu'un rachat par GE, du fait des nombreux doublons dans plusieurs pays, entre les deux groupes. Il sait parfaitement que l'entreprise « française » Alstom emploie bien plus de salariés à l'étranger (75 000) qu'en France (18 000) alors que « l'américaine » GE emploie de son côté 11 000 travailleurs dans une vingtaine d'usines de ce pays et 80 000 dans toute l'Europe. De son côté, « l'allemand » Siemens emploie plus de 8 000 salariés dans une douzaine d'usines en France sur les 360 000 du groupe. Quant au « savoir-faire industriel français » qui risquerait de passer sous contrôle étranger, il suffit de rappeler qu'en 1999, GE a racheté la production des turbines à gaz d'Alstom fabriquées jusque-là... sous licence américaine. En parallèle, Alstom avait racheté de son côté la production des turbines du groupe helvético-suédois ABB. Depuis cette date, le site de Belfort est partagé entre une usine GE et des usines Alstom. Les travailleurs des deux entreprises, artificiellement séparés par de multiples divisions, déjeunent encore à la même cantine. Vivant dans les mêmes cités, partageant la même vie, ils sont bien placés pour savoir que les deux employeurs suppriment des emplois et aggravent la précarité de la même façon. La seule différence entre les deux entreprises, ce sont des salaires légèrement meilleurs chez GE ! Autant dire que le slogan « Tout sauf GE » rabâché par Montebourg ne risque pas d'abuser les travailleurs d'Alstom. En faisant son numéro, Montebourg tente surtout de faire oublier l'impuissance totale du gouvernement dans la marche de l'économie. Il met en scène son personnage de « héraut du patriotisme économique », en espérant abuser une fraction de l'électorat populaire, inquiet des suppressions d'emplois dans l'industrie. De son côté, son comparse mais néanmoins concurrent Jean-Luc Mélenchon a choisi le même créneau cocardier et s'adresse particulièrement à l'électorat préparé de longue date par le PCF à l'idée qu'il faudrait « produire français ». Obligé d'en rajouter sans cesse dans la démagogie, il est allé jusqu'à présenter la prise de contrôle d'Alstom par une entreprise étrangère, qu'il s'agisse de GE ou de Siemens, comme « une trahison de la souveraineté nationale ». Il a même dégoté un obscur article du code pénal qui punit « l'atteinte aux intérêts économiques fondamentaux du pays ». Rien de moins ! Montebourg et Mélenchon, l'un au pouvoir l'autre aspirant à y revenir, sont deux bonimenteurs qui distillent le poison du nationalisme. Ils visent à obscurcir ainsi la conscience des travailleurs en les divisant et en les détournant des vrais responsables de la crise et des licenciements, des vrais maîtres de la société que sont les grands groupes capitalistes, qu'ils soient français, américains, britanniques ou allemands.
Des groupes capitalistes multinationaux qui contribuent à la socialisation de la production à l'échelle mondiale
GE, Siemens et même Alstom, malgré sa taille nettement inférieure, sont des trusts multinationaux comme la plupart des grands groupes dominant l'économie mondiale. Cela ne les empêche pas de conserver des relations privilégiées avec l'État impérialiste au sein duquel ils se sont développés. Celui-ci est un peu le garant en dernier ressort de leurs intérêts. C'est lui qui réinjecte par exemple des capitaux quand les actionnaires privés sont défaillants ou lorsqu'il faut moderniser les installations sans qu'ils ne déboursent un centime. Les diplomates et les dirigeants politiques de cet État se transforment en agents commerciaux pour ces grands groupes à chaque visite dans un pays dit émergent. Mais ces groupes sont en relation avec un grand nombre d'États, à la fois leurs clients et leurs partenaires. Ils jouent les uns contre les autres pour obtenir les meilleurs avantages, les impôts les plus bas, les obligations sociales les moins contraignantes et surtout des commandes publiques. Toutes les entreprises implantées en France, quelle que soit la nationalité de leurs actionnaires, profitent par exemple des pôles de compétitivité ou du crédit impôt recherche, ces deux outils magiques qui permettent aux capitalistes de faire financer des pans entiers de leur recherche et développement par de l'argent public. Les collectivités locales sont tout aussi généreuses avec Alstom qu'avec Siemens ou GE selon les usines implantées sur leur territoire pour viabiliser des terrains, racheter des locaux qu'elles leur louent ensuite avec un faible loyer. Comme le faisait remarquer avec flegme Jeffrey Immet, le PDG de GE, interrogé le 30 avril dans le journal télévisé de France 2 à propos de sa rencontre avec Hollande à l'Élysée : « Nous intervenons dans 170 pays différents, chaque pays a ses spécificités et ses difficultés. Nous nous adaptons à chaque situation. » Il n'y a pas besoin d'une longue explication pour comprendre que ce groupe, avec un chiffre d'affaires de quelque 100 milliards d'euros, qui emploie plus de 300 000 salariés dans le monde, est plus puissant que la plupart des États dans lequel il intervient. Il en est de même pour Siemens avec 360 000 salariés dans des dizaines de pays. Les démagogues, de gauche ou de droite, dénoncent la mondialisation capitaliste et défendent une « industrie nationale », aussi stupide que chimérique. Mais il y a plus d'un siècle que les grands groupes industriels se sont développés par-dessus les frontières et l'étroitesse des marchés nationaux. Par bien des aspects, ces groupes ont rationalisé et socialisé des pans entiers de la production à l'échelle de la planète préparant ainsi le terrain à la planification de l'économie. Mais ils l'ont fait dans le cadre de la propriété privée des moyens de production, non pour satisfaire les besoins de toute la société le plus efficacement, au moindre coût social et écologique, mais pour satisfaire les intérêts immédiats des actionnaires. Produits de toutes les contradictions du capitalisme, ils l'ont fait en conservant et en entretenant toutes les divisions de la société. S'ils sont souvent plus puissants que les États, ils n'ont aboli ni les frontières ni le morcellement national. Ils sont capables d'aggraver ce morcellement national, d'encourager les séparatismes et de provoquer des sécessions régionales, si cela leur facilite par exemple l'accès aux matières premières ou à leur acheminement. Si ces trusts ont le monopole sur des pans entiers de la production, ils n'ont pas aboli la concurrence, qui renaît sans cesse sous le capitalisme et provoque des faillites, des restructurations, des rachats suivis de fermeture d'usines. Il y a un siècle, Lénine faisait déjà ce constat sur le développement des grands groupes monopolistes. Énumérant, dans L'impérialisme stade suprême du capitalisme (1916), les caractéristiques de ces grandes entreprises géantes « qui organisent méthodiquement, en tenant un compte exact d'une foule de renseignements, l'acheminement des deux tiers ou des trois quarts des matières premières » et dont « un centre unique a la haute main sur toutes les phases successives de la production de toute une variété de produits », il concluait : « Quand la répartition de ces produits se fait d'après un plan unique parmi des dizaines et des centaines de millions de consommateurs (...) alors il devient évident que nous sommes en présence d'une socialisation de la production et que les rapports relevant de l'économie privée et de la propriété privée forment une enveloppe qui est sans commune mesure avec son contenu, qui doit nécessairement entrer en putréfaction si l'on cherche à en retarder artificiellement l'élimination, qui peut continuer à pourrir pendant un laps de temps relativement long mais qui n'en sera pas moins inéluctablement éliminée. » Pour Lénine, seul le prolétariat pouvait éliminer cette contradiction en expropriant la bourgeoisie c'est-à-dire en socialisant non seulement la production, mais les moyens de production eux-mêmes, leur gestion, leur direction, leur propriété. Certains réformistes et opportunistes de son époque tiraient, eux, de cette évolution du capitalisme vers l'impérialisme et vers la formation de groupes industriels géants, multinationaux, la conclusion que la société passerait en quelque sorte « naturellement », sans révolution sociale, du capitalisme au socialisme. La première guerre impérialiste suivie de la vague révolutionnaire en Europe apporta l'illustration du contraire. Un siècle plus tard, la bourgeoisie n'a toujours pas été expropriée. Le parasitisme du capital financier sur le capital industriel que décrivait déjà Lénine a pris des proportions inouïes. Entre-temps, la mondialisation de l'économie s'est encore renforcée et la production est encore plus socialisée. Les lointains descendants des opportunistes de l'époque défendent aujourd'hui la « démondialisation » et le protectionnisme. Pour les communistes révolutionnaires, c'est plus que jamais le capitalisme et la propriété privée des moyens de production qu'il faut éliminer. 6 mai 2014