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Le double rôle de l'armée russe en Afghanistan
Pourquoi l'URSS est-elle intervenue militairement en Afghanistan ? Si la question mérite d'être posée, c'est que son intervention lui amène un certain nombre d'inconvénients et même, à première vue, de risques.
On peut certes penser que Brejnev se moque pas mal des menaces de boycottage des prochains Jeux Olympiques de Moscou. Même la condamnation par l'énorme majorité de l'assemblée de l'ONU ne doit pas trop inquiéter les dirigeants russes qui connaissent parfaitement le caractère symbolique et le peu de valeur de telles condamnations qui ne sont suivies d'effet que lorsque les USA, ou l'URSS, ou les deux, le décident.
Mais il y a aussi, ce qui est plus gênant sans doute, la décision américaine de suspendre les livraisons de blé dont l'URSS a bien besoin. Et puis il y a le risque d'avoir à faire face en Afghanistan à une guérilla prolongée qui fixerait une partie de l'armée russe. Et surtout, il y avait, a-t-on pu penser a priori, celui de déclencher une riposte des USA et, par là, d'amener une confrontation militaire directe entre les deux grands.
Pour passer outre à ces menaces, il fallait que les dirigeants russes estiment qu'il y avait là pour eux un enjeu qui valait largement les désagréments certains ou les risques possibles. Ou alors il fallait qu'ils soient persuadés que ces désagréments ou ces risques n'étaient pas si grands qu'ils paraissaient.
Pour maintenir l'influence russe
Quel était donc l'enjeu pour la bureaucratie russe ?
En fait, c'est en avril 1978 qu'un coup d'État militaire renversant le gouvernement du prince Daoud (qui avait lui-même, en juillet 1973, chassé le roi Zaher Shah en s'appuyant sur l'armée) avait porté au pouvoir les dirigeants du parti pro-russe, le Parti Démocratique du Peuple Afghan.
Fondé en 1965, par la fusion du « Parcham » (Le Drapeau) et du « Khalq » (Le Peuple) - le premier dirigé par Karmal et le second par Taraki et Amin - le P.D.P. avait éclaté en 1973, puis s'était reconstitué en août 1977. Au pouvoir, les querelles internes, plus liées semble-t-il à des rivalités personnelles et de clans qu'à des divergences politiques, divisaient à nouveau les dirigeants.
Dès le mois de juillet 1978, Karmal, qui occupait précédemment les postes de vice-Président du Conseil révolutionnaire et de vice-Premier ministre, était écarté du gouvernement et nommé ambassadeur à Prague, en même temps que la plupart des autres membres du « Parcham » qui se voyaient, eux aussi, « promus » à la tête de missions diplomatiques éloignées.
Mais les querelles internes au P.D.P. et au gouvernement n'allaient pas cesser pour autant. En septembre 1979, Amin, qui avait occupé les fonctions de vice-Premier ministre, de ministre des Affaires étrangères, puis de chef de gouvernement sous la présidence de Taraki, faisait assassiner celui-ci qui, d'ailleurs, s'apprêtait, semble-t-il, à se débarrasser de lui.
Ce nouveau coup d'État s'était fait apparemment sans que les dirigeants russes aient été tenus au courant, et même contre leur volonté. Ils n'en ont pas moins continué à appuyer le régime, et Amin à solliciter leur aide.
Mais déjà avant l'arrivée au pouvoir d'Amin, le régime semblait avoir perdu le soutien d'une partie de l'armée. Dès août 1978, le général Abdul Kader, qui avait été un des dirigeants du coup d'État d'avril 1978 (il n'était alors que lieutenant-colonel) avait tenté - sans succès - de renverser le gouvernement Taraki-Amin. Le nouveau gouvernement d'Amin n'a vraisemblablement pas contribué à ralentir ce processus, tout au contraire.
En effet, les luttes de clans à l'intérieur du gouvernement continuaient de plus belle, à tel point que, si l'on en croit Daniel Vernet (Le Monde du 16 janvier 1980), « chaque mardi, les observateurs se demandaient quel dirigeant ne sortirait pas vivant du Conseil des ministres, où les problèmes se réglaient à coup de révolver ». Dans ces conditions il est probable que le discrédit du régime ne fit qu'augmenter au sein de l'armée. Celle-ci, déjà affaiblie par les épurations consécutives aux querelles des clans rivaux, allait voir les désertions, témoignant de la profonde démoralisation qui la rongeait, se multiplier. En un an, de 30 000 à 50 000 hommes, sur un effectif total de 100 000, auraient ainsi déserté.
Or, dans le même temps se développaient des mouvements de guérilla animés de sentiments anti-russes et se réclamant de l'Islam. Il est difficile d'ailleurs de savoir la part qui revient dans l'effritement de l'armée au pourrissement interne du régime et aux luttes de clans à l'intérieur de celui-ci, et celle qui revient au développement et aux succès des guérillas. Mais il est possible qu'une bonne partie de l'armée afghane ne se soit senti aucune envie de lutter contre des gens qui se proclamaient anti-russes et se réclamaient de l'islam.
Quand, en avril 1979, par exemple, la ville de Hérat, l'une des principales villes du pays, tomba aux mains des insurgés, ce sont des avions russes qui durent intervenir pour mater la révolte par des bombardements. D'après Mike Barry (interviewé dans Le Nouvel Observateur du 14 janvier 1980), les pilotes afghans avaient refusé de bombarder la ville. En fait, il semblait que l'armée afghane était de plus en plus incapable de venir à bout des mouvements de guérilla, et même peut-être bientôt de les endiguer.
Si le premier geste de l'armée russe a été de liquider Amin et de le remplacer par Karmal, ce n'est pas nécessairement parce que le premier aurait été moins pro-russe que le second. C'est encore moins, sans doute, parce qu'il se serait apprêté à se tourner vers les USA L'emprise de l'URSS sur le régime, au point d'envoyer une force militaire de 80 000 hommes sans qu'il réagisse vraiment, montre qu'il n'était pas question pour Amin de changer d'alliés, même s'il l'avait rêvé. Il a été liquidé parce qu'il se révélait incapable, malgré ou peut-être à cause d'une dictature personnelle féroce, de maintenir l'ordre et un État, et que sa présence à la tête du pays accélérait l'effondrement du régime.
Karmal, en arrivant dans les fourgons de l'armée russe, a d'ailleurs commencé par annoncer un certain nombre de concessions aux religieux et même par libérer de nombreux prisonniers politiques qui n'étaient pas tous, semble-t-il, de sa tendance. Les Russes étaient donc prêts à accepter un certain nombre de concessions sur le plan intérieur, à assouplir le régime afin de tenter d'étendre sa base et de le consolider, à condition que l'attachement de ce régime et les liens du pays avec l'Union Soviétique ne soient pas en cause.
Menacé de l'intérieur par des luttes de fractions et de l'extérieur par un soulèvement armé - sans que l'on puisse dire lequel de ces deux dangers était dans l'immédiat le plus important et dans quelle mesure d'ailleurs ils réagissaient l'un sur l'autre - le régime était en mauvaise posture.
Or si le régime tombait et s'il était remplacé par celui de gens qui se disaient ouvertement anti-russes, qui se réclamaient de l'islam et faisaient même quelquefois ouvertement référence à l'Iran voisin et à l'ayatollah Khomeiny, c'en était fini d'une influence russe, traditionnelle depuis des décennies et considérablement renforcée depuis deux ans.
Les troupes russes sont donc intervenues pour empêcher cette éventualité. Les 80 000 hommes qui occupent aujourd'hui l'Afghanistan sont là pour garantir que celui-ci ne quittera pas l'orbite russe, qu'un nouveau régime nationaliste et anti-russe ne s'installera pas à Kaboul.
Une telle éventualité ne signifierait d'ailleurs pas seulement la fin de l'influence russe dans un pays limitrophe, de grande importance stratégique pour l'URSS Cela constituerait aussi un exemple pour les populations musulmanes qui composent certaines des Républiques soviétiques d'Asie. On ne sait pas grand-chose sur le véritable état d'esprit de ces populations. Il faut accueillir avec prudence les affirmations comme quoi y régnerait une certaine agitation nationaliste se réclamant de l'Islam. Elles sont régulièrement lancées par des adversaires de l'Union soviétique qui prennent bien souvent leurs désirs pour des réalités. Mais les affirmations officielles de la bureaucratie russe comme quoi il n'y a aucun problème ne sont pas plus dignes de confiance.
Un nouveau régime islamique et anti-russe aux frontières de ces régions, ce serait évidemment un encouragement à tous les opposants qui peuvent exister dans ces populations. Les 80 000 soldats du corps expéditionnaire ne veillent peut-être pas seulement sur les Afghans mais aussi sur certains peuples de l'Union soviétique. Et l'intervention serait un excellent prétexte, s'il en était besoin, pour masser aussi d'autres troupes, en deçà de la frontière, au milieu de ces populations musulmanes soviétiques.
En fait toutes les raisons que l'URSS pouvait avoir d'intervenir en Afghanistan se ramènent à la nécessité d'affirmer la présence et l'influence russe dans un pays frontière qui est une marche traditionnelle de l'empire russe. Cela n'a rien à voir avec la défense d'un régime démocratique - ce que celui de Kaboul n'est en rien - contre l'assaut de la réaction féodale. Les guérilleros musulmans afghans sont peut-être et même sans doute des réactionnaires. Mais Khomeiny l'est aussi. Cela n'a pas empêché qu'il incarne les aspirations nationalistes de son peuple à se débarrasser de l'oppression étrangère et de la dictature qui aidait au maintien de cette oppression.
Une intervention qui ne dessert pas les intérêts de l'impérialisme
Il reste à savoir pourquoi les Russes ont pu se permettre cette intervention.
C'est la première fois, en effet, depuis trente-cinq ans qu'on voit les troupes russes intervenir ainsi. Depuis la Seconde Guerre mondiale elles ne l'avaient fait que dans la zone considérée comme réservée à l'Union soviétique, en Hongrie et en Tchécoslovaquie. Hors de cette zone l'URSS a soutenu des régimes ou des mouvements en envoyant des armes ou même des conseillers militaires, comme dans certains pays d'Afrique ou d'Asie, l'Égypte, la Somalie, l'Éthiopie ou le Yémen du Sud par exemple. Hors de cette zone, jamais elle n'avait envoyé un véritable corps expéditionnaire, jamais ses troupes n'étaient allées ainsi directement et sans fard occuper un pays.
Alors, se pose la question de savoir comment les USA ont pu accepter cela, accepter que l'URSS étende ainsi sa zone réservée ?
En fait il n'y a pas que l'URSS que l'installation d'un gouvernement islamique en Afghanistan aurait considérablement gênée.
L'installation d'un tel régime dans un pays voisin aurait été aussi un renfort considérable pour l'Iran, un renfort aux conséquences imprévisibles. Même si ce nouveau régime n'avait pas de liens spéciaux avec Khomeiny, même s'il ne se réclamait pas explicitement de celui-ci, même s'il se réclamait d'une autre tendance de l'Islam. Il suffisait qu'il soit nationaliste et islamique, même si ce nationalisme s'opposait là principalement aux Russes et non aux Américains, pour qu'il soit objectivement un renfort immense pour Khomeiny et les Iraniens dans leur lutte contre les Américains.
Et bien au-delà, cela aurait été un renfort et un encouragement pour tous les nationalistes qui, de l'Indonésie et du Pakistan au Maroc et au Sahara, se réclament de l'Islam. Et un tel encouragement à tous ceux-ci, même s'il créait aussi quelques ennuis à l'URSS à l'intérieur de ses frontières, aurait eu de quoi inquiéter encore bien davantage les USA
N'a-t-il pas suffi de la prise des otages à l'ambassade américaine de Téhéran pour susciter un certain nombre de coups d'éclat à travers le monde musulman, d'Islamabad où des étudiants s'emparèrent un instant de l'ambassade américaine, à La Mecque où des rebelles s'installèrent un moment dans la Grande Mosquée ?
La situation dans toute cette partie du monde est tellement explosive que le succès d'un mouvement nationaliste et islamique quelque part est immédiatement un encouragement à l'imiter partout. Un succès quelque part et c'est un risque accru de « déstabilisation », pour employer un mot à la mode, ailleurs. Alors plusieurs succès coup sur coup, l'Afghanistan se joignant à l'Iran, même si les deux régimes étaient plus liés dans l'esprit des nationalistes islamiques que dans les faits, et on imagine les risques de voir des explosions nationalistes dans tout le monde musulman.
Et pour les USA ce n'était même pas seulement le risque de voir éclater des révoltes nationalistes. C'était aussi le risque de voir, par crainte de ces révoltes justement, des gouvernements liés à l'impérialisme prendre des distances d'avec les États-Unis.
Ainsi en Arable Saoudite, après l'épisode de la Mosquée, malgré l'échec des opposants et le déchaînement d'une répression féroce contre ceux-ci, destinée évidemment à glacer de terreur tous ceux qui seraient tentés de les imiter, le gouvernement a cru quand même nécessaire de faire quelques gestes d'indépendance vis-à-vis des USA Les dirigeants saoudiens ont ainsi jugé bon de protester officiellement contre la visite du secrétaire d'État adjoint à la Défense américain lorsque celui-ci vint, le 17 décembre, discuter de la possibilité pour les USA d'utiliser les bases et installations militaires en territoire saoudien « en cas d'une crise qui nécessiterait le déploiement et l'intervention des troupes américaines au Proche Orient » . C'est dire combien, y compris pour les plus fidèles soutiens de l'impérialisme américain, y compris pour ceux qui lui ont livré des bases et qui restent au pouvoir grâce à la protection de celles-ci, il ne semble pas bon en ce moment d'afficher trop ouvertement cette alliance.
La raison immédiate de tout cela c'est l'exemple de l'Iran. Qu'en serait-il si s'y était ajouté celui de l'Afghanistan ? Une victoire d'un mouvement nationaliste islamique là, même aux dépens immédiats de l'URSS, aurait été aussi gênante pour l'impérialisme, et l'impérialisme US en premier lieu.
Et c'est bien pour cela que les Russes se sont permis d'intervenir militairement dans ce pays comme ils l'ont fait.
Au vu de la situation ils étaient fondés à penser qu'en intervenant en Afghanistan pour empêcher l'effondrement du régime pro-russe au profit des guérilleros ils ne déplaisaient pas tant que cela aux USA ; qu'au fond même ils leur rendaient plutôt service ; que ceux-ci pouvaient préférer aujourd'hui, en plein milieu de la crise avec l'Iran, le maintien d'un régime pro-russe à Kaboul, et même pour cela l'entrée de l'armée russe dans la capitale afghane, plutôt que celle des guérilleros musulmans.
En fait les gouvernants russes pouvaient penser que les gouvernants américains crieraient, tempêteraient, feraient de grandes déclarations anti-russes - tout cela est de bonne guerre diplomatique - mais qu'ils ne bougeraient pas car il y allait aussi de leur intérêt bien compris, pour le moment du moins.
Et c'est exactement ce qui s'est passé.
Carter menace de boycotter les Jeux Olympiques, ce qui est risible. Il coupe momentanément les envois de blé, ce qui est sans doute plus ennuyeux pour les dirigeants russes. Mais c'est tout. Les Russes sont à Kaboul et les Américains l'acceptent.
Bien plus, en prime pour les USA en quelque sorte, l'intervention russe détend quelque peu leurs relations avec le monde musulman et même avec l'Iran. Pour ce monde musulman en effet l'agresseur n'est plus seulement l'impérialisme mais à titre quasi-égal l'Union Soviétique qui envoie ses blindés et ses avions mettre au pas un pays d'Islam. Ainsi on assiste aujourd'hui à ce paradoxe que, alors que la crise des otages est loin d'être réglée, Washington se permet de se poser en défenseur de « l'intégrité territoriale » de l'Iran contre la menace russe.
Il n'y a aucun doute que dans l'immédiat Washington doit être bien soulagé de n'être plus le seul ennemi du monde musulman. Et avec lui bien des gouvernements de ce monde musulman qui peuvent tenter de faire oublier à leur peuple leur dépendance vis-à-vis de l'impérialisme en s'en prenant verbalement à Moscou.
Il se peut fort bien que les dirigeants russes aient décidé l'intervention en Afghanistan en analysant la situation et en comprenant que les USA ne pouvaient qu'accepter cette intervention dans la mesure où elle les servait également.
Mais il se peut même que l'entente entre les deux grands n'ait pas été seulement tacite mais formelle.
On sait maintenant qu'il a fallu plusieurs jours pour transporter les dizaines de milliers de soldats du corps expéditionnaire soviétique et leur matériel. Pendant deux ou trois jours il y a eu un trafic aérien intense entre l'Union soviétique et Kaboul. (Cela donnait tout loisir, notons-le au passage, à Amin qui était encore chef de gouvernement d'alerter les USA, s'il avait réellement été un agent de la CIA comme le prétendent maintenant les Soviétiques et Karmal.) Il est impossible que les systèmes de surveillance des Américains, à partir des satellites ou des bases de toutes sortes, n'aient pu détecter ces mouvements d'avions et de troupes. Ils seraient capables de détecter la présence de la moindre division à n'importe quelle frontière, et s'en vantent régulièrement. Ils auraient encore tout récemment détecté celle de troupes russes à la frontière iranienne, et des mouvements de troupes bien plus importants, et bien réels ceux-là, leur auraient échappé ? Parce que les installations seraient tombées en panne,. nous a-t-on dit. Curieuse panne bien inopportune... ou trop opportune. Les USA auraient décidé de fermer les yeux, d'attendre que les troupes russes soient à pied d'oeuvre et Amin renversé et fusillé, pour ne pas avoir à agir mais « être réduits » à protester devant le fait accompli, qu'ils ne s'y seraient pas pris autrement.
Bien entendu, aucune preuve n'existe aujourd'hui que les Russes ont averti les USA de leurs intentions en Afghanistan et savaient en conséquence que ceux-ci laisseraient faire. Il faut en général attendre des dizaines d'années pour apprendre comment lors de tel ou tel conflit les discussions se poursuivaient entre adversaires qui se livraient pourtant par ailleurs une guerre féroce et sans merci. Ce n'est que maintenant que les historiens commencent à découvrir comment, même pendant les deux guerres mondiales, des discussions se poursuivaient entre les camps rivaux et que quelquefois des accords furent passés sur tel ou tel point. S'il y a eu accord explicite entre les USA et l'URSS à propos de l'Afghanistan en ce Noël 79 on ne le saura que plus tard, bien plus tard, si on le sait jamais.
En tout cas, les faits, la situation et les réactions des Américains sont là qui nous indiquent que si les troupes russes quadrillent Kaboul, et s'installent en Afghanistan, c'est qu'il y va, aujourd'hui, de l'intérêt des USA comme de l'URSS
Il est donc impossible de voir dans l'intervention russe une opération anti-impérialiste. Elle n'est tout simplement qu'un nouvel exemple d'oppression d'un peuple par la bureaucratie russe et un nouvel exemple de participation de cette dernière au maintien du statu quo mondial, les deux grands se répartissant les pays du monde où ils font la police.