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La succession de Tito, un risque de déstabilisation pour la Yougoslavie ?
On s'interroge aujourd'hui sur ce que sera l'après-Tito, comme en d'autres temps on s'était interrogé sur ce que serait l'après-Staline, l'après-Mao, l'après-Franco ou Salazar.
On ne peut, bien sûr, que formuler des hypothèses à ce sujet. Selon le journal Le Matin, le maréchal aurait confié récemment à ses proches : « Je ne crains rien, ne craignez rien non plus. À ma mort, il ne se passera rien, tout continuera comme avant » .
Il se peut, en effet, que Tito, s'il est réellement l'auteur de cette phrase, ne se trompe pas dans ses prévisions. Il n'aura été ni le premier ni le dernier dictateur à disparaître de la scène sans que sa mort entraîne une crise politique grave ou des bouleversements majeurs.
La mort d'un dictateur, concentrant entre ses mains un pouvoir extraordinaire, crée en elle-même un problème de succession. Mais rien ne dit que les quelques hommes entre qui se partage la direction des principaux appareils de l'État ne soient pas déjà d'accord - de gré ou en fonction d'épreuves de forces déjà passées - sur une forme de succession acceptable par chacun d'entre eux, au moins provisoirement. Et quand bien même l'épreuve de force entre prétendants à la succession serait encore entièrement à venir, elle peut se dérouler dans le secret des réunions des instances supérieures de l'État et du Parti, sans donner en aucune façon l'occasion à des couches plus larges de la population d'intervenir, ou seulement d'en être informées. La succession de feu le petit-père des peuples, Staline, avait en son temps montré comment des prétendants peuvent s'étrangler ou se fusiller dans les réunions du Politburo, tout en veillant scrupuleusement à ce que leurs affrontements ne débordent pas un cercle étroit. Les plus ambitieux des aspirants à la succession de dictateurs défunts, dans les dictatures de la bourgeoisie comme dans celle de la bureaucratie, savent avoir le sens des responsabilités.
Ce que Tito, en dirigeant politique responsable, était susceptible de craindre dans son interview avec le journaliste du Matin, n'était sans doute pas la façon dont ses lieutenants allaient se partager l'héritage. Autrement plus grave est la question de savoir si l'équilibre établi autour de sa personne, dans un pays traditionnellement déchiré par une multitude d'antagonismes, enjeu de surcroît d'une compétition vigoureuse entre les deux blocs, est susceptible de se maintenir après sa mort ou pas.
Car précisément, cet équilibre est récent, et dans une large mesure, lié à la carrière et au rôle politiques de Tito.
La yougoslavie : une unité nationale récente...
Il faut en effet rappeler que l'unité nationale de la Yougoslavie est très récente. Même sur le plan formel, elle ne date que de 1919.
Les puissances impérialistes de l'Entente, qui en ont dessiné les contours lors des traités de Versailles, ont certes créé un État, destiné à être soumis à leur influence. Mais ils l'ont créé à partir d'une mosaïque d'une quinzaine de peuples, séparés pour certains d'entre eux par une longue tradition d'antagonisme, déchirés de surcroît entre trois religions concurrentes, auxquels on a imposé, en guise de facteur d'unification unique, une dictature féroce, sous la forme d'une monarchie favorisant la seule composante serbe de la population.
Cette unité artificielle n'a pas résisté aux secousses de la Deuxième Guerre mondiale.
Jouant sur les rivalités ethniques et religieuses, l'Allemagne, l'Italie, la Bulgarie et la Hongrie ont démembré l'État yougoslave, en accaparant directement certaines de ses régions, et en créant un État croate fantoche.
Le sentiment national yougoslave, dépassant les particularismes locaux, est né en fait véritablement des conditions atroces de l'occupation et de la résistance nationaliste qu'elles ont engendrées. Et c'est précisément Tito et le PC yougoslave qui auront su organiser cette résistance et incarner ce nationalisme.
Le PCY. était un petit parti stalinien, divisé et pourchassé à l'entrée de la guerre, et Tito un inconnu. La résistance officielle, patronnée par le gouvernement royal réfugié à Londres, seule reconnue par l'impérialisme anglo-américain et par le gouvernement soviétique, était celle des « Tchétniks » de Mikhaïlovitch. Mais cette résistance-là, enfermée dans un nationalisme étroitement grand-serbe, trop profondément liée aux milieux dirigeants féodaux pour oser faire appel à la paysannerie pauvre constituant la majorité de la population, a montré plus d'empressement à massacrer les Croates et les communistes qu'à combattre l'occupation allemande ou italienne.
Sur le terrain, l'unique résistance nationaliste yougoslave, incarnant contre l'occupation les aspirations nationales de toutes les nationalités diverses, fut constituée autour de Tito. A la fin de la guerre, Tito avait forgé une armée de huit cent mille hommes, capable de combattre efficacement l'armée allemande et surtout, lors de l'écroulement de l'Allemagne, de prendre le pouvoir en évitant à la Yougoslavie d'être occupée par les troupes des puissances victorieuses, par les troupes soviétiques en particulier.
En ces temps-là, Tito passait pour un dirigeant stalinien comme les autres, c'est-à-dire défendant les intérêts de la bureaucratie stalinienne dans son pays. Mais en gagnant, avec un programme nationaliste, une solide base populaire, le PCY. s'est transformé de modeste porte-parole de la bureaucratie russe en l'expression d'un nationalisme yougoslave, dont les intérêts ne coïncidaient pas nécessairement avec ceux de l'URSS stalinienne.
Pour prévaloir, le nationalisme incarné par Tito a dû s'affirmer contre la tutelle stalinienne déjà au temps de la résistance, et bien avant qu'une rupture publique intervienne.
Soucieux de ménager ses alliés anglo-saxons, Staline faisait pression sur Tito pour qu'il s'entende avec Mikhaïlovitch et pour qu'il accepte l'autorité du gouvernement royal en exil. Et Staline n'a reconnu Tito comme dirigeant de la résistance nationaliste que lorsque les alliés anglo-saxons, constatant l'évidente inaction de Mikhaïlovitch, ont eux-mêmes fini par appuyer Tito, au moins en lui fournissant des armes.
C'est donc dans un seul et même mouvement de résistance contre les pressions étrangères que se sont forgées à la fois une conscience nationale yougoslave dépassant les particularismes locaux, et l'autorité de Tito, reconnu comme arbitre par les différentes nationalités, dont les particularismes voire les antagonismes n'ont cependant pas pour autant disparu. Et c'est encore dans le délicat jeu d'équilibre pour préserver l'indépendance nationale de la Yougoslavie dans les années d'après-guerre que l'un et l'autre allaient perdurer.
... et une politique de balance entre deux blocs
Dans les accords convenus entre Staline, Roosevelt et Churchill durant la guerre, la Yougoslavie de l'après-guerre devait appartenir pour moitié à la zone d'influence anglo-saxonne, pour moitié à la zone d'influence de l'URSS En forçant la main des uns et des autres, le stalinien Tito qui s'emparait du pouvoir semblait tirer la Yougoslavie entièrement vers le bloc soviétique. Cette impression était renforcée par les prises de position de Tito faisant preuve d'une hostilité violente aux puissances occidentales qui conservaient des relations avec la monarchie yougoslave déchue et s'opposaient aux revendications de Tito sur Trieste.
Mais dès mai 1945, Tito soulignait que son engagement du côté soviétique se faisait en toute indépendance et il en marquait les limites : « Nous ne voulons plus être dépendants de personne, quoi qu'on écrive et quoi qu'on dise... Nous ne voulons pas être une monnaie d'appoint, nous ne voulons pas qu'on nous mêle à je ne sais quelle politique de sphères d'intérêts » déclarait-il, s'adressant explicitement aux occidentaux, implicitement aux soviétiques.
La guerre froide venue, Staline entreprit de s'assujettir plus fermement les Démocraties Populaires dont divers signes - en particulier le bon accueil que leurs dirigeants réservèrent aux propositions « d'aide » du Plan Marshall - lui laissaient penser, à juste titre, qu'elles risquaient d'échapper à l'orbite soviétique et de rejoindre le camp occidental. La présence de l'armée soviétique, qui avait occupé les pays du glacis et y demeurait, garantit l'avènement de dirigeants offrant toutes garanties à l'URSS dans les Démocraties Populaires. Il en allait différemment en Yougoslavie. Aucune troupe soviétique ne stationnait dans le pays et ses dirigeants ne tenaient pas leur pouvoir des mains de Staline.
Néanmoins, plusieurs années de collaboration étroite, la présence de nombreux conseillers soviétiques dans l'État et l'armée et l'origine stalinienne du PCY. pouvaient laisser espérer à Staline qu'il pourrait, sinon amener Tito à plier, du moins aider la fraction pro-soviétique du PCY. à l'éliminer comme ce fut le cas par la suite dans les Démocraties Populaires où, après avoir évincé les partis pro-occidentaux, les responsables des PC qui avaient dirigé la résistance, suspects de nationalisme, furent éliminés à leur tour.
Conjuguant les pressions économiques, les manoeuvres dans l'État et le Parti, Staline tenta de faire céder le PCY. En vain. En juin 1948, la fraction pro-soviétique dirigée par Hebrang et Jouyavitch fut éliminée. Chassé du Kominform, soumis à un feu roulant d'insultes et de menaces, Tito ne céda pas. Mais, pour faire pièce aux menaces soviétiques, il donna des gages aux occidentaux : en juillet 1949 la Yougoslavie mettait fin à l'appui qu'elle avait accordé jusqu'alors aux communistes grecs qui menaient une guérilla contre leur gouvernement pro-occidental. En juin 1951, Tito sollicitait une aide militaire américaine avant d'accepter, deux mois plus tard une aide économique.
La Yougoslavie de Tito a su résister à Staline au nom du nationalisme. Ce nationalisme a, de son côté, été alimenté durant les années suivantes par le sentiment d'une menace extérieure proche. La politique extérieure de « non-alignement » de Tito et sa politique intérieure visant à freiner les forces centrifuges des micro-nationalismes, étaient étroitement complémentaires.
En affirmant et en défendant l'indépendance nationale de la Yougoslavie contre Staline, Tito n'a cependant pas pour autant basculé complètement dans le camp occidental. Oh, pas par conviction idéologique, au nom de communes étiquettes « communistes » ! Mais, pour la Yougoslavie, comme pour tous les pays, généralement sous-développés, ayant récemment accédé à l'indépendance nationale, soucieux de sauvegarder au moins une certaine marge d'indépendance politique, le jeu d'équilibre entre les deux blocs ouvre une voie étroite. Tito est passé maître dans cet art difficile de s'appuyer sur le bloc soviétique pour limiter les prétentions occidentales et vice-versa. Il est devenu même une sorte de précurseur pour nombre d'autres pays sous-développés. L'idée du « non-alignement » avait d'autres pères et surtout, d'autres pratiquants. Aucun n'a atteint, en la matière, la longévité de Tito. Mais aucun n'avait peut-être, une assise populaire et une autorité semblables.
Depuis la rupture fracassante d'avec l'URSS, les relations soviéto-yougoslaves, bien que toujours empreintes de méfiance, ont connu des périodes de détente alternant avec des périodes de tension vive. La mort de Staline conduisit à une relative détente marquée par les voyages de Khrouchtchev et de Boulganine à Belgrade en juin 1955, de Tito à Moscou en 1956 et de nouveau de Khrouchtchev à Belgrade en septembre 1956, juste avant les événements de Pologne et de Hongrie qui allaient mener à une nouvelle détérioration des rapports entre les deux États. De même, l'intervention soviétique en Tchécoslovaquie en 1968 suscitait, après plusieurs années de détente, un regain de tension.
La coïncidence entre les périodes de tension entre la Yougoslavie et l'URSS et les interventions de cette dernière dans les Démocraties Populaires ne prouve en rien que Tito ait été solidaire des peuples hongrois, polonais ou tchécoslovaque. Mais Tito avait quelques raisons de considérer l'intervention armée des troupes russes en Hongrie ou en Tchécoslovaquie comme une menace contre sa propre sécurité.
Malgré elle, la Yougoslavie constitue pour les Démocraties Populaires l'exemple d'un pays qui, ayant appartenu un temps à la zone soviétique, est parvenu à s'en affranchir. D'où les virulentes dénonciations et les menaces des bureaucrates du Kremlin à son encontre à chaque fois qu'ils sont obligés d'intervenir pour maintenir leur domination sur l'Europe de l'Est. En répondant du tac au tac et en proclamant sa sympathie pour les victimes de la répression du Kremlin, Tito n'a pas en vue le sort des peuples opprimés mais l'indépendance nationale yougoslave.
Une yougoslavie destabilisée ?
Tito avait l'autorité pour dominer les nombreuses contradictions de la Yougoslavie, mais il ne les a pas résolues. Sur le seul plan intérieur, ses successeurs seront confrontés, comme le fut déjà Tito en fin de règne, à des problèmes sociaux brûlants et à un regain d'antagonismes nationaux, avec cependant le prestige du vieux maréchal en moins.
Malgré ses prétentions à l'étiquette « communiste », et malgré ses pourcentages de développement économique, la Yougoslavie reste encore un pays sous-développé, un des plus pauvres d'Europe. Même le degré de développement accru grâce à l'étatisme économique, grâce aussi aux sacrifices et aux efforts demandés à la population ouvrière et paysanne au nom de l'indépendance nationale, voire de la construction du commun e, conduit depuis quelques années à une accentuation manifeste des inégalités sociales. Malgré le régime dur, ces inégalités ont déjà déclenché à plusieurs reprises des luttes ouvrières. Aspect non négligeable : l'émigration forcée de plusieurs centaines de milliers d'ouvriers yougoslaves vers l'occident capitaliste a pu apparaître pendant quelques années comme un semblant de solution, mais avec la crise, et le renvoi de ces travailleurs, elle accentue au contraire les problèmes.
Par ailleurs, les inégalités dans le développement économique à l'intérieur même de la Yougoslavie ont épousé dans une certaine mesure les contours des régions nationales. Il y a des régions très pauvres, et d'autres qui semblent riches au moins en comparaison. Les particularismes nationaux semblent y avoir trouvé une nouvelle vigueur.
D'autant que, même dans le domaine des relations entre peuples constituant la Yougoslavie, le régime de Tito n'a pas résolu les problèmes. Car pour cela, il eût fallu autre chose que des procédés juridico-politiques, du genre faire tourner quelques postes de responsabilités au sommet de l'appareil de l'État ou du parti, à tour de rôle entre représentants de nationalités différentes. Il eût fallu un degré de démocratie et de contrôle populaire que l'État yougoslave n'a jamais connu, malgré toutes les fadaises sur le « socialisme autogestionnaire ». Les particularismes nationaux semblent constituer, aujourd'hui encore, une puissante force centrifuge en eux-mêmes, d'autant que les sentiments « micro-nationalistes » véhiculent bien d'autres sentiments de mécontentement ou d'opposition, sociaux ceux-là.
A moins de verser dans la politique fiction, il n'est évidemment pas question de deviner lequel des antagonismes intérieurs pourrait conduire la Yougoslavie vers une crise grave - ni même si l'un de ces antagonismes la conduira à une crise grave précisément en ce moment, à l'occasion de la succession de Tito.
Mais on entrevoit par contre très bien les raisons susceptibles de rendre les successeurs de Tito très, très prudents. Suffisamment prudents en tous les cas pour ne pas porter sur la place publique leurs différends, de peur qu'ils débordent le cercle étroit des hauts dignitaires du régime. Il y a toutes les raisons de supposer que les lieutenants de Tito auront ce sens des responsabilités, ou, si l'on veut, ce sens de la raison d'État, cette conscience de classe. Du même type que cette conscience qui, dans des circonstances et suivant des modalités différentes, ont poussé les héritiers de Staline ou de Mao, aussi bien que ceux de Franco ou de Boumediene, à s'interdire tout ce qui pouvait permettre à de larges couches populaires de se mêler de leurs querelles internes. Les dirigeants yougoslaves ne veulent, pas plus que d'autres, contribuer à ce que leurs conflits pour le pouvoir puissent cristalliser des affrontements de forces sociales.
C'est la rivalité entre grandes puissances qui semble comporter le plus grand risque de déstabilisation pour la Yougoslavie.
Grâce à un jeu d'équilibre délicat, Tito est certes parvenu à sauvegarder une marge d'indépendance incontestable à l'égard des deux blocs pour un pays qui, de par sa position géographique aux limites des deux zones d'influence, de par sa position diplomatique notamment à l'égard des pays du Tiers Monde, a de tout temps intéressé au plus haut point les deux grandes puissances rivales : il est également parvenu à conserver au régime un visage uni vers l'extérieur. Les attractions opposées de l'URSS et du bloc occidental n'ont pas créé dans le passé de clivage à l'intérieur de l'équipe dirigeante, même aux nombreux moments de « changements de cap » diplomatiques nécessités par la politique d'équilibre. En tous les cas, elles n'en ont pas créé de façon perceptible, tant l'autorité de Tito était incontestable. Certes, il y eut des dirigeants éliminés au nom d'accusations de sympathie pour tel ou tel bloc, mais c'était aussi de bonne guerre de la part de Tito d'accuser ceux qu'il voulait éliminer d'être moins attachés à l'indépendance nationale que lui-même.
Mais l'URSS comme les USA restent tentés, sinon d'attirer la Yougoslavie un peu plus chacun dans son orbite, au moins d'empêcher le camp d'en face de le faire. Les récentes déclarations de Carter s'affirmant prêt à « protéger la Yougoslavie en tant que pays non-aligné » et la réplique de l'agence Tass selon laquelle « la Yougoslavie n'est pas prête à tomber dans les bras des États-Unis » montrent que les deux grandes puissances sont sur leurs gardes.
En cas de luttes de fractions au sommet pour la succession de Tito, chacune des grandes puissances serait nécessairement tentée d'intervenir pour améliorer ses positions. Au moins en appuyant en sous-main tel prétendant contre tel autre. Et peut-être plus.
L'aggravation de la tension internationale ne peut qu'accroître la préoccupation des dirigeants de chacun des blocs de ne pas permettre à ceux d'en face d'attirer la Yougoslavie dans sa sphère d'influence. Alors que l'impérialisme américain est confronté à des difficultés avec l'Iran de Khomeiny, et que la proximité des élections impose à Carter un langage martial face à la présence soviétique en Afghanistan, on ne peut pas exclure jusqu'à et y compris une aide militaire américaine à ceux des dirigeants yougoslaves qui paraîtraient les plus susceptibles d'empêcher des pas du régime yougoslave en direction du camp dominé par l'URSS
Et si on a toutes les raisons de supposer que les dirigeants yougoslaves, même en cas de conflit violent pour le pouvoir, se refuseront à faire appel à l'arbitrage de leur propre population, ils n'ont pas les mêmes raisons de rester solidaires face aux immixtions des grandes puissances rivales.