Malthusianisme, écologie ou contrôle conscient sur toutes les activités économiques ou comment assurer la survie de l'humanité01/06/19741974Lutte de Classe/static/common/img/ldc-min.jpg

Malthusianisme, écologie ou contrôle conscient sur toutes les activités économiques ou comment assurer la survie de l'humanité

La bourgeoisie et l'économie capitaliste, dont elle est la porteuse, ont développé, en moins de deux siècles, les forces productives dans des proportions considérables. « C'est elle - affirmait le Manifeste Communiste à l'époque - qui, la première, a fait voir ce dont est capable l'activité humaine : elle a créé de tout autres merveilles que les pyramides d'Egypte, les aqueducs romains, les cathédrales gothiques ... » .

Mais elle l'a fait, non pas en fonction des intérêts de la société, non pas pour permettre à l'homme de créer, sur la base de forces productives supérieures, un nouvel équilibre avec l'environnement naturel ; elle l'a fait, poussée par la soif effrénée du profit, par la recherche de l'argent, par l'impérieuse nécessité de combattre la baisse tendancielle du taux de profit. Et, en même temps qu'elle a créé de « tout autres merveilles que les pyramides d'Egypte » , la bourgeoisie et son système économique ont également transformé des terres fertiles en déserts, des régions souriantes en vastes dépotoirs, des rivières en égouts et bientôt, des océans entiers en mares gluantes de mazout et l'atmosphère en quelque chose d'indéfinissable et d'irrespirable.

Les méfaits du capital étaient, même à l'époque où l'économie capitaliste était encore le ressort du progrès humain, à la mesure des merveilles qu'il permit de réaliser. Que de pages avaient écrit les socialistes du siècle dernier, Marx et Engels en particulier, pour décrire les ravages que l'économie capitaliste avait commis contre le milieu naturel, dès son éclosion dans son premier bastion d'Angleterre : forêts détruites, régions rendues invivables...

Avec le déclin du système bourgeois, les merveilles s'estompent, en revanche les ravages prennent des proportions insoupçonnées naguère.

Plus les moyens que l'humanité avait créés pour dominer la nature deviennent puissants, plus il est indispensable, vital, que la croissance économique soit faite rationnellement, de façon contrôlée, de manière à en assurer le développement harmonieux en fonction des intérêts de l'ensemble de la société. et, en premier lieu, en faisant en sorte que cette croissance ne se fasse pas au détriment des conditions mêmes de l'existence de l'homme sur cette planète.

Pourtant, c'est justement le contraire qui se passe. En courant derrière le profit avec la mentalité de « après nous le déluge », l'économie capitaliste a détruit, ou est en train de détruire, des équilibres naturels indispensables à l'homme. Parfois, de manière irréversible.

La simple production agricole ou l'exploitation forestière exigent un plan de production rationnel, tenant aussi bien compte de ce qui est produit que de la durée pendant laquelle on le produit, de la nature du sol, des instruments de production mis en œuvre, etc.... si l'on veut éviter la destruction du sol, la transformation des forêts en steppes et des steppes en déserts. Le mode de production capitaliste n'est sans doute pas le premier à exploiter le sol en fonction du présent et au détriment du futur : mais la production de masse capitaliste a augmenté l'échelle des grandeurs à un tout autre niveau, et le souci de réaliser le maximum de profits en un minimum de temps a détruit le sol, la végétation, transformé le climat dans des régions entières d'Afrique, d'Amérique ou d'Asie.

L'activité industrielle, sur la base de la recherche du profit, c'est-à-dire en envisageant l'implantation des entreprises, l'évacuation des déchets, la pollution de l'air et des cours d'eau, en fonction des seuls critères du moindre coût, a donné à la destruction du milieu naturel des proportions gigantesques.

Les révolutionnaires socialistes ont toujours dénoncé cette course au profit qui, dans la société capitaliste, est, en fin de compte, ce qui détermine de manière souveraine en même temps qu'aveugle et irrationnelle, ce à quoi les forces productives de la société sont utilisées et la manière dont elles sont utilisées.

Ce n'est pas seulement l'exploitation de la majorité de la population du globe par une minorité qui appelle la révolution sociale. C'est aussi cette anarchie, cette irrationalité d'un système économique qui menace, aujourd'hui, la survie même de l'humanité.

De plus en plus nombreux sont aujourd'hui ceux qui sont inquiets des menaces de la pollution de l'air et des eaux, inquiets des destructions des forêts et des zones de verdure, inquiets de la dégradation de la qualité des aliments.

Les « craintes écologiques » ne sont sans doute pas encore au cœur des préoccupations de la classe ouvrière, car c'est l'exploitation quotidienne qui est la cause la plus directe de leur mauvaise « qualité de vie ». Elles touchent davantage sans doute ceux qui ne sont pas soumis à l'exploitation, voire qui en profitent. Mais les autoroutes finissent par passer même dans les zones résidentielles, et l'air de Paris est aussi pollué pour le bourgeois que pour le prolétaire, même si le premier a bien plus de possibilités de s'en échapper.

Les bourgeois, les grands, ont su dans le passé résoudre leurs « problèmes écologiques ». Jusqu'à un certain point, c'est une question d'argent. Mais jusqu'à un certain point seulement.

Et surtout, ces préoccupations touchent aujourd'hui de plus larges couches petites-bourgeoises. Les uns s'inquiètent de l'aérodrome qui perturbe le calme de naguère de leur résidence ; les autres, de la destruction de la zone de verdure la plus proche, au profit d'une opération immobilière ; d'autres, enfin, de la transformation en égout infect de la rivière au bord de laquelle ils prennent leurs loisirs.

Et c'est finalement cette préoccupation plus large, provenant surtout de ces couches-là, que reflète la prolifération actuelle d'organisations, de regroupements, de cénacles les plus divers et les plus hétéroclites, dont l'ensemble constitue ce qu'on appelle aujourd'hui le mouvement écologiste. certains de ces regroupements se créent autour de problèmes bien précis, comme empêcher l'autoroute de traverser une zone résidentielle ou sauvegarder une de ces « cités fleuries » promises à la destruction immobilière. d'autres, plus ambitieux, veulent militer sur le terrain de la sauvegarde des équilibres naturels en général.

Les révolutionnaires socialistes sont solidaires des luttes que ces mouvements se réclamant de l'écologisme engagent contre tel ou tel méfait de l'économie capitaliste, même si ce n'est qu'un combat partiel, même s'il est souvent le fait d'hommes qui, tout en subissant les méfaits d'un système néfaste, en sont aussi, et sur d'autres plans, les bénéficiaires ; même si les solutions globales que ces mouvements proposent sont souvent utopiques et parfois franchement réactionnaires.

Seulement, surtout dans un pays comme la France, où certains composants du mouvement écologiste se parent volontiers des couleurs du gauchisme, il faut se garder de se mettre, et de mettre les travailleurs, à la remorque de ces mouvements qui ne combattent pas le capitalisme, mais seulement certains de ses méfaits, et bien souvent encore de manière contestable.

En France, c'est à l'occasion des présidentielles que le mouvement écologiste est en quelque sorte apparu au grand public, et a affirmé, non seulement son existence, mais ses prétentions politiques.

En effet, tel était le sens de la candidature de René Dumont aux élections présidentielles de mai 1974, qui présenta ainsi ses ambitions politiques dans un petit ouvrage qu'il vient de publier à la suite de sa campagne : « ... nous sommes dangereux, nous représentons un mouvement global de contestation de la société ; mouvement politique à l'état naissant, constitué dans la hâte à l'occasion de ces élections ; mais mouvement que nous allons chercher à structurer, à organiser, à rendre permanent pour pouvoir peser réellement sur la vie politique française ».

Ainsi, non seulement le mouvement écologique, par la voix de Dumont, a dénoncé un certain nombre de maux qui menacent l'humanité, mais il a appelé toutes les forces opposées à ces multiples atteintes à la qualité de la vie, voire à la survie de l'homme, à se regrouper en une force politique.

Dans sa campagne, Dumont a dénoncé, pêle-mêle, le gaspillage des ressources naturelles de notre planète, l'exploitation du Tiers-Monde et des travailleurs, la concentration du pouvoir aux mains des technocrates, le cancer de l'automobile, la course aux armements, la démographie galopante, la surconsommation des pays riches aux dépens des pays exploités, la folie nucléaire : bombes et centrales. Et pour conjurer ces maux réels... ou supposés, il a mijoté un cocktail de revendications dont certaines sont fort légitimes - la protection de la nature et de la campagne, les techniques non polluantes - et dont d'autres sont franchement réactionnaires - la limitation des naissances par la suppression des allocations familiales, la limitation de la croissance économique - , le tout accommodé à la sauce gauchiste par quelques références polies à la lutte pour leur libération des femmes, des travailleurs immigrés et des diverses minorités nationales.

Mais en fait, dans tout ce fatras de dénonciations diverses et de pseudo-solutions, c'est l'éclectisme qui est roi, et Dumont en a distribué en veux-tu en voilà, de quoi satisfaire tous ses partisans, quelle que soit leur situation sociale et quelles que soient leurs opinions politiques, de droite ou de gauche.

Et cet éclectisme opportuniste, qui révèle ce qu'est le « mouvement écologique », se reflète dans la diversité des associations et organisations qui ont soutenu sa candidature, et où les « Amis de la terre » côtoient « l'Action Zoophile », les « Droits du Piéton », le « Comité de Défense du quartier de l'Observatoire », le « Front Occitan » et les « Jeunes amis de la nature et des animaux de Combs-la-Ville », pour n'en citer que quelques-unes, mais aussi dans les résultats électoraux de la candidature Dumont.

Dumont a fait ses meilleurs scores - entre 2 % et 4 % - dans les villes, certes, mais pas n'importe où : dans les quartiers résidentiels, dans les banlieues ouest et sud de Paris, là souvent où une population aisée, privilégiée, est capable de se mobiliser largement - à juste titre d'ailleurs - contre la construction d'une autoroute, l'amputation d'un morceau de forêt ou l'installation d'un nouvel aéroport. Et là, il est évident que même si René Dumont est un homme de gauche, les voix qu'il a recueillies, viennent de tous les horizons politiques. Et si tel n'avait pas été le cas, si Dumont n'avait pas été lié par ce caractère de son électorat, il aurait ouvertement appelé à voter Mitterrand au second tour, ce dont il s'est significativement gardé, tout en ne dissimulant pas ses propres choix personnels.

L'éclectisme de la campagne de Dumont était bien à l'image de ce qu'est le mouvement écologiste.

Et si, au-delà de cette diversité et de cette hétérogénéité, le mouvement écologique existe, il n'est pas permis de douter que nombre de ses idées sont profondément réactionnaires.

Il est vrai que, dans notre société capitaliste, la survie de près de trois milliards d'individus est dangereusement menacée. Il est vrai que, tandis que les deux tiers de l'humanité sont au bord de la famine, le tiers restant commence à ne plus pouvoir respirer sous les monceaux d'immondices sécrétés par un mode de production anarchique et aveugle, parce que basé sur le profit maximum. Il est vrai que Dumont s'est fait l'écho d'inquiétudes largement ressenties dans les pays développés devant la multitude des nuisances engendrées par la production capitaliste. Mais quelles solutions a proposées Dumont ? Deux solutions essentiellement, deux solutions purement techniques, déjà exposées par des pseudo-scientifiques bourgeois malthusiens : la limitation de la croissance économique, qui serait en elle-même un mal, et la limitation de la croissance démographique.

Ces idées sont profondément réactionnaires, car elles nient toute perspective de progrès, et posent le problème en termes techniques de croissance des ressources économiques ou pas, sans se demander qui possède ces ressources, qui les exploite, qui les utilise et dans quel but, dans l'intérêt de qui. Et poser le problème de cette façon-là, de la seule façon correcte qui soit, revient à y répondre tout autrement que les écologistes style Dumont.

Ni dans le domaine de la croissance démographique, ni dans celui de la croissance économique, il n'existe de plafond à ne pas dépasser, d'étape à ne pas franchir. Depuis que les sociétés humaines progressent - et l'accroissement du chiffre de la population mondiale, indépendamment de la façon dont cette population vit ou survit, est un indéniable indice de cette progression - elles ont toujours globalement trouvé les ressources aptes à satisfaire les besoins. L'homme, depuis qu'il est homme, c'est-à-dire depuis qu'il a su transformer la nature en fonction de ses besoins, et l'adapter à ces besoins, a su prodiguer des trésors d'imagination technique qui permettent à son espèce de se développer à une échelle toujours plus grande. Les barrières qui se dressent aujourd'hui devant de nouveaux bonds en avant, sont des barrières purement sociales et non techniques. Ceux qui, comme Dumont ou d'autres économistes bourgeois malthusiens, affirment d'ores et déjà qu'un plafond est dépassé, sont profondément réactionnaires. Et ils le sont d'ailleurs ouvertement, en clamant ouvertement leur nostalgie de l'âge d'or des sociétés primitives, comme le fait par exemple ce livre intitulé « Changer ou disparaître », dans lequel un collectif d'écologistes anglais montre en exemple les tribus vivant à l'âge de pierre, en Nouvelle-Guinée, « la dernière grande réserve de sagesse culturelle primitive » .

N'avons-nous pas affaire là à des sociologues de l'âge de pierre ? car si l'on peut dire que la vie primitive présentait peut-être une certaine richesse de rapports sociaux, il faut être particulièrement cynique ou inconscient pour la présenter aujourd'hui comme un modèle, pour taire que les hommes y vivaient dans un état de dénuement des plus précaires.

Pour que l'humanité survive, faut-il donc qu'elle se remette, au XXe siècle, à marcher à quatre pattes et à faire du feu en frottant deux morceaux de bois ? Non, nous ne partageons pas ce point de vue rétrograde, à peine caricaturé, de nombre d'écologistes.

Les idées écologistes sont donc réactionnaires parce qu'aux problèmes sociaux de notre époque qui sont niés, ne sont opposées que des solutions malthusiennes.

Mais elles sont réactionnaires d'une autre façon aussi. Dans la mesure où les limitations de croissance économique ou démographique sont proposées, abstraction faite des rapports sociaux d'exploitation, abstraction faite des inégalités résultant de ces rapports sociaux, dans la mesure où elles sont proposées comme des mesures techniques applicables à tous, aux riches comme aux pauvres, aux patrons comme aux ouvriers, elles placent ceux qui les avancent, qu'ils le veuillent ou non, dans le camp des nantis. Car proposer des limites à la croissance, dans une société divisée en classes, revient à proposer des limites en défaveur des plus pauvres.' Et cela est vrai dans les petites préoccupations des écologistes comme dans leurs plus vastes préoccupations.

Les sources d'énergie, en particulier le pétrole, se tarissent : le mouvement écologique propose de restreindre la consommation... en augmentant le prix de l'essence. Dumont propose... ce que réalise Giscard. Cela peut être efficace en effet. Et si cela le devient, ce sont les classes pauvres, et elles seules, qui paieront la note. Moins d'essence ou de fuel sera consommé mais ce seront les travailleurs et pas les riches qui marcheront à pied ou vivront dans des appartements non chauffés.

Ainsi, d'ores et déjà, bien que le mouvement écologique s'affirme dans sa phase première de regroupement et de constitution, est-il possible, au-delà de ses ambitieuses prétentions politiques, de prévoir son évolution. Ou bien il restera un conglomérat hétérogène de groupes et d'associations dispersés, avançant les uns et les autres des solutions totalement utopiques. Ou bien, s'il devient efficace, ce sera pour fournir des justifications morales et humanitaires à une politique malthusienne, visant à restreindre brutalement la production et la consommation.

Bien des gouvernements bourgeois, menant une politique de restrictions en période de difficultés économiques, ont puisé leurs arguments dans l'arsenal des différents courants malthusiens.

Aujourd'hui, la question de la survie de l'humanité et des dangers que fait peser sur elle l'anarchie de la production capitaliste, est une question vitale brûlante.

Mais ce ne sont pas les courants écologistes qui offrent des solutions à la société. Car, contrairement à ce qu'ils affirment, ni la technique, ni les ressources ne sont en cause. C'est l'usage qu'en fait la société de classe, une société basée sur le profit et qui donc ne se préoccupe du cadre de vie, ou de la qualité de la vie, que lorsque cela devient monnayable. Et contrairement également aux mauvais remèdes qu'ils proposent à partir de ce mauvais diagnostic, ce n'est pas un arrêt brutal de toute croissance économique et démographique qui s'impose et surtout pas un arrêt brutal qui, dans les conditions actuelles, se fera nécessairement au détriment des plus pauvres.

Une société disposant pleinement et consciemment de ses forces productives poussera-t-elle pour autant à la croissance pour la croissance ? Certainement pas. Pour utiliser des mots à la mode, on pourrait dire que la société socialiste serait la première où la préoccupation essentielle serait « la qualité de la vie » et où les instruments de production seraient utilisés pour assurer à l'humanité en général, et à chaque homme en particulier, le plein épanouissement de ses possibilités. Cela veut dire assurer à chaque homme un cadre de vie agréable, mais aussi des activités multiples et variées, non nécessairement liées à une activité productive, de sorte que la notion même de loisir puisse devenir superflue. Si cela nécessite que l'on complète les moyens dont dispose la société dans certaines branches, donc, que l'on produise, dans d'autres branches, on peut probablement ralentir, voire même arrêter complètement la production. Ne parlons même pas des armes, mais de ces multiples gadgets, parfaitement inutiles, que l'économie capitaliste produit à profusion, parce qu'ils se vendent bien, alors même d'ailleurs qu'elle s'abstient de produire des choses indispensables, si elles se vendent mal.

Alors, croissance ou pas croissance, tel n'est pas le choix qui se pose à l'humanité de façon quantitative. Mais le choix réel est, ou bien croissance contrôlée, entièrement et consciemment déterminée par la société en fonction de tous les aspects de l'intérêt humain, ou bien croissance anarchique, entrecoupée d'ailleurs - et les écologistes sont silencieux là-dessus, pourtant, cela aussi fait partie de l'économie capitaliste - d'arrêts catastrophiques, de destructions brutales ou de périodes de stagnation et de malthusianisme dans certains domaines.

Il en est de même de la croissance démographique. Les socialistes révolutionnaires sont les adversaires d'une limitation malthusienne et autoritaire - par contrainte pure, ou par contrainte financière, peu importe - des naissances. Cela dit, il est stupide d'en conclure, par des arguments arithmétiques, qu'en l'an X - très bientôt - il y aura plus d'hommes sur la planète que de mètres carrés. Dans les pays développés, les naissances se limitent sans que l'on ait besoin de les limiter ; à plus forte raison, la question de la limitation autoritaire ne se posera-t-elle pas dans une société pleinement maîtresse d'elle-même.

Alors, le problème est donc là. Il est indispensable que la société dirige et contrôle sa propre croissance, qu'elle la mette à son service. Avant tout, cela suppose le bouleversement des rapports sociaux, la suppression de l'exploitation comme de la propriété privée capitaliste, de la course au profit. Cela suppose une révolution politique prolétarienne que les écologistes refusent en fait.

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