Deux conceptions de la politique unitaire01/06/19771977Lutte de Classe/static/common/img/ldc-min.jpg

Deux conceptions de la politique unitaire

Notre courant a engagé il y a plusieurs mois déjà une discussion unitaire avec le courant représenté à l'échelle internationale par le Secrétariat Unifié de la IVe Internationale.

Cette discussion s'est engagée, rappelons-le, à la suite de l'adresse au mouvement trotskyste signée par les groupes Combat Ouvrier (Antilles), Lutte Ouvrière (France), The Spark (États-Unis), et l'UATCI (émigration africaine en France), invitant toutes les organisations trotskystes à une rencontre qui se donnerait pour but la mise en place d'un cadre de discussion et de travail en commun ouvert à tout le mouvement trotskyste. Le Secrétariat Unifié, tout en marquant sa distance par rapport à notre initiative, avait cependant répondu en mars 1976 à notre texte en proposant que s'engage une discussion entre nos deux courants. il devait s'ensuivre des rencontres et un échange de correspondance, que nous avons publié en partie dans les colonnes de Lutte de Classe (cf. n° 37, 46, ainsi que le présent numéro).

Dans le cadre de cette discussion, générale à nos deux courants, s'est engagée une discussion plus spécifique entre la Ligue Communiste Révolutionnaire et Lutte Ouvrière. La nécessité de se mettre d'accord sur une politique unitaire s'est trouvé de nouveau posée concrètement,

La LCR affirme aujourd'hui ses convictions unitaires, et nous nous en réjouissons. La politique de notre tendance a toujours été de chercher en permanence quelles sont les possibilités d'unité dans un mouvement trotskyste dispersé, fractionné ; jusqu 1 où peuvent aller ces possibilités unitaires, entre quels groupes et sur quelles bases politiques. C'est d'ailleurs parce que nous avons en permanence cette attitude que nous avons immédiatement saisi l'occasion offerte par la proposition du Secrétariat Unifié d'établir des discussions bilatérales afin de renouer des contacts unitaires qui, dans le passé, ont existé de façon sporadique avec la LCR, mais n'avaient jamais existé avec le SU.

Mais manifestement, en même temps qu'elle discute avec nous, la LCR est engagée dans une autre opération unitaire, à la fois plus circonstancielle - en l'occurrence liée à la proximité des élections législatives - plus ample et plus indéterminée politiquement, destinée à l'ensemble de l'extrême-gauche, ou du moins à ce que la Ligue considère comme telle, et, dans ce cadre, à l'OCT, au PSU et à Lutte Ouvrière. Cette opération unitaire plus ample vise à constituer une sorte de front électoral de l'extrême-gauche.

Il nous semble évident que les deux démarches unitaires n'ont rien de commun. Rechercher des relations unitaires permanentes entre deux organisations qui se réclament toutes les deux du trotskysme, est une chose. Chercher à constituer un bloc électoral allant jusqu'au PSU, en est une autre. Que la Ligue soit engagée dans la seconde opération est en tout état de cause une erreur politique. Mais il nous importe également de faire soigneusement la distinction entre les deux et d'éviter toute confusion, tout glissement de l'un à l'autre.

Un bloc électoral de l'extrême-gauche ?

« L'unité des révolutionnaires est une nécessité profonde », tel a été le titre d'une série d'articles publiés dans Rouge à partir du 13 avril.

Il est d'abord significatif que ce soit à l'occasion d'élections, en l'occurrence après les municipales et en prévision des législatives, que la Ligue mette l'accent avec une telle insistance sur la nécessité de l'unité. Quelques mois auparavant, cela avait été encore à l'occasion d'autres élections, les partielles de Tours, que la LCR avait insisté avec une vigueur particulière sur l'unité.

Nous avons eu l'occasion, à bien des reprises dans le passé, de donner notre point de vue sur le fait que la LCR fait des consultations électorales le terrain privilégié, pour ne pas dire unique, de sa politique unitaire. C'est une façon fausse de poser le problème de l'unité. L'apparition dispersée au moment des élections n'est pas une cause, elle est le reflet du morcellement de l'extrême-gauche qui se manifeste dans bien d'autres domaines, et autrement plus importants, que dans le domaine électoral. Il n'est pas logique que l'on accepte que les groupes d'extrêmegauche défendent, tout au long des mois et des années qui séparent les consultations électorales, des politiques différentes, voire parfaitement contradictoires, sur certaines questions, pour oublier leurs orientations politiques différentes, précisément au moment où il leur est possible de les soumettre au jugement, ne fût-ce qu'électoral, de l'opinion publique ouvrière.

Mais surtout, à qui s'adresse donc l'appel à « l'unité des révolutionnaires » lancé par la LCR ?

« Notre dernier congrès confirme que cette démarche politique s'adressait en priorité, précise Rouge, à LO, à l'OCT et... au PSU ».

Ce n'est nullement une démarche dans le cadre du mouvement trotskyste, bien évidemment. Et pour mettre les points sur les i, Rouge précise d'ailleurs : « Nous ne croyons pas qu'une référence commune au trotskysme soit la pierre de touche de toute politique unitaire ... » pour ajouter par ailleurs que « nous avons la même démarche fondamentale par rapport à ces trois organisations ». Autrement dit, nous les mettons sur le même pied. Et ceci, malgré le fait que, reconnaît Rouge pourtant, « ... le PSU ait préféré, plutôt que de faire l'unité avec les révolutionnaires, quelques strapontins sur les listes de l'Union de la gauche, lors des dernières municipales ». Car si « l'opportunisme grandissant de sa direction est certes très inquiétant », le PSU n'a pas encore « franchi le Rubicon ».

« C'est que tout simplement nous pensons que de très nombreux militants du PSU ont, dans les luttes, une pratique beaucoup plus proche des révolutionnaires que des réformistes » - ainsi s'achève le raisonnement.

Piètre justification ! Car même à supposer que cela soit vrai, à savoir qu'existent réellement de nombreux militants de ce genre au PSU - ce qui reste vraiment à démontrer - est-ce donc la meilleure manière de les gagner que de coller aux basques de leur direction qui n'a d'autre souci que de coller à son tour aux basques de l'Union de la gauche ?

Étant donné l'attitude du PSU, la politique unitaire tout azimut de la LCR ne met en réalité pas sur le même pied les trois organisations qu'elle présente comme ses alliés prioritaires. Elle privilégie dans les faits le PSU. C'est vis-à-vis de lui que la Ligue fait un effort particulier pour l'intégrer dans un bloc électoral. Oh sans doute, la LCR demande au PSU de se démarquer un peu plus du Programme Commun. Ce que le PSU n'est au demeurant nullement prêt à faire, car il est infiniment plus préoccupé de plaire à l'Union de la gauche que de plaire à la Ligue Communiste Révolutionnaire. Mais quand bien même il ferait quelques concessions verbales, en quoi cela changerait-il le fait que toute sa politique, toute sa stratégie, sont orientées vers l'Union de la gauche ?

Il est d'une importance capitale pour préserver l'avenir, en cette période où l'arrivée au gouvernement de l'Union de la gauche apparaît comme une éventualité proche, qu'une fraction, même minoritaire, de l'électorat puisse exprimer clairement, sans la moindre ambiguïté possible, sa méfiance vis-à-vis de cette gauche qui se prépare à utiliser son crédit dans la classe ouvrière pour gouverner au profit de la bourgeoisie. Et il est du devoir des révolutionnaires de leur donner cette possibilité-là. C'est l'utilité principale, pour ne pas dire exclusive, de la présence de candidats révolutionnaires à l'occasion des élections législatives de 1978.

Or voilà que la stratégie unitaire de la Ligue est orientée vers la constitution d'un bloc électoral qui interdirait justement cela (quelles sont les chances de succès de cette stratégie est encore un tout autre problème).

Cette attitude n'est, il est vrai, pas tout à fait nouvelle de la part de la Ligue. Elle était déjà la sienne lors des présidentielles de 1974.

Certes, lorsque nous avons à l'époque annoncé notre intention de présenter la candidature de notre camarade Arlette Laguiller, plutôt que d'envisager de la soutenir - comme nous avions accepté de soutenir sans sectarisme la candidature d'Alain Krivine en 1969 lorsque cette candidature nous semblait apte à représenter le courant révolutionnaire tel qu'il était à cette époque - , la Ligue a préféré présenter son propre candidat. Mais en revanche, la LCR était prête alors, dans un premier temps, à s'effacer devant la candidature ambiguë, nullement révolutionnaire, de Charles Piaget.

Par la suite, la Ligue a maintenu la même attitude politique à l'occasion des élections partielles où elle se sentait concernée. Et on l'a vu entamer des opérations unitaires - pas toujours réussies d'ailleurs - vraiment tout azimut : Révolution ! la GOP, le PSU quand ce n'était pas les milieux du MLAC, des mouvements micronationalistes, des écologistes, etc.

En somme, chercher à disparaître dans les conglomérats les plus flous, les plus apolitiques, semble être une ambition constante de la LCR depuis quelques années, plus précisément depuis la constitution, puis la montée de l'Union de la gauche.

Invoquer la nécessité de l'unité des révolutionnaires à ce propos, c'est se donner un piètre alibi. Car il s'agit là d'opportunisme vis-à-vis de l'Union de la gauche ; un opportunisme tellement profond qu'il amène la Ligue non seulement à une politique suiviste par rapport à l'Union de la gauche, mais encore, qui l'amène à essayer de ne pas s'opposer ouvertement à celle-ci, même sur le plan électoral.

Le front électoral tel qu'il pourrait se constituer si la stratégie envisagée par la Ligue pouvait se réaliser complètement, serait un rassemblement des « laissés pour compte » de l'Union de la gauche, critique sans doute par rapport à celle-ci, reprenant à son compte une multitude de revendications, une multitude d'aspirations plus ou moins marginales. Mais sur le fond politique, il apparaîtrait, et il serait dans la mouvance de l'Union de la gauche.

Il serait là pour « aiguillonner » l'Union de la gauche, pour demander à Mitterrand - ou pour « exiger », parce que cela fait plus révolutionnaire tout en étant aussi opportuniste - qu'il veuille bien réaliser ceci ou cela. Mais il he serait pas là pour affirmer l'existence d'une tout autre politique face à l'Union de la gauche.

En somme, ce qui se dessine dans les projets de la LCR, c'est un regroupement électoral qui ne serait guère différent de ce que fut « Democrazia Proletaria » en Italie. L'unité réalisée par les groupes d'extrême-gauche italiens dans le cadre de « Democrozia Proletaria » sur un programme réformiste formulé en termes révolutionnaires, suiviste par rapport au PCI, n'aura pas duré longtemps. Juste le temps d'enregistrer un score électoral lamentable. Le large front électoral envisagé par la Ligue n'aurait pas un avenir plus solide, même s'il pouvait se réaliser. Seulement, même si la durée de ce front est limitée aux élections, elle aura eu comme résultat d'interdire aux révolutionnaires d'apparaître clairement à ces élections, d'interdire la possibilité à une fraction de l'électorat d'exprimer clairement son opposition politique à l'Union de la gauche.

La recherche éperdue de la caution du PSU pour la vaste unité projetée par la Ligue est en elle-même significative. Qu'est-ce qui donne donc tant de valeur à la participation de cette organisation qui affiche de plus en plus ouvertement son hostilité même à la phraséologie révolutionnaire, et son mépris pour les groupes révolutionnaires ? Quoi donc, si ce n'est sa place charnière entre l'extrême-gauche et l'Union de la gauche, si ce n'est sa semi-représentativité auprès de l'Union de la gauche ? Et au travers du PSU, c'est bien sur l'Union de la gauche que se porte le regard de la Ligue.

La Ligue a quelques raisons de penser qu'elle a d'autant plus de chances de gagner le PSU à ses projets unitaires qu'elle pourra parler en tant que chef de file de l'extrême-gauche, c'est-à-dire en additionnant à ses propres forces et possibilités celles d'autres groupes d'extrême-gauche, en l'occurrence celles de l'OCT (qui, elle, est d'accord) et celles de LO.

C'est un calcul faux.

Il l'est même pour ce qui est du PSU. A moins d'être complètement rejeté par les partis de l'Union de la gauche - et encore ! - le PSU n'aura aucune envie de se compromettre avec l'extrême-gauche. Même si la LCR faisait de sérieuses concessions politiques pour l'attirer ; malheureusement, elle n'aura même pas à en faire beaucoup. Les positions de la Ligue par rapport à l'Union de la gauche ne sont pas très éloignées de celles du PSU. C'est Rouge lui-même qui affirme que, « avec la gauche du PSU, les convergences sont importantes sur la tactique par rapport aux réformistes ». Mais le PSU est finalement logique avec lui-même : simple partie du courant réformiste, il n'a pas de perspective politique propre à proposer. Détaché de la branche réformiste principale à une époque où cette dernière était sur le déclin, il est inévitablement attiré vers elle dans une période où le PS a un avenir politique tangible.

Mais le calcul de la Ligue est également faux, lorsqu'il cherche à assimiler notre propre démarche unitaire avec sa recherche d'une unité électorale destinée à tout le monde.

Les nécessaires relations unitaires dans le mouvement trotskyste

Le problème de l'unité des révolutionnaires est, dans la période présente, le problème de l'unité des trotskystes.

Il fut, certes, une période où un regroupement de l'ensemble de l'extrême-gauche était non seulement légitime, mais une nécessité politique. Ce fut dans l'immédiat après-mai 68. Il y avait alors des dizaines de milliers de travailleurs et de jeunes qui ne se reconnaissaient pas dans le PC et le PS, qui étaient prêts à aller plus loin mais qui se sont trouvés désorientés par la division de l'extrême-gauche.

Là oui, il fallait saisir l'occasion pour s'unir, non pas dans un front électoral éphémère, mais dans un regroupement réel afin d'organiser ces jeunes, et afin que les débats politiques et programmatiques puissent se dérouler devant eux et avec eux.

Nous étions les seuls à avoir défendu alors cette politique. L'occasion a été manquée. Les dizaines de milliers de jeunes en question ont quitté la politique, ou se sont adressés finalement au PC. Les groupes d'extrême-gauche, ne subissant plus aucune pression, ont abandonné ce qui, dans leur politique, les avait un moment rapprochés.

La Ligue a eu sa part de responsabilité dans cette évolution. Un succédané électoral, et électoraliste, dix ans après, ne ressuscitera pas une situation qui n'est plus.

Aussi, la seule démarche unitaire qui reste d'actualité, car elle est d'une actualité permanente, concerne les organisations qui se réclament d'une même filiation programmatique. (Nous ne parlons pas là d'initiatives unitaires circonstancielles et limitées, parfaitement légitimes, voire nécessaires, avec d'autres groupes d'extrême-gauche, en particulier avec l'OCT). Nous savons bien que cette filiation programmatique trotskyste commune cache souvent des divergences politiques importantes, voire décisives. Ou plus exactement, elle ne les cache même pas, et il n'est pas souhaitable qu'elle les cache et nous tenons en particulier en ce moment à ce que les divergences graves que nous avons avec la Ligue quant à nos politiques respectives à l'égard de l'Union de la gauche, soient débattues publiquement.

Mais contrairement à ce qui ressort de la phrase de l'article de Rouge cité plus haut, nous accordons une importance politique au fait de se réclamer du trotskysme ou non. Nous accordons une importance politique à la filiation programmatique, même si nous formulons des critiques graves, et bien entendu publiques à l'égard de la façon dont la LCR par exemple interprète et applique le programme trotskyste.

Les divergences sont tellement importantes entre les courants trotskystes qu'elles légitiment dans certains cas - il est vrai, pas dans tous - une existence organisationnelle différente. Cette division organisationnelle persistera sans doute jusqu'à ce que la lutte politique réelle départage les différends et justifie, ou au contraire, rejette des positions politiques et organisationnelles divergentes, qu'aucune discussion autour d'aucun tapis vert ne peut rendre convergentes sans l'expérience de la lutte réelle.

Mais il est nécessaire que le mouvement trotskyste fasse la démonstration permanente qu'il a quelque chose en commun, qu'il n'a pas en commun avec d'autres groupes d'extrême-gauche, populistes ou maoïsants, et à plus forte raison avec des groupes réformistes plus ou moins de gauche. Il est nécessaire qu'il évite les comportements sectaires. Non pas par amour des bonnes relations, et encore moins pour éviter la compétition politique nécessaire, mais pour au contraire que cette compétition politique puisse avoir lieu, que les militants politiques respectifs, et au-delà, les travailleurs auxquels nous nous adressons, puissent confronter clairement les politiques qui leur sont proposées, et qu'ils puissent juger, à l'épreuve des faits, qui a raison. Et puis, outre cette nécessité permanente de combattre le danger que le sectarisme fausse la confrontation politique, il serait stupide que deux groupes trotskystes ne fassent pas ensemble ce qu'il leur est possible de faire ensemble.

Depuis le début de nos discussions unitaires avec le Secrétariat Unifié, nous avons affirmé deux choses qui nous paraissent essentielles. D'abord que nous considérons les groupes trotskystes en général, et en l'occurrence la Ligue, puisque l'OCI se plait dans son isolement sectaire, comme les destinataires privilégiés de notre politique unitaire. Et ceci, non pas en raison de leur politique en quelque sorte quotidienne, où sur bien des problèmes nous les considérons aussi loin de nous que des groupes non-trotskystes, mais à cause du fait précisément qu'ils se réclament du trotskysme et de la IVe Internationale.

Ensuite, que notre démarche unitaire n'est pas fondée sur la recherche de compromis politiques boiteux. Nous préférons, lorsque nous ne sommes pas d'accord, que nous le disions clairement ; et là où une initiative commune n'est pas possible sans un compromis boiteux, que nous apparaissions séparément.

Et c'est bien parce que nous avons cette double et complémentaire volonté d'unité et de clarté politique, que nous avons proposé, comme initiative unitaire immédiatement réalisable, l'édition d'un hebdomadaire commun. Nous pourrions y dire en commun, ce qu'il est possible de dire en commun. Nous y débattrions de nos divergences devant l'ensemble des militants de nos organisations respectives. Et en assurant ensemble la rédaction, l'administration, la diffusion et la vente d'un journal, nous ferions une démonstration unitaire permanente infiniment plus probante, infiniment plus durable et infiniment plus féconde, qu'en courant ensemble à la recherche d'un front électoral aussi éphémère que politiquement néfaste, même s'il semble ample par le nombre d'organisations qu'il vise à agglomérer.

C'est dans le même esprit que nous avons examiné les problèmes posés par les difficultés actuelles du quotidien Rouge. Nous considérons que l'effort demandé pour sortir un quotidien, aussi utile qu'il puisse être, est démesuré par rapport à son utilité dans les conditions actuelles.

Mais Rouge existe aujourd'hui, et sa disparition serait un recul pour le mouvement trotskyste. Aussi avons-nous proposé à la LCR d'examiner toute proposition de leur part pour la mise en commun de nos ressources humaines et matérielles afin de continuer à assurer, en commun, la sortie d'un quotidien trotskyste, si elle considère que cet objectif ne peut plus être atteint par ses seules forces.

Voilà, au-delà des propositions précises, l'optique dans laquelle nous avons l'intention de poursuivre l'indispensable débat unitaire en cours.

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