L’inflation, une forme de la guerre de classe20/02/20222022Lutte de Classe/medias/mensuelnumero/images/2022/02/222.jpg.484x700_q85_box-0%2C0%2C1383%2C2000_crop_detail.jpg

L’inflation, une forme de la guerre de classe

Après des années où l’inflation est restée sous les 2 %, elle est de retour dans les pays occidentaux. Mois après mois, les prix augmentent. L’inflation annuelle atteint désormais 3 % en France, 4 à 5 % en Allemagne, 6 à 8 % dans les pays d’Europe de l’Est et 7 % aux USA. Tout indique qu’elle sera durable.

Les classes populaires payent de plus en plus cher l’essence, le chauffage, l’électricité, la construction ou l’entretien de leur logement, mais aussi de nombreux produits alimentaires. Pour elles, le retour de l’inflation signifie des privations supplémentaires. Pour Total­Energies avec 16 milliards d’euros en 2021, et les grandes firmes capitalistes, en revanche, c’est un record de profits. L’inflation est l’un des mécanismes par lesquels la classe capitaliste réduit la part de richesses qui revient aux travailleurs.

La méthode Coué des économistes

Depuis des mois, il y a de doctes discussions chez les économistes pour savoir si cette inflation sera passagère ou durable. Beaucoup répètent qu’elle n’est qu’un contrecoup de la pandémie du Covid ; le résultat d’une pénurie conjoncturelle de certains matériaux, comme les semi-conducteurs, qui perturbe la construction automobile, de la désorganisation provisoire de la chaîne de production mondialisée et du transport maritime. D’autres invoquent les épisodes de chaleur extrême au Canada, qui auraient provoqué des mauvaises récoltes de blé puis la spéculation sur les céréales, pour expliquer la flambée du prix de la farine ou des pâtes.

Janet Yellen, secrétaire au Trésor de Biden, ex-présidente de la Fed, la banque centrale américaine, affirmait le 1er novembre : « L’économie américaine n’est pas en surchauffe et, si l’inflation est plus élevée que ces dernières années, cela tient surtout aux perturbations causées par la pandémie de Covid-19. » Moins péremptoire mais cherchant également à rassurer, Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, affirmait en décembre : « La poussée d’inflation sera plus longue que prévu, mais temporaire. La hausse des prix atteint 4,5 % en Allemagne. Elle ne devrait pas diminuer avant le courant 2022 en Europe. » En septembre 2008, à la veille de la crise du système bancaire mondial, Lagarde, alors ministre de l’Économie de Sarkozy, affirmait sans rire que la crise était purement américaine et qu’aucun krach n’était à redouter…

En réalité, une fois de plus, les experts autoproclamés n’en savent rien. La raison fondamentale de cette incapacité à prévoir sérieusement l’inflation, comme le chômage, la reprise économique ou les krachs boursiers, est que l’économie capitaliste fonctionne en aveugle, sans aucun plan rationnel, chaque capitaliste agissant pour son propre compte, en concurrence avec les autres et sans se préoccuper des conséquences de ses actes pour la collectivité. Cette économie ne se régule que brutalement, a posteriori. Si les groupes puissants en position de monopole sont capables d’anticiper, de provoquer ou d’accélérer les crises, du point de vue de la société leurs actions rajoutent du chaos et de l’incertitude.

Les économistes scrutent des indicateurs, échafaudent de nouvelles théories quand les précédentes sont prises en défaut, mais ils pérorent en aveugles. Patrick Artus, économiste pour la banque Natixis et chroniqueur prolifique dans la presse, le reconnaissait il y a quelques mois : « Nous ne disposons plus d’une théorie pertinente de l’inflation. »[1]

L’une de ces théories affirme que l’inflation est provoquée par une trop grande abondance de monnaie par rapport aux biens réellement produits et échangés. Les banques centrales sont supposées réguler la masse monétaire en circulation, pour maintenir l’inflation en dessous des 2 %, par les taux d’intérêt qu’elles proposent aux banques. Or depuis plusieurs décennies, avec des coups d’accélérateur comme la crise financière de 2008, sous prétexte de favoriser les investissements, de rassurer les capitalistes en leur offrant un crédit bon marché et illimité, les banques centrales ont émis de la monnaie en masse, sous des formes variées. Elles ont multiplié les prêts à des taux de plus en plus bas, racheté des titres divers, des dettes souveraines ou des obligations d’entreprises. Ces injections monétaires se sont intensifiées depuis 2020, avec la pandémie et les diverses déclinaisons du « quoi qu’il en coûte ».

Et pourtant, au grand étonnement des économistes, cette masse monétaire n’avait pas provoqué, jusqu’à présent, une inflation massive. Ces liquidités alimentaient la finance et la spéculation sur toutes sortes de supports, facilitaient les fusions-acquisitions, les rachats d’actions et autres opérations monétaires, mais elles n’entraînaient pas une augmentation des prix des produits industriels et des marchandises en circulation.

Signe du caractère incontrôlable de l’économie capitaliste, on peut noter qu’aujourd’hui que l’inflation revient, et dépasse largement les 2 %, les banques centrales ne relèvent pas ou très peu leurs taux. La bourgeoisie est tellement dopée à l’argent facile, l’endettement public ou privé est si massif et si généralisé, qu’un retour à des taux élevés pourrait provoquer des faillites et accélérer la crise. Cela fait hésiter les banquiers centraux, qui cherchent des justifications et minimisent le retour de l’inflation, pour ne pas rehausser leurs taux.

Même sans inflation générale, cette création monétaire avait une multitude d’effets néfastes pour l’économie productive et pour les classes populaires. Y compris sur le terrain des prix. La spéculation a provoqué plusieurs fois une flambée du prix des matières premières agricoles, provoquant des épisodes de crise alimentaire, comme en 2009. La spéculation sur l’immobilier a entraîné le renchérissement du prix des logements. Mais, jusque-là, cela touchait peu les prix des produits manufacturés, qui sont restés globalement stables.

Une des raisons de cette longue stabilité des prix est que les salaires sont tirés vers le bas depuis plusieurs décennies par de multiples moyens : la pression du chômage, la précarisation des travailleurs, l’augmentation des cadences et de l’intensité du travail, la déqualification des postes entraînée par l’informatisation, les délocalisations vers des pays où les salaires sont bas. Le coût du transport a lui aussi longtemps été maintenu à un bas niveau, en exploitant des marins, en accélérant et simplifiant les opérations de déchargement aux dépens des dockers, en développant des porte-conteneurs géants, souvent enregistrés sous des pavillons de complaisance. Toutes ces causes cumulées ont contribué à contenir les prix des produits manufacturés.

Les surprofits des grands groupes en situation de monopole

Cette période est révolue et les prix de production sont en train d’augmenter. Aux causes conjoncturelles avancées par les économistes s’ajoutent des causes plus profondes. Et les deux sont liées. La pandémie a agi comme un révélateur et un accélérateur des contradictions de l’économie et de la concurrence entre les capitalistes.

L’inflation est une manifestation de la lutte entre les capitalistes pour se répartir la plus-value et, au bout du compte, puisqu’à la fin ce sont les classes populaires qui paient, de la lutte des classes entre les travailleurs et les capitalistes. Dans une interview du 8 février 2022, Artus le formule ainsi : « L’inflation arrive lorsque les entreprises estiment que leurs marges bénéficiaires sont trop basses : elles réagissent donc en augmentant leurs prix de vente. L’inflation résulte donc toujours d’une tentative par les entreprises de redressement de leur profitabilité. »[2]

Si l’absence de planification et d’anticipation a pu expliquer les pénuries de semi-conducteurs, de composants divers et de matières premières lors du redémarrage laborieux de l’industrie et des transports après les confinements, les pénuries ont été amplifiées et même organisées par les grands groupes en situation de monopole, qui ont pu réaliser des surprofits.

Dans le transport maritime, quatre compagnies, Maersk, CMA-CGM, MSC et, dans une moindre mesure, le chinois Cosco, dominent le transport par conteneurs. En 2020 et 2021, elles ont délibérément organisé la pénurie de conteneurs, privilégiant les routes maritimes les plus rentables, ce qui a fait exploser les prix. Ainsi un voyage Chine-États-Unis, qui coûtait 2 000 dollars par conteneur avant la pandémie, pouvait atteindre jusqu’à 20 000 dollars à l’automne 2021. Le prix du transport d’un conteneur sur la ligne Shanghaï-Rotterdam a été multiplié par 6,5. Sans surprise, les profits des compagnies maritimes se sont envolés. Le danois Maersk vient d’annoncer un bénéfice historique de 18 milliards de dollars pour l’année 2021, multiplié par six par rapport à 2020. Quant au français CMA-CGM, qui n’a pas encore publié ses résultats 2021, ses bénéfices ont été multipliés par 10 au troisième trimestre !

Ces augmentations dans le transport maritime sont répercutées sur le prix des marchandises transportées, des produits finis à la multitude de fournitures ou de produits semi-finis qui sont utilisés dans l’industrie. En 2021, les constructeurs automobiles ont beaucoup communiqué sur les pénuries de semi-conducteurs qui mettaient leurs chaînes de production à l’arrêt. Ils ont fabriqué moins de véhicules que les années précédentes, mais gagné plus d’argent. Ainsi, Stellantis vient d’annoncer 12 milliards d’euros de profits pour l’année 2021, avec un chiffre d’affaires en hausse alors qu’il a produit 30 % de véhicules en moins que les années précédentes. Les constructeurs ont moins produit, mais des modèles plus chers. C’est une forme de malthusianisme. Pour les consommateurs, la restriction du nombre de véhicules fabriqués se traduit par des augmentations de prix, y compris celui des véhicules d’occasion, qui se raréfient.

La montée des prix de l’énergie

C’est dans le secteur de l’énergie, monopolisé depuis plus d’un siècle par quelques grands groupes, que la flambée des prix est la plus spectaculaire. Le cours du baril de pétrole brut s’approche des 100 dollars pour la première fois depuis huit ans. Il a augmenté de 60 % en un an. Fin décembre, le cours du mégawattheure (MWh) de gaz naturel atteignait 140 euros sur le marché à court terme de Rotterdam, en hausse de 60 % sur l’année 2021 ; celui du MWh de l’électricité atteignait 450 euros sur le marché européen de l’électricité, le double des moyennes habituelles.

Les compagnies et les commentateurs avancent une multitude d’explications particulières pour expliquer ces hausses : plus de demande avec le redémarrage post-Covid, l’augmentation par l’Union européenne de la taxe sur le CO2 émis par les industriels, les tensions géopolitiques avec la Russie, un hiver trop froid après un été trop chaud, la mise à l’arrêt temporaire de nombreuses centrales nucléaires en France…

Toutes ces raisons, si réelles soient-elles, servent d’écran de fumée aux trusts de l’énergie, à commencer par les compagnies pétrolières, qui se sont visiblement entendues pour faire payer aux consommateurs, par anticipation, le coût de la transition énergétique qu’ils ont longtemps retardée par tous les moyens. La production et la distribution de l’énergie reposent sur un nombre restreint de grands trusts en position dominante : dix entreprises, dont les cinq Majors, ExxonMobil, BP, Total, Shell et Chevron, dominent le secteur pétrolier et gazier mondial ; une dizaine de groupes, dont Enel, Engie, EDF, E.ON, se partagent le marché européen de l’électricité. Ces compagnies maîtrisent toute la chaîne, de la production à la distribution. Elles savent ouvrir ou fermer les robinets, laisser opportunément à l’arrêt ou en maintenance des installations pour faire grimper les prix, stocker ou déstocker du gaz et du pétrole. La meilleure preuve que la flambée des prix de l’énergie profite directement à ces groupes, ce sont leurs bénéfices en 2021 : 23 milliards de dollars pour ExxonMobil ; 20,5 milliards pour Shell ; 15,6 pour Chevron ; 16 milliards de dollars pour TotalEnergies, un record depuis quinze ans.

Manifestement, ces groupes rééditent l’opération réalisée dans les années 1970 : organiser une pénurie artificielle pour provoquer une hausse spectaculaire des prix et engranger des surprofits. Dans les années 1970, le prétexte invoqué pour prendre toute la planète à la gorge était la raréfaction – et même la prétendue disparition ! – des réserves pétrolières et la nécessité de réaliser de coûteux investissements dans l’offshore ou les schistes bitumineux. Aujourd’hui, le prétexte est la transition énergétique, le passage des moteurs thermiques aux moteurs électriques d’ici 2040. Mais le but est le même : augmenter les profits des trusts de l’énergie.

En position dominante, ces trusts imposent ces hausses aux autres capitalistes, en particulier ceux de la sidérurgie ou de la chimie, dont le budget énergie pèse lourd dans les coûts de production. Ainsi, en novembre dernier, le sidérurgiste Ascoval avait menacé de délocaliser vers l’Allemagne la production de Saint-Saulve dans le Nord, car sa facture d’électricité avait augmenté de 40 %. Il a réussi son chantage, puisque l’État français lui a garanti des contrats revus à la hausse avec Réseau ferré de France, lui a accordé des réductions sur la taxe carbone et un nouveau contrat avec EDF. En répercutant en cascade ces hausses sur toute la chaîne de production, la classe capitaliste fait payer les futurs investissements aux consommateurs.

Comme toujours, c’est l’État qui paiera l’essentiel des investissements nécessaires pour la transition énergétique. Cela prendra, et a déjà commencé à prendre, toutes les formes habituelles : aides et subventions pour construire des usines de batteries ou les nouvelles chaînes de montage des véhicules électriques, construction du réseau de bornes de recharge et bien sûr la construction des nouvelles centrales électriques, qu’elles soient éoliennes ou nucléaires. Tous ces investissements pourraient représenter une centaine de milliards d’euros[3] par an de commandes garanties pour les capitalistes du BTP, de la filière nucléaire et de l’industrie en général. Chacun avec ses mots et ses projets, de Macron à Mélenchon, les candidats à diriger les affaires de la bourgeoisie s’y engagent. Macron vient de lancer son plan de relance du nucléaire. Mélenchon dit qu’il veut sortir du nucléaire, mais a promis, face à Roux de Bézieux, patron du Medef, que les milliards d’impôts supplémentaires qu’il prétend vouloir imposer aux entreprises leur reviendront au centuple sous forme de commandes d’éoliennes ou autres matériels.

Les intérêts des travailleurs contre ceux du capital

Quel que soit l’angle sous lequel on regarde ces questions, la facture sera présentée aux travailleurs. Les centaines de milliards investis par l’État au service des capitalistes ne le seront pas dans les hôpitaux, les Ehpad ou les écoles. La dette publique qui va encore gonfler s’ajoutera à la hausse du prix de l’énergie pour nourrir l’inflation de tous les produits vitaux pour les travailleurs.

Certains économistes le disent ouvertement. Ainsi Patrick Artus : « La transition énergétique rapide va d’abord faire apparaître une hausse forte du prix de l’énergie, ainsi que de certains biens. Les estimations montrent que le prix de l’énergie pourrait plus que doubler (en euros constants) dans les vingt prochaines années. […] Les ménages modestes vont donc être confrontés à cette hausse forte des prix de l’énergie et aussi à celle des voitures. »[4]

Le 18 décembre dans le Monde, il ajoutait : « La transition énergétique va initialement détruire du capital et les emplois liés à ce capital (dans les énergies fossiles, la production de biens intermédiaires gros consommateurs d’énergies fossiles, la production de voitures thermiques, etc.). » En plus d’un effondrement de leur pouvoir d’achat, Artus annonce aux travailleurs qu’ils vont perdre leurs emplois. Décidément, l’avenir offert par le capitalisme aux classes populaires, c’est du sang et des larmes !

Les travailleurs sont donc prévenus : s’ils ne veulent pas tomber dans la pauvreté, la seule voie est d’engager le combat contre le patronat pour arracher des augmentations générales massives des salaires et des retraites. Les salaires doivent être intégralement payés par le patronat en prélevant sur ses immenses marges (rappelons les 137 milliards d’euros de profits en 2021 pour les seules entreprises du CAC 40 !) et pas par l’État, sous forme d’exonérations de cotisations sociales ou de primes diverses, comme le proposent la plupart des candidats à la présidentielle. Comme le développe Nathalie Arthaud dans cette campagne, le minimum pour vivre c’est 2 000 euros net par mois. Cela paraît impossible ? Mais aucune augmentation ne sera concédée sans une lutte déterminée. Les nombreuses grèves engagées un peu partout en France sur les salaires le montrent : même pour arracher 50 ou 60 euros d’augmentation annuelle, les travailleurs doivent se battre. Arracher 200 ou 500 euros d’augmentation demandera le même niveau de combativité, la même détermination ! Imposer de telles augmentations ne pourra pas se faire entreprise par entreprise, secteur par secteur. Le patronat ne les concédera que s’il craint une contagion des luttes, une explosion sociale.

Pour ne pas être immédiatement rattrapés par l’inflation qui grimpe, après un tel rattrapage, les salaires et les pensions devront être indexés sur les prix. Les salaires, les pensions et les allocations doivent augmenter au rythme des hausses que l’on mesure en faisant le plein d’essence ou en remplissant son chariot en faisant les courses. Cette indexation des salaires doit s’accompagner du contrôle, direct, par les consommateurs, par les travailleurs, de l’évolution des prix.

Toutes ces mesures, déjà formulées dans le Programme de transition rédigé par Trotsky en 1938, programme lui-même repris de toute l’expérience du mouvement communiste, sont des mesures de combat qui opposent les intérêts des travailleurs à ceux des capitalistes. Elles ne visent pas à les concilier, comme le font les réformistes de tout poil qui proposent à la bourgeoisie et ses représentants une « politique industrielle » ou « une politique de la demande », en leur expliquant qu’un fort pouvoir d’achat pour les classes populaires serait bon pour les affaires. Elles visent au contraire à faire prendre conscience aux travailleurs que, dans la jungle qu’est l’économie capitaliste, aucune conciliation n’est durablement possible. Toute concession est rapidement reprise.

Fondamentalement, la seule et unique voie pour supprimer l’inflation, c’est-à-dire empêcher qu’un nombre de plus en plus restreint de grandes fortunes accaparent les richesses créées par les travailleurs pendant que l’immense majorité de la population s’appauvrit, c’est d’arracher le pouvoir aux capitalistes et de les exproprier. Les grands groupes utilisent aujourd’hui leurs puissants moyens de recensement, de planification et de production pour faire monter les prix et gonfler leurs profits. Aux mains des travailleurs, ces mêmes moyens pourront être utilisés pour satisfaire tous les besoins humains, en minimisant le temps de travail humain et les coûts énergétiques et environnementaux.

15 février 2022

 

[1]              Le Monde, 13 juillet 2021.

 

[2]              Interview à Philosophie Magazine en ligne, 8 février 2022.

 

[3]              « La transition énergétique va exiger un supplément d’investissements, que l’Agence internationale pour les énergies renouvelables estime à 4,2 % du PIB au niveau mondial pour les trente prochaines années (en France, 100 milliards d’euros par an pendant trente ans) ». Patrick Artus, Le Monde, 30 janvier 2022.

 

[4]              Les Échos, 11 octobre 2021.

 

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