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Le mouvement ouvrier français face au nationalisme
L’internationalisme, indissociable des idées d’émancipation des travailleurs
À peine le mouvement ouvrier faisait-il ses premiers pas de géant, en Grande-Bretagne avec le chartisme ou en France avec la révolution de 1848, qu’il était évident pour ses représentants les plus conscients que le capitalisme, par son développement, créait un marché mondial et que le combat des travailleurs pour leur émancipation devait être internationaliste. Et comprendre que le prolétariat est une classe internationale, qu’elle doit mettre en avant ses intérêts propres partout où elle se trouve, et que son émancipation ne peut se faire qu’en renversant le système capitaliste dans son ensemble, tout cela fait partie du capital fondamental du marxisme. Dès 1848, le Manifeste du parti communiste affirmait que « les ouvriers n’ont pas de patrie » et concluait : « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! »
Aujourd’hui, le développement technologique et la mondialisation de l’économie ont fait de la planète un village. Le décalage est encore plus grand entre cette réalité économique et l’évolution politique générale rétrograde, où le chauvinisme se renforce et où toutes sortes de micronationalismes ou régionalismes, écossais, catalan ou autres, sont présentés par certains comme des perspectives pour les exploités. Tout cela rend le combat pour l’internationalisme ouvrier encore plus vital.
Les idées internationalistes ont toujours été un thermomètre de la conscience du mouvement ouvrier, mesurant à quel point il arrivait à s’émanciper des préjugés nationalistes et à s’échapper de l’emprise de la bourgeoisie. Selon sa propre expression, Marx avait d’ailleurs coutume de « tâter les dents » des socialistes en discutant des questions internationales. Propager les idées internationalistes a été un combat permanent. Des générations de militants ouvriers ont cherché à enraciner ces idées, à en faire des traditions opposées à celles de la bourgeoisie, comme le drapeau rouge et l’Internationale face aux drapeaux et hymnes nationaux, au point d’en faire des réflexes de classe.
Malgré la faillite du mouvement socialiste international en 1914, il s’est toujours trouvé, jusqu’aux premières années des partis communistes au début des années 1920, des organisations ouvrières pour maintenir et développer cette conscience. Mais lorsque le stalinisme mit la main sur le mouvement communiste, sa politique fut alors dictée par les besoins de stabilité de la bureaucratie dirigeante de l’URSS, qui s’est mise à vanter le nationalisme, d’abord chez elle avec la formule du « socialisme dans un seul pays ». Puis, ayant renoncé à toute perspective révolutionnaire et utilisant les PC comme outils de sa diplomatie, c’est la justification du soutien à telle ou telle grande puissance momentanément alliée de l’URSS qui prit le pas sur les principes de l’internationalisme. Les meilleures traditions internationalistes furent démolies et le poison nationaliste réintroduit au sein même du mouvement ouvrier.
Dans cet article, nous n’abordons que le cas du mouvement ouvrier en France. Mais son évolution est à l’image du recul général.
Le combat pour enraciner des traditions internationalistes dans la classe ouvrière
Déjà en 1864, les ouvriers britanniques, français et allemands avaient fondé l’Association internationale des travailleurs pour répondre à la nécessité de s’organiser à l’échelle internationale. Après le reflux consécutif à la répression de la Commune de Paris de 1871, le mouvement ouvrier français se reconstruisit grâce à l’action de militants se réclamant les uns du socialisme, les autres du syndicalisme révolutionnaire, qui propagèrent l’internationalisme ouvrier.
Parmi les premiers, il y avait les militants du Parti ouvrier de Jules Guesde et Paul Lafargue, dont le programme avait été élaboré par Marx. En 1889, à l’occasion du centenaire de la Révolution française, ce courant qui ne regroupait que 2 000 membres contribua à la fondation à Paris de la Deuxième Internationale regroupant des partis du monde entier. Le plus puissant était le parti allemand, dont un des premiers faits d’armes avait été l’expression de la solidarité envers la Commune de Paris du haut de la tribune du premier Parlement allemand, au moment où les gouvernements français et allemand organisaient l’écrasement de celle-ci.
Ce congrès fondateur de l’Internationale socialiste prit l’initiative d’une journée de mobilisation internationale annuelle, fixée au 1er mai, concrétisant l’idée que les travailleurs ont des intérêts communs par-delà les frontières. Voilà ce que Lafargue écrivait en 1891 à propos de ce jour de lutte du mouvement ouvrier qui avait lieu pour la seconde fois :
« Il est touchant de voir les ouvriers qui ne sont jamais sortis de leur petite localité, et vivent en dehors de toute agitation, s’informant sur les manifestations de mai dans les autres pays, dont ils connaissent à peine le nom et dont la situation géographique leur est certainement inconnue.
Ils attendent le 1er Mai comme un jour de libération, car ils se disent que la lutte des camarades, au dehors, ils ne savent pas au juste où, contribue à l’amélioration de leur vie. »
En lien avec les courants socialistes, mais aussi indépendamment d’eux, se développa le mouvement syndical, avec la création de la CGT en 1895. La CGT, dont les principaux dirigeants étaient alors influencés par des conceptions anarchistes, contribua elle aussi à implanter la solidarité de classe, l’internationalisme, l’antimilitarisme et l’antipatriotisme. Le syndicalisme révolutionnaire ne limitait pas son action aux revendications immédiates et avait pour perspective le renversement du capitalisme. Le PS et la CGT organisèrent de gigantesques meetings contre la guerre que les tensions entre grandes puissances européennes annonçaient. En 1912, alors que ces tensions étaient encore montées d’un cran, la CGT créa le « sou du soldat ». Cherchant à garder le lien avec ses adhérents qui effectuaient leur service militaire, le syndicat leur envoyait une petite somme, avec une brochure pour défendre l’antimilitarisme et l’antipatriotisme, et pour empêcher qu’ils deviennent des « instruments de crimes [contre] leurs propres frères ou pères, leurs camarades de la veille ».
Le succès d’un hebdomadaire de l’époque, La Guerre sociale, illustra la vivacité des traditions internationalistes. La Guerre sociale était le journal de Gustave Hervé (1871-1944), dirigeant socialiste ayant fait de l’antipatriotisme le cœur de sa propagande, pour lequel il fit plusieurs fois de la prison. Hervé dénonçait les expéditions coloniales, comme celle au Maroc en 1907, et les nationalistes qu’il appelait les « jésuites tricolores », signant souvent ses articles « un sans-patrie ». Hervé était en fait un démagogue qui renonça à l’antipatriotisme dès 1912. Mais pendant des années son courant, l’hervéisme, eut beaucoup de succès auprès des militants ouvriers tant du PS que de la CGT, en dénonçant le patriotisme.
Lorsque la guerre éclata, les directions du PS et de la CGT trahirent leurs militants et les conceptions internationalistes qu’elles avaient portées. Elles laissèrent les millions de travailleurs qui les suivaient livrés à eux-mêmes. Si quelques-uns de leurs militants résistèrent, l’énorme majorité se laissa emporter par la vague chauvine. Mais la conscience internationaliste qui semblait avoir disparu n’avait fait que refluer. L’hécatombe des premiers mois de guerre allait la réveiller.
L’internationalisme des débuts du PC
Dès la trêve de Noël 1914, des fraternisations eurent lieu sur le front, expression d’un sentiment antiguerre spontané. Puis une conscience prolétarienne plus politique commença à se manifester à nouveau. Dans ses Carnets de guerre, le socialiste Louis Barthas a laissé la trace d’un épisode de fraternisation de décembre 1915, suscité par une pluie torrentielle inondant les tranchées des deux camps :
« Le lendemain 10 décembre en maints endroits de la première ligne les soldats durent sortir des tranchées pour ne pas s’y noyer ; les Allemands furent contraints d’en faire de même et l’on eut alors ce singulier spectacle : deux armées ennemies face à face sans se tirer un coup de fusil.
[…] Un jour un grand diable d’Allemand monta sur un monticule et fit un discours dont les Allemands seuls saisirent les paroles mais dont tout le monde comprit le sens, car il brisa sur un tronc d’arbre son fusil en deux tronçons dans un geste de colère. Des applaudissements éclatèrent de part et d’autre et l’Internationale retentit. »
La guerre engendra une vague révolutionnaire qui secoua l’Europe, l’Amérique et l’Asie. Dans la foulée de la Révolution russe de 1917, les bolcheviks appelèrent à la formation d’une nouvelle Internationale se fixant l’objectif d’organiser la prise du pouvoir par les travailleurs à l’échelle mondiale. Ils reçurent un écho exceptionnel. Venant de toutes les tendances révolutionnaires du mouvement ouvrier, des militants formèrent des partis communistes et adhérèrent à l’Internationale communiste.
En France, le Parti communiste fut fondé fin décembre 1920, regroupant ce qu’il y avait de meilleur du mouvement socialiste et du syndicalisme révolutionnaire. Ce jeune parti n’eut pas une direction à la hauteur des événements qui secouèrent la classe ouvrière française en 1919 et en 1920. Mais il rassemblait une masse de travailleurs révolutionnaires comme cela n’avait jamais été le cas en France auparavant, avec une conscience aiguisée par les événements vécus depuis 1914.
Avant de devenir stalinien, le Parti communiste fut un outil pour propager l’internationalisme face au nationalisme arrogant de la bourgeoisie française sortie victorieuse de la guerre. Lorsque l’armée française occupa la région allemande de la Ruhr en 1923, le PC lança une campagne contre le militarisme français. Plusieurs militants et dirigeants furent arrêtés et condamnés, certains à plusieurs années de prison. Il sut aussi dénoncer l’expédition française au Maroc en 1925, à l’occasion de la guerre du Rif, par des meetings et des manifestations.
Les Mémoires du futur dirigeant nationaliste algérien Messali Hadj (1898-1974), en contact avec le PC dans sa jeunesse, illustrent la profondeur de cette politique internationaliste :
« Les élections du 11 mai 1924 ont représenté, pour moi, un véritable stage d’information et d’éducation politique. […] Une grande fraternité régnait dans les meetings des communistes et le mot “camarade” prenait tout son sens humain. […] Ils critiquaient avec une grande énergie la politique colonialiste et expansionniste du gouvernement français. J’étais frappé par leur connaissance quasi parfaite des problèmes coloniaux. […] Un jour, en sortant de mon travail, je me suis arrêté devant les panneaux d’affichage pour lire les dates des réunions électorales, le nom des orateurs et leur appartenance politique. J’ai vu tout à coup un nom arabe sur la liste. Hadj Ali Abdelkader se présentait aux élections comme candidat du Parti communiste […]. Je l’ai entendu exposer le programme politique de son parti. J’ai vu qu’il était à la hauteur de sa candidature. En l’écoutant, je me sentais gagné par une grande fierté et une grande joie. »
Même si l’influence de la bureaucratie russe sur l'Internationale communiste eut des conséquences importantes dès avant le milieu des années 1920, les traditions internationalistes étaient encore présentes au début des années 1930. Un militant autrichien de l’Opposition de gauche rassemblée autour de Trotsky, Georg Scheuer (1915-1996), en a rendu compte dans ses Mémoires. Alors qu’il était un jeune militant communiste, il fut envoyé à Paris clandestinement pour participer à une rencontre sportive internationale de la jeunesse organisée par l’Internationale communiste. Arrivé par la frontière franco-suisse le lendemain du 14 juillet 1934, il fut accueilli par des jeunes communistes français :
« Au petit matin, en camion, nous traversons des villages alsaciens encore endormis que nous réveillons par nos braillements, la Marseillaise est encore honnie chez les communistes français, nous beuglons l’Internationale, des guirlandes bleu-blanc-rouge, restes du 14 juillet, sont arrachées en passant. »
Puis, finissant son voyage par le sud de la France, il pouvait encore conclure à l’époque : « À Marseille et à Nice je participe à d’intéressantes discussions. Le PC est encore antimilitariste et il règne un climat vraiment internationaliste. »[1]
Staline a poussé le PC dans les bras de la bourgeoisie française
Pour beaucoup de militants du PC, l’expression concrète de l’internationalisme était de voir dans le pays de la révolution ouvrière victorieuse, l’URSS, la patrie des travailleurs. Leur patrie était l’URSS. Le stalinisme se servit de ce sentiment pour le transformer en une allégeance à Staline. Or, la politique stalinienne ne visait plus à porter les perspectives révolutionnaires mais à stabiliser le pouvoir de la caste bureaucratique dirigeante de l’URSS. Et les alliances diplomatiques de celle-ci poussèrent les PC dans les bras des bourgeoisies avec lesquelles l’URSS pactisait.
En France, cela prit forme à partir de 1935, à l’occasion du pacte Laval-Staline de non-agression entre la France et l’URSS. Dans le cadre de cette politique, Staline ordonna au PC de nouer une alliance électorale avec le PS et avec le Parti radical, vieux parti bourgeois discrédité, donnant naissance au Front populaire. Alors, presque du jour au lendemain, la direction du PC réintroduisit le drapeau tricolore et la Marseillaise comme références officielles du Parti communiste.
Devant ce nouveau revirement, Trotsky espérait que les traditions internationalistes seraient assez fortes dans la classe ouvrière française pour s’opposer à cette évolution. Après que le PC eut fait manifester ses militants au son de la Marseillaise pour le 14 juillet 1935, il écrivit :
« L’antimilitarisme et l’antipatriotisme sont des traditions importantes de la classe ouvrière française. Il suffit de se rappeler un instant le syndicalisme révolutionnaire d’avant-guerre, et l’hervéisme qui le complétait. […] Après la guerre, la France a été le seul pays dans lequel le Comintern [l’Internationale communiste] a remporté la majorité du Parti socialiste en accusant ce dernier de social-patriotisme.[…] Maintenant les staliniens font cause commune avec les réformistes sur la base du patriotisme […]. Nous sommes les seuls représentants de la grande tradition de l’antipatriotisme révolutionnaire du prolétariat français. »
La nouvelle orientation de la direction du PC était le début d’un profond travail de sape des idées internationalistes, de cette « tradition de l’antipatriotisme révolutionnaire » dont parlait Trotsky. Et le stalinisme put accomplir son œuvre par en haut, parce qu’il s’appuyait sur le crédit de militants parmi les plus dévoués aux intérêts de leur classe.
Juste avant le déclenchement de la guerre, effrayée par son isolement, la bureaucratie soviétique se jeta dans les bras de Hitler et conclut le pacte germano-soviétique, espérant ainsi rester en dehors du conflit mondial qui s’annonçait. Pour justifier ce nouveau revirement diplomatique, Staline imposa aux PC des formules renvoyant dos à dos les grandes puissances. Mais cela ne dura pas. Dès l’invasion de l’URSS par l’armée allemande en juin 1941, la bureaucratie soviétique poussa les PC à se soumettre aux partis bourgeois du camp des Alliés contre Hitler. En France, le PC reçut l’ordre de rejoindre la Résistance gaulliste. Cette époque fut riche en symboles qui reniaient tout ce que le mouvement ouvrier avait précédemment construit.
En 1943, pour faire un geste en direction de Churchill et de Roosevelt, Staline fit dissoudre l’Internationale communiste et remplaça l’Internationale, hymne officiel de l’URSS, par un chant patriotique que, plusieurs dizaines d’années après, la Russie d’Eltsine n’eut aucune difficulté à reprendre. En France, le Parti communiste – section française de l’Internationale communiste (PC-SFIC), fut rebaptisé Parti communiste français (PCF). Durant la Résistance, il fit même le choix d’intervenir sous le nom de Front national, un rassemblement censé être plus large que le PCF, dans lequel pouvaient prendre place, selon un texte interne du parti, « tous les Français voulant lutter effectivement contre Hitler, quelle qu’ait pu être antérieurement leur position politique ». Et le 24 août 1944 L’Humanité titrait « À chaque Parisien son Boche » !
Aux militants qui espéraient que la Résistance déboucherait sur une véritable transformation sociale, le dirigeant du PCF, Maurice Thorez, imposa de rentrer dans le rang de la légalité du pouvoir gaulliste. Dans un discours de novembre 1944, alors que de Gaulle était à Moscou, Thorez à peine rentré d’URSS lança le mot d’ordre « Un seul État, une seule armée, une seule police ! », incitant les résistants communistes qui voulaient garder les armes à s’engager dans l’armée.
Lors des guerres de décolonisation, comme en Indochine (1946-1954) et en Algérie (1954-1962), le PCF renia sa politique anti-impérialiste passée. Pourtant, les sentiments contre la guerre existaient dans une partie de la classe ouvrière, à commencer parmi les militants communistes eux-mêmes. En 1956, quand le gouvernement socialiste de Guy Mollet décida d’envoyer en Algérie les « rappelés » qui avaient déjà fait leur service militaire, la colère explosa. Des mobilisations furent organisées par des militants des Jeunesses communistes pour bloquer les trains qui emmenaient ces soldats. Mais la direction du PCF mit toute son autorité pour arrêter ces mouvements. Durant presque toute la guerre d’Algérie, elle se limita à réclamer « la paix », formulation hypocrite derrière laquelle se cachait l’absence de soutien politique à la population algérienne qui se battait pour l’indépendance.
Le chauvinisme du PCF a préparé le terrain aux pires ennemis des travailleurs
Tous ces reniements créèrent de nouvelles références dans le milieu du PCF et au-delà. La Résistance, la Libération et même de Gaulle, ce politicien bourgeois réactionnaire, ont petit à petit pris la place de la Révolution russe, de l’Internationale communiste et de Lénine, comme points de repère.
Le PCF a fait passer le protectionnisme pour une politique favorable aux intérêts des travailleurs sous prétexte qu’il irait à l’encontre du libéralisme, alors que ces politiques sont aussi bourgeoises l’une que l’autre. En 1978, pour s’opposer à l’entrée de la Grèce et de l’Espagne dans le Marché commun, le PCF avait écrit sur des affiches électorales : « La Grèce et l’Espagne dans le Marché commun, c’est pire que le phylloxéra. »
Cet « antilibéralisme » sera pain bénit pour les démagogues de tout poil, pouvant apparaître radicaux à bon compte en vantant le protectionnisme, comme Mélenchon, Montebourg… ou Marine Le Pen. Et le slogan « Produisons français » lancé par le PCF il y a plus de trente-cinq ans prépara le terrain à la « préférence nationale » du FN. Car il suffisait à ce dernier de rajouter : « Produire français, d’accord, mais avec des Français ». Quand, au printemps dernier, François Hollande a dit que Marine Le Pen parlait « comme un tract du Parti communiste des années 1970 », il parlait cyniquement mais il ne mentait pas, pour une fois. La propagande chauvine du PCF a répandu des formules et un langage que le FN n’a eu qu’à reprendre presque à l’identique pour apparaître aux yeux des travailleurs les moins conscients comme se préoccupant d’eux.
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Et après les reniements, à des moments différents, du PS puis du PCF, en tant que partis révolutionnaires capables de représenter les intérêts de la classe ouvrière, ces partis furent les canaux par lesquels les idées de la bourgeoisie, comme le nationalisme, se propagèrent et se renforcèrent dans le mouvement ouvrier.
Lutter contre le poison nationaliste parmi les travailleurs, défendre l’internationalisme ouvrier, les idées de lutte et de solidarité de classe par-delà les frontières, fait partie du combat pour que renaisse un parti représentant les intérêts politiques de la classe ouvrière, un parti communiste révolutionnaire.
24 mai 2016