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Bolloré : itinéraire d’un capitaliste français
Bolloré se place au neuvième rang dans le classement des plus riches familles bourgeoises françaises. Il est certes loin derrière Liliane Bettencourt, Bernard Arnault ou Mulliez, mais les 11 milliards d’euros qu’il possède sont tout de même supérieurs au PIB annuel du Tchad ou du Mali.
Exploitation de travailleurs aux quatre coins de la planète ; amitiés avec des politiciens de droite et de gauche, comme avec des dictateurs africains ; soutien à tous les niveaux de l’État, voilà où se niche le prétendu génie de ce représentant du capitalisme français. Voilà comment il a transformé l’usine familiale de papier en une multinationale.
Une vieille famille bourgeoise
L’histoire de la famille Bolloré, c’est en fait celle de nombre de familles capitalistes françaises. Les origines de la fortune des Bolloré remontent au début du 19e siècle. Les papeteries d’Odet furent créées à Ergué-Gaberic, en Bretagne, en 1822 par Nicolas Le Marié et son beau-frère Jean-Guillaume Bolloré. À partir de 1861, elles ne furent plus dirigées que par un Bolloré, Jean-René, le neveu par alliance de Le Marié. Dès lors, de génération en génération, l’aîné de cette famille d’industriels bretons dirigea l’usine d’Odet, qui se spécialisa dans la fabrication du papier à cigarettes. En 1893 une nouvelle usine était créée, celle de Cascadec. OCB, acronyme de Odet-Cascadec-Bolloré, la marque de ce papier à cigarette, naquit en 1918 et fournit longtemps presque exclusivement les géants américains du tabac.
Les Bolloré étaient des patrons catholiques. Ouvrir les âmes des ouvriers au Seigneur pour tenter de les fermer aux diaboliques tentations de la grève, tel était leur credo. En 1921, une chapelle fut construite à l’entrée de l’usine d’Odet et la messe devint obligatoire pour tout le monde. Quelques années plus tard, ils construisirent une école « libre » – donc catholique – gratuite et… obligatoire pour les enfants de leurs ouvriers. On raconte qu’un ouvrier qui avait refusé d’y envoyer ses enfants fut licencié. En 1926, pour contrer la « mauvaise » influence du syndicat CGT, la famille créa un patronage, sorte de club d’activités sportives et culturelles dont la devise était : « C’est nous la noble race des gymnastes croyants, pour suivre notre trace faut marcher avant ». Tout un programme… patronal !
Fabricants de papier de missels et de papier à cigarettes, les Bolloré devinrent plus tard également fournisseurs des éditeurs Calmann-Lévy, puis Gallimard. La fortune familiale continua ainsi à grossir sur l’exploitation des ouvriers : une bonne partie était encore payée à l’heure en 1941 ; le travail à domicile pour la confection des cahiers de feuilles de cigarettes existait toujours en 1947. Et, comme le dit un ancien ouvrier, avant 1968 la paye était à peine plus grosse que celle de ceux qui travaillaient à la ferme([1]). C’est dire !
Une ascension rapide grâce à ses réseaux d’amis
Dans le monde bourgeois, un bon réseau d’amis est la clé de la longévité de sa fortune. Ceux que recevait Michel Bolloré (1922-1997), le père de Vincent, dans son hôtel particulier du 16e arrondissement, se nommaient Edmond de Rothschild, comte Édouard de Ribes, Roger Frey, ancien ministre de l’Intérieur du général de Gaulle, ou encore Jean Delorme, alors patron d’Air Liquide. Il comptait aussi parmi ses relations le baron Empain, qui dirigeait alors le groupe Empain-Schneider. Il reçut Pompidou, un proche de de Gaulle, futur président de la République, alors directeur général de la banque Rothschild. Bien avant les vacances de luxe offertes par le fils aux Sarkozy, le père offrait souvent aux Pompidou des vacances dans une des propriétés familiales, celle du Loc’h, son île privée de l’archipel de Glénan.
Vincent Bolloré, né en 1952, travailla d’abord pour un petit établissement bancaire appartenant au baron Empain, puis pour la Compagnie financière Edmond de Rothschild, continuant surtout à vivre sur ce que rapportaient les papeteries familiales dont il devint le propriétaire à égalité avec son frère. Le papier à cigarettes et le papier pour condensateurs ne faisant plus suffisamment recette, les usines bretonnes s’orientèrent progressivement vers la production de film plastique ultrafin. Au début des années 1970, avec la crise, arrivèrent les difficultés que seuls les ouvriers subirent. Beaucoup furent en effet licenciés. 1 350 personnes travaillaient dans les papeteries en 1975 ; il n’en restait plus que 760 moins de dix ans plus tard.
En 1981, Vincent Bolloré reprit le groupe familial et partit à la recherche de financements, son carnet d’adresses familial l’aidant considérablement. Il bénéficia en effet des crédits ouverts par l’ami de papa, le banquier Rothschild, et des conseils d’un autre grand financier, Antoine Bernheim, un ami d’enfance de sa mère, multimillionnaire en euros et associé gérant de Lazard, banque d’affaires puissante.
Pour permettre à l’entreprise de renouer avec les profits, Bolloré agit comme tous les patrons. Il s’attaqua aux « coûts de production », par la fermeture de l’usine d’Odet et la baisse des salaires dans le reste du groupe. Mais l’argent prêté par la banque Rothschild permit surtout à Bolloré de racheter peu à peu des sociétés qui existaient bien avant lui, et de les contrôler grâce à un système de sociétés en cascades. À partir de 1985, il se lança avec succès dans des opérations boursières successives et des prises de participations dans des secteurs les plus divers. Un de ses nombreux coups spéculatifs, contre Bouygues en 1997, lui aurait rapporté plus de 2 milliards d’euros.
Au fil des années son groupe, au sein duquel il plaça sa famille, étendit ainsi ses tentacules : équipement des Autolib’ en 2010, démarrage de la production industrielle de batteries LMP (Lithium Métal Polymère) en 2012, contrats signés avec PSA-Citroën et Renault pour la production de voitures électriques récemment.
En juin 2014, Bolloré devint le président de Vivendi, en prenant 14 % de son capital. Déjà actionnaire majoritaire dans un grand nombre de sociétés dans le secteur des médias (Universal music, Havas, Ubisoft, Dailymotion, presse gratuite au travers de Direct matin, institut de sondage CSA) fin 2015, il s’offrit Canal+ et au passage, le numéro 1 des télécommunications en Italie (Telecom Italia), qu’il détient désormais à 20 %, devenant son actionnaire majoritaire. Côté médias, le patron Bolloré est donc en très bonne position pour influencer l’opinion.
Les affaires africaines : le socle de la fortune de Bolloré
Mais, comme pour bien des fortunes de dynasties capitalistes françaises, comme Bouygues, Michelin ou Pinault, le socle de celle de Bolloré est le pillage de l’Afrique que l’État français, serviteur de la classe capitaliste, permet depuis des décennies.
Le groupe Bolloré s’implanta en Afrique à partir de 1986, avec le rachat de la Scac, Société de consignation d’affrètement et de combustibles, activité consistant à assurer le transit des marchandises entre la France et l’Afrique. La Scac fut créée au temps des colonies, par la famille Fossorier, la famille de sa première femme, puis revendue au groupe Suez. En 1986, Suez souhaita se défaire de sa participation majoritaire. Alors que plusieurs groupes étaient sur les rangs, le groupe Bolloré emporta le morceau, grâce à l’argent du banquier Bernheim.
Il s’attaqua peu après à l’un des numéros un du transport maritime vers l’Afrique, l’armateur Delmas-Vieljeux, à la tête d’une société existant depuis le Second Empire. Une bataille boursière et juridique féroce s’engagea en 1991 entre Tristan Vieljeux et Bolloré, dont ce dernier sortit vainqueur et à la tête de la totalité du groupe maritime.
Durant la même période, ce fut contre la banque Rivaud et la Socfin qui la contrôlait, qu’il lança un raid boursier. Puissance financière créée du temps de la colonisation, propriétaire de millions d’hectares de plantations en Afrique et en Asie, la Socfin, Société financière des caoutchoucs, possède depuis lors de nombreuses filiales en Afrique, au Cameroun, en Sierra Leone, en Côte d’Ivoire, ou encore au Liberia, Sierra Leone, Ghana, Nigeria, République démocratique du Congo, et en Asie, au Cambodge et en Indonésie. Elle a, au fil des décennies, accumulé des milliards – à l’abri dans des paradis fiscaux les plus divers, dont Vanuatu, Guernesey, Jersey, le Luxembourg – au travers d’un écheveau de sociétés aux noms évoquant le passé colonisateur français, comme les Caoutchoucs de Padang, la Forestière bordelaise, ou encore la Compagnie du Cambodge.
Devenu actionnaire de la Socfin à hauteur de 39 %, ce qui lui permet de contrôler les filiales africaines et asiatiques, Bolloré put ainsi acquérir des dizaines de milliers d’hectares d’hévéas, de caféiers, de palmiers et des usines de transformation.
Depuis 2008, l’expansion de ses plantations est continue. Mais l’augmentation de 24 % des surfaces plantées se fait au détriment des paysans. Ils subissent les pressions de la société Bolloré, qui veut accaparer leurs terres, et des États, qui l’y aident. Ceux-ci promettent emplois et indemnisations, mais les paysans se retrouvent toujours ruinés. En Sierra Leone, le loyer payé par la Socfin est de 12 dollars par hectare et par an, mais il faut répartir cette somme entre l’État, la collectivité publique et les paysans, qui ne récupèrent qu’environ un dollar par an. Comme en 2013, où la police du Sierra Leone tira sur la population qui protestait contre la spoliation de ses terres par la Socfin, les pouvoirs locaux sont là pour protéger les profits de Bolloré. C’est pour résister à ces pressions que les paysans s’organisent depuis plusieurs mois en associations, dans plusieurs pays où sévit la Socfin, en particulier au Cameroun, au Liberia, au Cambodge et en Côte d’Ivoire, et se mobilisent en occupant des plantations.([2])
Le phénomène d’expropriation est le même en Asie. Au Cambodge, les paysans bunong se sont organisés depuis plusieurs mois pour demander réparation suite aux expropriations pratiquées par la Socfin-KCD. Un paysan exproprié témoignait : « La compagnie nous a proposé des emplois sur la concession pour y cultiver l’hévéa. Elle paye 5 dollars par jour et si un ouvrier arrive en retard, il n’est pas payé. » (Le Monde, 29 juillet 2015)
La manne des privatisations
Celui qui a été surnommé, en Afrique, le dernier empereur africain, s’est bien construit un véritable empire. Cet empire, il le doit aux privatisations imposées par le FMI aux États africains à partir des années 1980. En 1998, il obtint ainsi la concession de Sitarail, la compagnie exploitant l’axe ferroviaire de Ouagadougou à Abidjan. Il fit de même au Cameroun avec la société ferroviaire Camrail.
Il obtint ensuite les concessions de ports, celui d’Abidjan en Côte d’Ivoire ou celui de Douala au Cameroun, et la quasi-exclusivité des concessions des ports de Conakry en Guinée à Pointe-Noire au Congo Brazzaville. Via sa filiale Bolloré Africa Logistics, il possède ainsi les infrastructures de quinze ports en Afrique. « L’Afrique est comme une île, reliée au monde par les mers, expliquait un ancien du groupe Bolloré en 2006. Donc, qui tient les grues tient le continent ! »([3])L’activité de transport et de logistique représentait 61 % du chiffre d’affaires de Bolloré en 2007.
Cette mainmise sur la chaîne de transport lui permet aujourd’hui de contrôler l’acheminement de nombreuses matières premières : bois, cacao, huile de palme, caoutchouc, ainsi que de nombreux minerais.
C’est ce que promet, à une échelle encore plus vaste, la réalisation de son dernier projet, la construction d’une ligne de chemin de fer d’une longueur de 2 700 kilomètres, reliant au Togo les morceaux de l’ancienne ligne Congo-Océan qui partent de la Côte d’Ivoire, en passant par le Burkina Faso, le Niger et le Bénin. Il a signé à la mi-août 2015, via sa filiale Bolloré Africa Logistics, un accord avec le Niger et le Bénin, portant sur un tronçon de 1 065 kilomètres, reliant Cotonou à Niamey.
Dans le cadre des conventions de concession, de construction et d’exploitation, Bolloré financerait les travaux de construction et de réhabilitation des tronçons construits à l’époque coloniale. Il prétend que tout cela sera financé sur les fonds propres du groupe. Il profitera, bien plus probablement, de financements publics dans le cadre des programmes d’aides publiques pour le développement des infrastructures, comme cela a été souvent le cas. La construction de la Blueline aidera-t-elle, ne serait-ce qu’un peu, au développement des zones traversées ? On ne peut qu’en douter. Le transport de voyageurs ne concernera, par exemple, qu’une part réduite de l’activité de la Blueline. Certes, un tel projet pourrait constituer un progrès pour les populations. Mais il se traduira surtout par l’exploitation des travailleurs, à commencer par ceux employés à la construction du chemin de fer, et par le renforcement de l’emprise de la multinationale sur les pays concernés.
Tout cela promet en effet surtout de rapporter beaucoup d’argent à Bolloré. La future ligne doit être gérée par Benirail, une société créée en mai 2015, dont les actionnaires sont le Bénin, le Niger et Bolloré. Mais si les États béninois et nigérien sont actionnaires chacun à 10 %, le groupe du milliardaire français le sera à 80 % si aucun autre investisseur privé ne se présente, et à 40 % dans le pire des cas, si l’on peut dire.
Le transport de marchandises et de minerai devrait représenter 90 % du chiffre d’affaires de la filiale. Le transport de l’or est d’ores et déjà convoité. Il se trouve en abondance au Niger et au Burkina Faso où l’on trouve des mines industrielles, mais aussi des « creuseurs » au nombre d’un million, dont 500 000 enfants selon l’Unicef.
Toute cette région est « riche en minerai, en coton, en hydrocarbures, et le transport de marchandises et de minerai, qui est celui qui rapporte le plus d’argent, est donc intéressant », déclarait il y a peu Michel Roussin, conseiller du groupe, exprimant on ne peut plus clairement les vraies motivations de Bolloré, loin de ses discours sur l’aide au développement de l’Afrique.
En moins de trente ans, le groupe Bolloré est parvenu à acquérir une position de monopole dans nombre de secteurs dans les pays de l’ancien empire colonial français, et surtout en Afrique. Il est aujourd’hui présent dans 46 pays africains et transporte entre 20 % et 30 % des exportations de cacao, de café, d’huile de palme, de coton du continent africain.
Des liens précieux avec les dirigeants politiques
Dans la guerre que Bolloré mène contre ses concurrents pour récupérer des marchés, et surtout dans celle qu’il mène contre la population, paysans dépossédés, ouvriers des plantations payés une misère, ouvriers exploités par ce groupe tentaculaire, il dispose des armes efficaces que sont ses relations avec les hauts fonctionnaires, les politiciens français de tous bords et… les dictateurs africains.
En France, le groupe recrute, depuis longtemps, des hommes influents. Le plus connu est sans doute Michel Roussin, cité plus haut, un des « Messieurs Afrique » du groupe depuis plus de dix ans. Il fut directeur de cabinet du patron de la DGSE (les services secrets français), directeur de cabinet de Jacques Chirac, ministre de la Coopération (1993-1994) du gouvernement Balladur et président du Medef Afrique – une preuve, s’il en fallait, des liens existant entre État français et grands patrons.
Bolloré sait en outre qu’il peut compter sur tous les politiciens français, ceux de droite comme ceux de gauche. Ses amitiés avec le président Sarkozy ont fait la une en 2007 à propos des vacances à Malte offertes au président fraîchement élu. Ce n’était pourtant qu’un petit pourboire en récompense de grands services attendus. En octobre 2014, une information judiciaire pour trafic d’influence et corruption fut lancée à l’encontre de Bolloré, accusé d’avoir bénéficié de concessions portuaires en Afrique grâce à une intervention de Sarkozy. Évidemment, la justice n’a pas encore tranché.
Comme pour toutes ses activités africaines, Bolloré fait jouer ses réseaux afin de remporter les marchés. « Les ministres, on les connaît tous là-bas, avouait le directeur général du groupe, Gilles Alix. Ce sont des amis. Alors, de temps en temps – je vais être clair –, on leur donne, quand ils ne sont plus ministres, la possibilité de devenir administrateurs d’une de nos filiales. C’est pour leur sauver la face. Et puis on sait qu’un jour ils peuvent redevenir ministres. »([4]) On pourrait ajouter qu’il n’est pas regardant sur les agissements de ces ministres, hommes d’État et dictateurs. Les affaires sont les affaires.
C’est fort de ses relations avec Laurent Gbagbo que Bolloré obtint la concession du port d’Abidjan, puis fort de celles entretenues avec le président camerounais Paul Biya qu’il décrocha celle du port de Douala. Celles entretenues depuis plusieurs années avec le dictateur Sassou-Nguesso lui permirent d’acquérir la concession du terminal à conteneurs du port autonome de Pointe-Noire, et ce pour vingt-sept ans.
Citons enfin des complicités dans la République démocratique du Congo de Joseph Kabila. D’après un rapport d’experts de l’ONU datant d’avril 2001, la société SDV, filiale à 100 % du groupe Bolloré, figure « parmi les principaux maillons [d’un] réseau d’exploitation et de poursuite de la guerre. Des milliers de tonnes de colombo-tantalite [coltan, utilisé dans la fabrication des téléphones portables] ont ainsi été chargées à partir de Kigali ou ont transité par le port de mer de Dar es-Salaam. »([5])
Aujourd’hui, comme l’écrivent les auteurs de Vincent Bolloré, enquête sur un capitaliste au-dessus de tout soupçon([6]), Bolloré a réussi « à constituer un superbe réseau qui lui permet de contrôler toute la chaîne des transports en Afrique de l’Ouest : les produits [qui sortent des plantations Bolloré] sont acheminés par des camions Bolloré, transportés dans des wagons Bolloré. Arrivés au port, des grues Bolloré les entreposent sur des navires Bolloré ».
Un archétype du capitaliste
Rapace et prêt à s’acoquiner avec les pires dictateurs, Vincent Bolloré est à l’image de toute la classe capitaliste à laquelle il appartient. Du début du capitalisme à aujourd’hui, l’argent de la bourgeoisie n’a été tiré que de l’exploitation de millions de travailleurs dans les usines, les mines, les plantations, les chantiers du monde entier, le parasitisme de cette classe capitaliste devenant de plus en plus criant.
Si les Bolloré et autres capitalistes s’enrichissent quoi qu’il en coûte aux classes populaires et à l’ensemble de la société, c’est parce que tout le système économique, social et politique le leur permet. Ce système capitaliste permet à toute cette bourgeoisie de continuer à dominer la société, du moins jusqu’à ce que la classe ouvrière, la seule force sociale révolutionnaire, et de ce fait la seule porteuse de progrès pour l’humanité, en ait décidé autrement, et renverse cette classe parasitaire.
20 avril 2016
[1]() Témoignage de Hervé Gaonac’h, sécheur à la papeterie d’Odet de 1966 à 2003, disponible sur le site de Grand Terrier (http://grandterrier.net).
[2]()Pouvoir aux travailleurs, novembre 2014 ; « Sauvons la forêt », site de l’ONG ReAct, 13 décembre 2013.
[3]()« Les guerres africaines de Vincent Bolloré », Le Monde diplomatique, avril 2009.
[4]() « Les guerres africaines de Vincent Bolloré », Le Monde diplomatique, avril 2009.
[5]()Rapport de l’ONU sur l’exploitation illégale des ressources naturelles en République démocratique du Congo 2001, cité dans le même numéro du Monde diplomatique et la revue Impact.
[6]()Nathalie Raulin et Renaud Le cadre, Vincent Bolloré, enquête sur un capitaliste au-dessus de tout soupçon, Denoël, 2000.