Verrerie Arc : la crise est pour les travailleurs31/07/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/08/une_2922-c.jpg.445x577_q85_box-3%2C0%2C1268%2C1641_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Verrerie Arc : la crise est pour les travailleurs

La verrerie Arc, à Arques dans le Pas-de-Calais, qui appartient à un groupe international fabriquant et commercialisant de la vaisselle, comptait plus de 5 600 salariés en 2015.

Aujourd’hui, son effectif est d’environ 4 000. Dans le même temps, les subventions publiques n’ont cessé d’être versées aux actionnaires et sur ces dernières années, elles se chiffrent en centaines de millions d’euros. Ainsi, l’État aide à payer les salaires en profitant du plan de chômage partiel mis en place en 2020, prolongé encore cette année. Cette seule rallonge devrait coûter 20 millions d’euros d’argent public.

La direction orchestre depuis des années un discours alarmiste qu’elle utilise pour faire pression sur les salariés. Récemment le règlement intérieur a été modifié, durcissant les règles et les occasions de les sanctionner. La sécurité, elle aussi, est utilisée comme motif de sanction, par exemple le dépassement des limites de vitesse dans l’usine, ou pour le non-port des équipements de protection. Pour ceux qui connaissent l’état de délabrement et de dangerosité des machines et bâtiments, il y a de quoi rire… jaune.

Au début de l’été, deux nouveaux actionnaires sont entrés au capital d’Arc. L’un a fait fortune en passant de nombreux contrats avec l’armée française. L’autre est à la tête d’un fonds d’investissements tout en étant président de « Business France », officine publique en charge de garantir aux entreprises étrangères que le carnet de chèque de l’État français sera toujours à leur disposition. Ce sont deux figures à l’image du capitalisme : parasite et capable de menées guerrières pour garder ses profits.

Alors, si les dirigeants d’Arc peuvent faire des campagnes de communication sur leur dette qu’ils chiffrent à plus de 300 millions d’euros, les travailleurs quant à eux, savent qu’ils mentent. Cette campagne est le signe annonciateur d’une énième aide financière de l’État au prétexte de « sauver l’emploi ».

La force des travailleurs de cette usine, c’est leur nombre et le fait que quand ils se mobilisent cela a des répercussions dans toutes les usines et familles qui vivent autour d’Arques.

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