Vendanges : la récolte des profits17/07/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/07/une_2920-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Vendanges : la récolte des profits

Le gouvernement a pris le 9 juillet un décret autorisant les patrons vignerons à suspendre dans des régions viticoles certains repos hebdomadaires des salariés pendant une période des vendanges. Tout démissionnaire qu’il est, il n’en continue pas moins de servir le champagne aux patrons !

Ce décret concerne les récoltes effectuées à la main dans les AOP (Appellations d’Origine Protégée) et les IGP (Indications Géographiques Protégées), c’est-à-dire les travaux les plus pénibles et les vins les plus chers, comme les champagnes. Les propriétaires de ces vignobles sont par exemple un certain Bernard Arnault, qui possède Dom Pérignon, Moët & Chandon et autres domaines prestigieux.

L’an dernier, six travailleurs étaient morts au cours de vendanges en pleine canicule. À l’époque, le gouvernement avait fait mine de s’émouvoir et la ministre du Travail, Catherine Vautrin, avait appelé à « mieux prendre en compte » les risques provoqués par la chaleur pour les travailleurs agricoles.

En définitive c’est le point de vue des propriétaires qui a été pris en compte : pour eux, la récolte manuelle ne souffre pas d’interruption. Et tant pis si le champagne a un arrière-goût de mort.

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