Valeo – Saint-Quentin-Fallavier : Nathalie Arthaud en soutien auxsalariés31/07/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/07/P9-1_NA_venue_en_soutien_aux_travailleurs_de_Valeo_menac%C3%A9s_de_licenciement_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C74%2C800%2C523_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Valeo – Saint-Quentin-Fallavier : Nathalie Arthaud en soutien auxsalariés

À la veille des congés d’été, les syndicats Sud industrie, CAT et CGT du site Valeo de Saint-Quentin-Fallavier, en Isère, dont le site est menacé de fermeture, ont appelé à débrayer jeudi 25 juillet après un vote en assemblée générale.

Illustration - Nathalie Arthaud en soutien auxsalariés

Ce jour-là, la production était à l’arrêt et une centaine de travailleurs se sont rassemblés dans une ambiance conviviale et déterminée. Le groupe Valeo, un des plus gros équipementiers automobiles, a annoncé le 15 juillet vouloir se séparer de trois sites en France représentant environ 1 100 emplois directs. Son chiffre d’affaires est pourtant en hausse de 11 %, s’élevant à 22 milliards d’euros. Dans la foulée, le PDG s’est glorifié des très bons résultats semestriels, évoquant 121 millions de liquidités disponibles. Ce groupe travaille avec les plus grands trusts de l’automobile comme Stellantis et BMW, qui ont réalisé plus de 18 milliards d’euros de profit chacun l’an dernier. Valeo compte parmi ses actionnaires la famille Dassault.

Invitée par les syndicats, Nathalie Arthaud est venue ce jour-là apporter son soutien aux travailleurs en lutte, affirmant que leur combat est légitime et qu’ils ne sont pas seuls. La filière automobile étant actuellement touchée par des vagues de licenciements dans toute l’Europe, nombre de travailleurs peuvent se reconnaître dans le combat engagé par ceux de Valeo. Elle a également souligné combien ils ont eu raison de s’organiser pour engager le combat, avec plusieurs assemblées générales par semaine et un deuxième débrayage réussi avant les congés. Ils ne doivent compter que sur leurs propres forces, alors que députés et ministres finissent toujours par s’incliner devant les décisions des actionnaires. Cette venue a aidé à mettre en lumière la lutte des travailleurs de Valeo, avec des reportages à France 3 Alpes et dans la presse régionale.

De nombreux travailleurs ont pu échanger avec Nathalie Arthaud et livrer ce qu’ils avaient sur le cœur. L’une d’entre elles, par exemple, après avoir donné 33 années de sa vie à l’entreprise, a perdu la prime de nuit quand l’équipe a été supprimée, et maintenant elle risque tout simplement de perdre son travail. D’autres se moquaient de la nouvelle DRH, qui a crié à la séquestration en tentant d’escalader le grillage lorsque des salariés sont allés simplement discuter à plusieurs avec le directeur pour lui demander des comptes, faisant se déplacer de nombreux gendarmes pour l’occasion.

Les travailleurs s’inquiètent pour leur avenir, la moyenne d’âge dépassant les 50 ans sur le site, mais ils sont déterminés à ne pas se laisser faire et tenaient à montrer qu’ils étaient soudés.

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