Le ministère de la Défense israélien a fini par publier, au moins partiellement, les chiffres qui mesurent les dégâts humains dans ses troupes. Le nombre des soldats concernés ainsi que des centaines, morts au combat, est sans commune mesure avec celui des victimes palestiniennes, tuées ou blessées. Mais, comme toute guerre et en particulier une sale guerre coloniale, la guerre contre Gaza provoque des traumatismes très importants y compris dans l’armée la plus puissante. En Israël, cela concerne en grande majorité des réservistes, et des jeunes recrues qui se sont retrouvées sur le front lors de leur période de service militaire. En 2024, officiellement, 16 000 d’entre eux souffrent de troubles psychologiques. Et 9 000 combattants ont des dossiers de reconnaissance en cours.

Des centres de réadaptation, des maisons d’accueil sont développés et les médecins s’attendent à une multiplication des cas à la fin de la guerre. D’ores et déjà, les violences familiales et les suicides ont fortement augmenté. La population israélienne n’a pas fini de payer les conséquences de la politique de guerre à outrance de son gouvernement.