Keolis est pourtant un grand groupe qui a de l’argent, filiale à 70 % de la SNCF. Cette annonce a provoqué la colère des conducteurs.

Lundi 23 juin, à l’appel des syndicats, les travailleurs de Keolis étaient nombreux en grève et la circulation des bus était largement perturbée. Elle a été maintenue en partie car la direction emploie en permanence un volant de travailleurs en intérim. À plusieurs centaines, les conducteurs se sont rassemblés devant le siège de Keolis à la Part-Dieu, avant de partir dans une manifestation dynamique au siège tout proche de la Métropole de Lyon.

Dirigée par Bruno Bernard, politicien EELV venu des rangs du PS, la Métropole, qui sous-traite à Keolis, est complice des mauvais coups portés aux salariés. C’est d’ailleurs elle qui vient de découper en deux lots distincts l’exploitation des réseaux, afin de réaliser des économies. Depuis le 1^er janvier, Keolis exploite ainsi les bus et les trolleys tandis que RATP Dev a récupéré le marché des métros et tramways.

Dans la manifestation du lundi 23 juin, les conducteurs en grève ont martelé des slogans pour le moins fleuris. Ainsi « 1 % dans ton c... » avait beaucoup de succès, reflétant le sentiment d’être floués et méprisés. Cette journée a été un coup de semonce leur permettant de se compter et de montrer leur force. La direction a dû avancer la date de nouvelles négociations. Bien des grévistes ont conscience qu’un jour de grève ne suffira pas et qu’il faudra remettre ça.