Taxe sur les ultrariches : paroles, paroles…31/07/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/08/une_2922-c.jpg.445x577_q85_box-3%2C0%2C1268%2C1641_crop_detail.jpg

Dans le monde

Taxe sur les ultrariches : paroles, paroles…

À l’occasion de la préparation du G20 qui doit se tenir en novembre, les ministres des Finances des principales puissances économiques ont ressorti un serpent de mer : la taxe sur les ultrariches.

La directrice du Fonds Monétaire International a remporté la palme de la franchise sur le sujet. Évoquant les politiques d’austérité dans de nombreux pays, elle a déclaré que « la promotion de la justice fiscale contribue à l’acceptation de ces décisions ». Mais même pour cette mesure toute cosmétique, qui n’a rien à voir avec la construction des « sociétés plus égalitaires et plus durables » qu’elle évoque, personne ne se mettra d’accord. Les ministres se sont engagés à « coopérer » pour faire payer les plus riches, mais ils ont tout de suite tenu à rassurer d’éventuels inquiets : chacun pourra faire ce qu’il veut. Autrement dit, personne ne fera rien dans ce sens.

Cela fait des années que la nécessité d’une taxe sur les plus fortunés fait l’objet de déclarations plus ou moins ronflantes. Et plus le monde s’enfonce dans la crise, en même temps que des fortunes de plus en plus insolentes s’étalent, plus les dirigeants politiques se sentent obligés de l’évoquer. Dans une société vouée à la protection de la propriété des plus riches, les instances internationales jouent leur rôle, qui est au mieux d’être des machines à produire des communiqués creux, teintés de quelques bonnes intentions.

C. P.

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