Syrie-Liban-Gaza : l’État israélien mène une guerre tous azimuts18/12/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/12/une_2942-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans le monde

Syrie-Liban-Gaza : l’État israélien mène une guerre tous azimuts

Profitant de la situation de vide gouvernemental créée par la chute de Bachar Al-Assad, le gouvernement Netanyahou a lancé une campagne militaire visant à détruire totalement ce qu’il reste de l’armée syrienne.

En une semaine, l’aviation israélienne aurait mené plus de 500 bombardements, tirant plus de 2 000 missiles contre des dépôts d’équipements militaires, visant la marine, les arsenaux chimiques et les bases de défense antiaérienne.

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a ordonné vendredi 13 décembre à son armée de « se préparer à rester » tout l’hiver dans la zone tampon entre Israël et la Syrie, sur le sommet du plateau du Golan, où se trouve une force de l’ONU. Officiellement, cette occupation est présentée comme provisoire et destinée exclusivement à garantir la sécurité d’Israël. Mais quel crédit accorder à ces déclarations ? Au lendemain de la guerre des Six-Jours de 1967, l’occupation du plateau du Golan avait elle aussi été présentée comme provisoire avant que le parlement israélien finisse par voter son annexion en 1981. Aujourd’hui, plus de 30 000 colons israéliens y sont installés et le gouvernement de Netanyahou vient de décider, dimanche 15 décembre, le doublement de ce nombre.

Au Liban, alors qu’un cessez-le-feu est censé être en vigueur depuis le 27 novembre, ses violations par l’armée israélienne se comptent par centaines. Son aviation et ses drones continuent de bombarder le sud du Liban et ses soldats se livrent à des dynamitages de maisons dans des villages frontaliers.

Dans la bande de Gaza, la guerre se poursuit, sans autre objectif que de tuer le plus de Palestiniens possible, de les épuiser par la famine, la maladie et en les contraignant à fuir continuellement. D’après un bilan du ministère gazaoui de la Santé établi mardi 17 décembre, plus de 45 000 Palestiniens auraient trouvé la mort depuis le début de la guerre. Dans le nord de l’enclave, des bombardements ont visé les rares immeubles qui n’avaient pas encore été détruits, ainsi que l’hôpital Kamal-Adwan, un des seuls qui accueillent encore des patients malgré une panne totale de courant et une grave pénurie de fournitures médicales et de médicaments. Dans le sud, à Rafah, près de la frontière avec l’Égypte, les chars israéliens ont avancé vers Al- Mawasi, censée être une zone humanitaire, tirant en direction de dizaines de familles pour les forcer à fuir vers le nord.

Alors que des négociations en vue d’une trêve ont repris à Doha, au Qatar, le ministre israélien de la Défense a déclaré, le 17 décembre, qu’Israël entendait conserver une « liberté d’action totale » dans la bande de Gaza à l’issue de la guerre. On peut être certain que les grandes puissances occidentales n’y feront pas obstacle. Au contraire, la politique guerrière de l’État israélien sert leurs intérêts, dans la mesure où il assume ainsi le rôle de pilier de l’ordre impérialiste au Moyen-Orient.

Il est à souhaiter que les milliers d’Israéliens qui ont encore manifesté samedi 12 décembre trouveront le moyen de s’opposer à une telle politique qui les condamne à vivre un état de guerre permanent. Aucune paix ne sera possible sans la reconnaissance des droits nationaux des Palestiniens. La seule perspective d’espoir pour les peuples du Moyen-Orient réside dans une lutte commune contre toutes les formes d’oppression et de division que les puissances impérialistes n’ont cessé d’alimenter pour asseoir leur domination dans cette région.

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