Super-yachts : joujoux pour milliardaires18/09/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/09/une_2929-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Super-yachts : joujoux pour milliardaires

Le salon du Yachting de Cannes s’est ouvert mardi 10 septembre. Il sera suivi, à la fin du mois, par celui de Monaco où seront présentées des unités encore plus grandes, plus luxueuses et plus coûteuses.

Il y a actuellement de par le monde environ mille super-yachts, de plus de cinquante mètres de long, valant entre 200 millions et un milliard d’euros pièce. Les chantiers ont livré 34 navires de ce type depuis le début de l’année et 117 sont en commande. Chaque milliardaire qui veut tenir son rang se doit d’en posséder un, même s’il n’y met jamais les pieds. Les bateaux sont payés par le biais d’habiles et obscurs montages financiers, immatriculés dans des paradis fiscaux, consomment du carburant détaxé, emploient des équipages précaires et sont souvent proposés à la location à des millionnaires un peu moins prospères. Un navire de 93 mètres, mis à l’eau en 2019, avec 31 hommes et femmes d’équipage pour 12 passagers, est ainsi proposé à 1,75 million d’euros la semaine.

Alors qu’ils ne participent en rien à la vie sociale, si ce n’est par leurs ravages écologiques, les yachts et leurs propriétaires bénéficient de toute la bienveillance des États. La marine italienne a par exemple été mobilisée des jours durant pour retrouver les corps d’un milliardaire et de ses invités, noyés lors du naufrage du yacht Bayesian, au large de la Sicile, le 19 août. Puis la justice a pris le relais pour déterminer les raisons du naufrage dont la presse a largement fait état. Au même moment, des centaines, peut-être des milliers de migrants tentaient de traverser la Méditerranée au péril de leur vie, dans l’indifférence.

Partager