Sécurité sociale : on soigne le patronat10/07/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/07/une_2919-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Sécurité sociale : on soigne le patronat

La branche accidents du travail et maladies professionnelles (CAT- MP) de la Sécurité Sociale vient de se doter d’une nouvelle convention. Celle-ci prévoit que, d’ici 2028, 62 millions supplémentaires seront consacrés à la prévention et au contrôle.

Il paraît que cela représente une augmentation de 10 % « en moyens humains ». Mais cela reste bien insuffisant pour augmenter réellement les moyens de prévention des accidents et des maladies professionnelles et ceux permettant de contrôler les entreprises. D’autant que le nombre de travailleurs usés par les maladies professionnelles, gravement blessés dans des accidents du travail ou qui y laissent la vie, progresse en même temps que la guerre sociale menée par le patronat se durcit.

N’importe quel travailleur exposé au bruit, aux conditions météorologiques extrêmes ou au port de charges lourdes, de l’ouvrier du bâtiment au salarié de la mise en rayon en supermarché, du travailleur sur chaîne à l’auxiliaire de vie, sait que l’organisation et les rythmes de travail que sa direction lui impose sont bons pour les profits mais catastrophiques pour sa santé.

Une partie de l’augmentation du budget de la CAT-MP – on parle de 40 millions – est en réalité constituée d’aides directes aux entreprises. Celles qui s’engagent à améliorer l’ergonomie des postes de travail se partagent une enveloppe annuelle de 150 millions. Le patronat reçoit donc des aides pour lutter contre les accidents et maladies professionnelles, dont il crée justement les conditions !

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