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- Lutte ouvrière n°2993
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Leur société
Salaires : imposer de véritables augmentations !
D’après une étude réalisée sur les 143 premiers accords signés à l’occasion des négociations annuelles obligatoires (NAO) dans les entreprises de plus de cinquante salariés pour l’année 2026, l’augmentation moyenne des salaires serait de 1,7 %.

Ce chiffre est en très net recul par rapport aux 2,3 % de 2025 et aux 3,5 % de 2024.
Le gouvernement lui-même a donné le tempo, puisque la revalorisation du smic – 1 426,30 euros net depuis le 1er novembre 2024 – se situera entre 1,2 et 1,4 % au 1er janvier, le minimum légal. Le prétexte de ce quasi-blocage des salaires est que l’inflation officielle serait autour de 1,3 % à la fin de l’année.
En réalité, les salaires réels baissent depuis des années du fait de la flambée des prix des produits de première nécessité et de l’énergie. Depuis novembre 2021, le prix du panier d’une quarantaine de produits types a bondi de 23 %. Bien des foyers sont obligés de choisir entre les dépenses de chauffage et de nourriture, de sacrifier le plein d’essence ou quelques jours de vacances, et, pour beaucoup, la viande, les fruits et légumes deviennent des produits de luxe. Avec des salaires qui ont décroché par rapport à l’inflation, l’ensemble du monde du travail et des classes populaires voit ses conditions de vie se dégrader, voire sombre dans la misère.
Dans le même temps, les dividendes versés aux actionnaires des grandes entreprises battent des records : 97,2 milliards d’euros en 2024, 98,2 milliards en 2025, qui sont allés irriguer les circuits de la spéculation financière et ont fait exploser la consommation de luxe. Ces profits proviennent de l’exploitation des travailleurs. C’est une politique générale de la classe capitaliste : dans toutes les entreprises, la charge de travail s’alourdit, les cadences augmentent et les salaires sont tirés vers le bas.
Arracher de véritables augmentations de salaire pour tous, imposer qu’ils suivent l’augmentation réelle des prix ne se fera pas entreprise par entreprise, sur le tapis vert de prétendues négociations salariales. Une lutte d’ensemble de la classe ouvrière sera indispensable, dirigée et contrôlée par les travailleurs eux- mêmes.