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- Lutte ouvrière n°2906
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Leur société
Retraites : enCORe une attaque !
Le président du Conseil d’orientation des retraites (COR), Gilbert Cette, vient d’annoncer que la productivité en France n’augmenterait pas autant que prévu. Cela vise clairement à aider le gouvernement à préparer une nouvelle attaque contre les retraites.
C’est d’ailleurs pour remplir cette mission que ce monsieur vient d’être nommé par Macron à la présidence du COR, un organisme placé sous le patronage du Premier ministre. Il a ainsi remplacé P.-L. Bras, qui avait osé émettre quelques doutes sur la nécessité de la dernière attaque en 2023 contre les retraites. Cette avait le CV idéal : un économiste bourgeois qui a appelé à voter Macron aux dernières présidentielles et qui, depuis qu’il est à la tête du comité d’experts sur le salaire minimum, s’oppose systématiquement à tout coup de pouce en faveur du smic.
Les gouvernements, de gauche comme de droite, utilisent toujours la même méthode pour préparer une attaque contre les travailleurs. Cela commence par un rapport ou une déclaration d’une commission parlementaire ou mieux encore d’un expert en économie, bien entendu complètement indépendant… des travailleurs. Ensuite le message est repris en boucle par tous les medias pro- patronaux, pour répéter qu’il faut faire des sacrifices, que c’est la démographie et les lois économiques qui l’imposent.
Au contraire, le montant des retraites, comme d’ailleurs des salaires ou des pensions de chômage, dépend principalement du rapport de force entre le patronat et la classe ouvrière. C’est lui qui détermine l’usage des richesses que les travailleurs créent. Chaque attaque qui leur impose de partir en retraite plus tard ou qui diminue le montant de leur pension, représente des milliards qui finissent dans les poches du grand patronat.
C’est pourquoi on a pu compter autant d’attaques ces trente dernières années, en moyenne une tous les trois ans. Gilbert Cette véhicule le message qu’elles ne vont pas s’arrêter, et qu’elles vont même s’intensifier ! En quoi il se montre un fidèle toutou du grand patronat et du gouvernement.