La cause était une opération « collège vide », à l’initiative des enseignants et parents d’élèves, contre le projet de réforme du gouvernement, pompeusement intitulé « choc des savoirs ».

L’opération a été une réussite, puisque la grande majorité des parents n’ont pas envoyé leurs enfants en cours. Par exemple, 95 % des élèves étaient absents au collège de la Binquenais, situé dans la Zup Sud. Enseignants, parents et élèves se sont retrouvés devant les portes des collèges quasi vides, dans une ambiance fraternelle et déterminée, munis de pancartes maison, avec des textes maison comme : « Ma pancarte est pourrie, la réforme choc des savoirs aussi ! »

Beaucoup d’élèves parlent de risque de harcèlement contre les « mauvais » élèves si la réforme passe et disent qu’il faut rester dans des classes uniques pour s’entraider : la vérité sort de la bouche des enfants !

Dans la région de Rennes comme ailleurs, la politique du bourgeois Attal contre les enfants des classes populaires pousse heureusement à un mouvement de contestation. Une nouvelle mobilisation était prévue pour le 2 avril, lors de la grève organisée par plusieurs syndicats enseignants.