Le prix du mètre cube d’eau varie d’une commune à l’autre, se situant aujourd’hui entre un peu moins de 4 euros et 6 euros. Or ceux qui se répandent dans la presse actuellement annoncent que ce tarif pourrait monter à 8 euros dans les années qui viennent. À les écouter, un « mur d’investissements » estimé à 30 milliards d’euros sur 5 ans serait nécessaire. La moitié de cette somme devrait servir à la rénovation du réseau de distribution et d’assainissement, dont 25 % datent d’avant 1965. Et l’autre moitié servirait à mettre en place des processus de traitement de l’eau plus performants, visant à éliminer les micro-plastiques ou les polluants universels.

Or le marché de la distribution de l’eau en France est archi-dominé par Suez et Veolia. Sans réelle concurrence, ces grands groupes peuvent s’entendre pour faire monter les prix et ainsi faire payer à l’avance à la population les investissements qu’ils doivent réaliser.

Ces investissements ne justifient en aucune manière une augmentation des tarifs. Ces groupes pourraient prendre sur leurs profits, qui sont considérables, pour financer les travaux indispensables.

Quant au prix de l’eau, il devrait être beaucoup plus bas que ce qu’il est actuellement. Et pour cela, ce ne sont pas les quelques régies publiques existant dans certaines communes qui peuvent y faire quoi que ce soit. C’est en expropriant Veolia et Suez et en créant avec les travailleurs de ces entreprises une entreprise publique unique sous le contrôle de la population, que le prix de l’eau pourrait être transparent.