Dans cette tentative de faire passer des vessies pour des lanternes – et des hausses de prix pour des diminutions – les patrons de la grande distribution ont pris place en première ligne, allant jusqu’à prétendre que, « en général », les prix baissent, même si « ça ne se traduit pas de manière significative dans le caddie » selon les termes de Dominique Schelcher, dirigeant des supermarchés U.

En réalité, par rapport à mars 2020, les prix de l’alimentaire ont augmenté de 23 % – dont 29 % pour les produits frais –, ceux des services de 13 % et ceux de l’ensemble du secteur énergétique de 44 %.

En revanche, ce qui est très clair dans les propos dont les grands médias se font l’écho, c’est que les prix ne retrouveront jamais leur niveau antérieur car, voyez-vous, les salaires ont augmenté depuis 2020… et qui accepterait de voir son salaire diminuer, ose demander Schelcher ? Comme si la hausse des salaires avait provoqué la hausse des prix, et comme si les salaires avaient suivi les prix ! On en est loin, ainsi que chacun peut le constater, à partir des étiquettes comme de son compte en banque.

Pour les travailleurs, la hausse massive des salaires et leur indexation sur les prix sont plus que jamais une nécessité.