Moyen-Orient : le terrorisme d’État israélien05/11/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/11/P8-1_Gaza_City_le_3_novembre_C_AFP__.jpg.420x236_q85_box-0%2C83%2C799%2C533_crop_detail.jpg

Dans le monde

Moyen-Orient : le terrorisme d’État israélien

Le 28 octobre, l’aviation israélienne a une nouvelle fois bombardé Gaza, tuant plus de 100 personnes, dont 46 enfants. Depuis le 10 octobre, date de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu voulu par Trump, 240 Palestiniens ont ainsi été tués.

Illustration - le terrorisme d’État israélien

À chaque fois, les dirigeants israéliens invoquent des attaques du Hamas contre leurs soldats pour justifier leurs bombardements. Le plan de Trump permet à Israël d’occuper plus de la moitié de Gaza au-delà d’une « ligne jaune » que son armée est en train de matérialiser, la transformant en nouvelle frontière. Elle encercle ainsi deux millions de Gazaouis qui survivent entassés dans des abris de fortune sur les ruines de leurs maisons. Des drones armés survolent en permanence la zone non occupée.

Tout franchissement de cette ligne jaune est considéré comme une « menace immédiate » qui justifie un tir mortel, même quand il s’agit d’habitants en quête de combustible pour cuisiner. La recherche des derniers corps des otages israéliens, enfouis dans les tunnels parfois effondrés sous des tonnes de gravats, prend forcément du temps. Cela fournit un autre prétexte à l’armée israélienne pour recommencer à bombarder Gaza.

Malgré les accords, la livraison de la nourriture, confiée de nouveau aux équipes de l’ONU, reste intermittente et insuffisante. Selon la porte-parole du Programme alimentaire de l’ONU, il n’y a que 44 points de distribution alors qu’il en faudrait 145. Un million de personnes ont pu recevoir des colis alors qu’ils sont 1,6 million en attente urgente de ravitaillement. Des centaines de camions chargés d’aide alimentaire sont prêts mais Israël n’autorise que deux points de passages, régulièrement coupés.

Sans surprise, Netanyahou et son état- major ont reçu le soutien de Trump, qui a justifié les bombardements en affirmant qu’« Israël n’a fait que riposter après la mort d’un de ses soldats » et qu’il est certain que « la paix va tenir » ! Trump serait en train de négocier avec l’Égypte, la Jordanie, la Turquie et d’autres pays de la région leur participation à la mise en place d’une force de sécurisation chapeautée par les États-Unis. En attendant qu’elle soit constituée, la seule force toute puissante dans l’enclave palestinienne est l’armée israélienne. Même si le projet d’établir à Gaza une « administration transitoire » sous l’égide d’un Conseil de la paix présidé par Trump lui-même – autrement dit la mise en place d’un protectorat américain – finissait par aboutir, l’armée israélienne demeurerait le gendarme en chef se donnant tous les droits.

C’est ainsi qu’elle se comporte au Sud-Liban, malgré l’instauration du cessez-le-feu le 27 novembre 2024. Depuis cette date, les tirs d’artillerie, les raids aériens, les incursions terrestres ou les attaques par drones n’ont jamais cessé. Sous prétexte d’éliminer des cadres du Hezbollah sur le territoire libanais, l’armée israélienne tue régulièrement des civils – 270 personnes ont été tuées et 540 blessées depuis un an – et provoque des destructions matérielles. S’il y a un État terroriste au Proche- Orient, c’est bien Israël.

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