Il ne suffit pas de tenir des discours pacifistes pour vraiment combattre les guerres qui se préparent. Si le dirigeant de LFI dénonce la guerre, il recommande la voie diplomatique et le recours aux troupes de l’ONU pour instaurer la paix en Ukraine et ailleurs. Comme si, une seule fois dans l’histoire, la diplomatie entre États bourgeois ou l’ONU – ce repaire de brigands comme disait Lénine à propos de la SDN (l’ancêtre de l’ONU) – avait servi les intérêts de la paix ! Ni en Yougoslavie, au Rwanda, au Liban, en Centrafrique, l’ONU n’a protégé les populations. Quant au conflit en Palestine, l’ONU a adopté plusieurs centaines de résolutions, sans que cela empêche le massacre continu des Palestiniens. Faire croire qu’on peut se fier aux instances internationales et aux grandes puissances pour se protéger de la guerre, c’est contribuer à endormir les populations… pour pouvoir mieux les mener à l’abattoir.

Non seulement ce genre de pacifiste ne dénonce pas les fauteurs de guerre capitalistes dans son propre pays, mais il participe à l’embrigadement en défendant le réarmement français. Au nom du souverainisme, Mélenchon comme les autres va-t-en-guerre veut que la France, c’est-à-dire les capitalistes et les actionnaires, produise des armes françaises… pour leur plus grand profit.

Ce souverainisme est le premier mensonge sur le chemin qui mène les soldats sur les champs de bataille. Ensuite vient l’idée que, pour défendre la patrie, le territoire, sa famille, sa propre maison, il faut s’en remettre aux gouvernements. Mais ce sont les mêmes gouvernements qui aujourd’hui mènent la guerre aux ouvriers et défendent les richissimes capitalistes. Mélenchon et consorts, comme leurs prédécesseurs de la Première Guerre mondiale ou de la Seconde, peuvent se proclamer pacifistes aujourd’hui, mais ils se rangeront le moment venu derrière l’armée nationale, le gouvernement et les buts de guerre de la bourgeoisie.