Ce dispositif permet à des travailleurs ayant déjà cotisé tous les trimestres nécessaires de partir en retraite avant l’âge minimum légal.

Aujourd’hui, un départ à la retraite sur cinq s’effectue dans ce cadre, même si beaucoup de travailleurs qui pourraient y avoir droit en sont exclus. En effet, seul un maximum de deux trimestres d’invalidité est comptabilisé… alors que toutes les périodes de chômage sont écartées du calcul.

Un nombre important de travailleurs peuvent bénéficier de ce dispositif car l’âge minimum de départ n’a pas cessé de reculer, conformément aux exigences du Medef.

Cette possibilité avait d’ailleurs constitué un des principaux arguments utilisés pour faire passer la pilule de la retraite à 64 ans, ce qui n’empêche pas le patronat de s’insurger aujourd’hui contre cette disposition.

Concrètement, le Medef voudrait qu’il ne soit plus tenu compte de certaines périodes de travail pour la reconnaissance d’une carrière longue, par exemple, les jobs d’été ou d’étudiants, considérant que ce ne serait pas vraiment du travail. Pourtant quand il s’agit de faire travailler ces jeunes, en les payant au lance-pierre, les patrons n’ont pas le même discours !